2008-11-16, 01:02 AM
[Cinq heures avant l'atterrissage]
Epstar Jdryk'll eut la surprise, et le bonheur, de recevoir le message suivant. Il était codé.
Mone Baltus - Ambassadeur
Mon cher Epstar,
Enfin de tes nouvelles, et elles ne sont guère bonnes. Je me suis renseigné sur ce Zion et sur ce sinistre marchand d'armes, et je n'ai pas trouvé grand chose.
Pour moi, il y a bien du nouveau. On m'a demandé de mettre ma carrière de gouverneur entre parenthèses, et de prendre une Ambassade. Et sur Viala, capitale de l'Alliance des Douze Soleils, par dessus le marché.
Nous sommes arrivés depuis quelques semaines, et franchement, c'est un choc. Juges-en plutôt.Pas de police. Pas d'armée. Pas d'autorité dans le sens que nous lui donnons. Tout se passe par assemblées, dans lesquelles tout est discuté par des gens qui élisent un délégué qui lui-même va rediscuter dans un cercle plus "élevé (mais ils n'aiment pas ce terme). Le délégué défend ses thèses mais aussi celles des adversaires qu'il représente. La décision est prise en assemblée ultime. J'ai suivi un de ces cycles : c'est incroyable comme ils sont ahurissants de compétence et d'honnêteté intellectuelle.
Je te donne un exemple. J'ai voulu me faire construire une maison à la campagne [tu sais combien Gellir (c'est son épouse, prononcer Dji-èllir) apprécie la nature]. Ce me fut refusé pour raison environnementale, tout ambassadeur que j'étais. Ils m'ont attribué une maison, très agréable, dans les faubourgs d'Amarzèle, mais de sept pièces seulement. Faribole et Falbala ont du prendre des studios en ville, et viennent travailler par les transports en commun. Je n'ai pas pu trouver de domesticité, à l'exception d'un type qui passe une fois par semaine faire les entretiens courants, et encore je crois que j'ai eu droit à une faveur.
Un autre exemple : une jeune femme est venue régler la centrale à fusion (la technologie de ma demeure est ahurissante : tellement puissante que je n'ai pas besoin de meks, mais totalement invisible). Cette gamine a discuté avec moi de la géopolitique de ce secteur avec une intelligence des situations qui m'a laissé pantois. O Dieux, me suis-je dit alors, que va-t-il advenir de moi quand j'aurai à faire à des diplomates professionnels ?
Ces gens ont un mépris des hiérarchie ahurissant. Je me demande comment et pourquoi leur société tient le coup aussi bien. Pas de criminalité ! On ne m'a fourni aucun garde non plus que de formec), mais personne, tu lis bien, personne n'est venu m'importuner. Même mon voisin, qui avait par hasard besoin d'un visa pour Vonda pour son fils, est passé par les voies officielles, alors que nous pêchons tous les deux ensemble une fois par semaine.
Les douze Alliés ont une réticence certaine à l'encontre des Eglises, à l'exception notable de la Connaissance Totale ; car vois-tu leur seuls dieux sont l'Education et la Recherche.
Tu l'auras compris, moi qui aime bien le paraitre et ne crache pas sur les honneurs et le protocole, je suis un peu désarçonné
Complètement malheureux, oui, cru discerner le Guérisseur, qui connaissait bien son ami. Je vais cependant m'atteller sérieusement à ma tâche, qui n'est guère facile crois-moi. Mon prédécesseur a été mis à la retraite "pour raison de santé" après l'affaire des Lehouine, tu penses, et je suis censé rétablir les liens. Souhaite-moi bon courage. Tu me manques.
Mone Baltus - Ambassadeur déprimé ...
Epstar Jdryk'll eut la surprise, et le bonheur, de recevoir le message suivant. Il était codé.
Mone Baltus - Ambassadeur
Mon cher Epstar,
Enfin de tes nouvelles, et elles ne sont guère bonnes. Je me suis renseigné sur ce Zion et sur ce sinistre marchand d'armes, et je n'ai pas trouvé grand chose.
Pour moi, il y a bien du nouveau. On m'a demandé de mettre ma carrière de gouverneur entre parenthèses, et de prendre une Ambassade. Et sur Viala, capitale de l'Alliance des Douze Soleils, par dessus le marché.
Nous sommes arrivés depuis quelques semaines, et franchement, c'est un choc. Juges-en plutôt.Pas de police. Pas d'armée. Pas d'autorité dans le sens que nous lui donnons. Tout se passe par assemblées, dans lesquelles tout est discuté par des gens qui élisent un délégué qui lui-même va rediscuter dans un cercle plus "élevé (mais ils n'aiment pas ce terme). Le délégué défend ses thèses mais aussi celles des adversaires qu'il représente. La décision est prise en assemblée ultime. J'ai suivi un de ces cycles : c'est incroyable comme ils sont ahurissants de compétence et d'honnêteté intellectuelle.
Je te donne un exemple. J'ai voulu me faire construire une maison à la campagne [tu sais combien Gellir (c'est son épouse, prononcer Dji-èllir) apprécie la nature]. Ce me fut refusé pour raison environnementale, tout ambassadeur que j'étais. Ils m'ont attribué une maison, très agréable, dans les faubourgs d'Amarzèle, mais de sept pièces seulement. Faribole et Falbala ont du prendre des studios en ville, et viennent travailler par les transports en commun. Je n'ai pas pu trouver de domesticité, à l'exception d'un type qui passe une fois par semaine faire les entretiens courants, et encore je crois que j'ai eu droit à une faveur.
Un autre exemple : une jeune femme est venue régler la centrale à fusion (la technologie de ma demeure est ahurissante : tellement puissante que je n'ai pas besoin de meks, mais totalement invisible). Cette gamine a discuté avec moi de la géopolitique de ce secteur avec une intelligence des situations qui m'a laissé pantois. O Dieux, me suis-je dit alors, que va-t-il advenir de moi quand j'aurai à faire à des diplomates professionnels ?
Ces gens ont un mépris des hiérarchie ahurissant. Je me demande comment et pourquoi leur société tient le coup aussi bien. Pas de criminalité ! On ne m'a fourni aucun garde non plus que de formec), mais personne, tu lis bien, personne n'est venu m'importuner. Même mon voisin, qui avait par hasard besoin d'un visa pour Vonda pour son fils, est passé par les voies officielles, alors que nous pêchons tous les deux ensemble une fois par semaine.
Les douze Alliés ont une réticence certaine à l'encontre des Eglises, à l'exception notable de la Connaissance Totale ; car vois-tu leur seuls dieux sont l'Education et la Recherche.
Tu l'auras compris, moi qui aime bien le paraitre et ne crache pas sur les honneurs et le protocole, je suis un peu désarçonné
Complètement malheureux, oui, cru discerner le Guérisseur, qui connaissait bien son ami. Je vais cependant m'atteller sérieusement à ma tâche, qui n'est guère facile crois-moi. Mon prédécesseur a été mis à la retraite "pour raison de santé" après l'affaire des Lehouine, tu penses, et je suis censé rétablir les liens. Souhaite-moi bon courage. Tu me manques.Mone Baltus - Ambassadeur déprimé ...