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Ophius-Rauxel : Données astrographiques
#1
Ophius-Rauxel
(RG 75812,32615,5247)

Rauxel :
  • Type M2VI (sous-naine rouge-orangée)
  • 0,35 rayons stellaires standards (243.421 kms)
  • Planètes : 1 (Ophius)

Ophius :
Type : Géante gazeuse
Taille :
  • diamètre équatorial 192.649 kms,
  • diamètre polaire 177.235 kms
  • aplatissement 0,08
Période de rotation : 18 heures
Gravité : 1,12 g
Atmosphère : Dihydrogène H2 94%, Hélium He 5%, Vapeur d'eau H2O 0,3%, Méthane CH4 0,1%, Ammoniac NH3 0,01%
Satellites :
- Un système d'anneaux s'étendant de 12.000 à 140.000 kms à l'équateur, avec une épaisseur allant de 50 à 500 mètres
- 362 astéroïdes et noyaux cométaires capturés
Appartenance politique : Alliance des Douze Soleils
Niveau technologique : NT3
Installations spatiales : Une station-relais orbitale de la Commission d'Expansion Coloniale (+/- 100 occupants)
Population estimée : 20 millions d'habitants (90% humains, 10% exotiques)

Histoire :

Alors que le Benny Hill terminait son voyage de dix-huit mois depuis Prima et commençait à explorer l'espace de la Bordure qui serait bientôt connu sous le nom d'Alliance des Douze Soleils, les partisans de Stella de Solaria qui avaient pris place à son bord n'étaient plus aussi unis qu'au moment du départ du Centre, qui s'était effectué dans l'exaltation du tour joué aux institutions impériales par leur illustre dirigeante. Certaines factions réunies par leurs croyances religieuses rigoristes s'accomodaient mal de la philosophie libertaire qui se dessinait pour l'utopie de Stella et décidèrent d'aller fonder leurs propres colonies dans les mondes de la Bordure.

Onze Classe V quittèrent le bord du Lehouine. Ils n'étaient plus que six lorsqu'ils se matérialisèrent dans le système de Rauxel après quatre ans d'errance dans les confins de l'Alliance. Péripéties du Triche-Lumière, rencontres avec des pirates, luttes armées entre factions opposées sur des détails de leurs dogmes communs, les raisons de la perte de la moitié de la flotille ne sont pas connues. Mais leurs navires ne pourraient pas aller plus loin.

Seulement, Rauxel n'avait qu'un compagnon planétaire, une géante gazeuse de type jovienne dotée d'un complexe système d'anneaux, qui fut baptisée Ophius. Aucun des satellites naturels en orbite autour de celle-ci ne dépassait la taille d'un patatoïde de quelques dizaines de kilomètres. Les nouveaux arrivants ne disposaient pas des équipements lourds ni du savoir-faire qui leur auraient permis de creuser un astéroïde et d'y générer une gravité artificielle. Leurs dogmes religieux leurs interdisaient de pratiquer sur leurs organismes les traitements biotechnologiques d'adaptation à la vie en microgravité qui avaient permis l'établissement de certaines arcologies orbitales prospères à l'époque héroïque de l'exploration interstellaire. Ils étaient donc théoriquement condamnés à l'étiolement et à la disparition. Mais ils envoyèrent des sondes explorer la haute atmosphère d'Ophius et y découvrirent un environnement grouillant d'une vie étrange, où ils pourraient s'établir.

Ils descendirent et se répandirent parmi les nuages d'Ophius. Mais les caractéristiques très particulières de cet écosystème, son absence de métaux lourds, ainsi que le poids des croyances que les colons avaient emporté avec eux, provoqua le même type de régression culturelle et technologique que celui qui s'était produit sur Marine.


Ecosystème :

Malgré son hostilité, plusieurs formes de vie se sont développées dans les hautes couches de l’atmosphère d'Ophius, là où la pression et la température le permettent (de 0,5 à 1,5 bars et entre 170K et 220K).

Au bas de la chaine alimentaire se trouvent les diaphes. Il s'agit d'aéroplancton, un organisme issu de la vase d'aérosols organiques brassés dans les profondeurs de l'atmosphère d'Ophius. Certaines ressemblent à de la bourre de coton au noyau de la taille d'un grain de riz, d'autres sont translucides, allongées et cillées, évoquant un calmar de la taille d'une main humaine. Elles évoluent en colonies comptant des centaines de millions, voire des milliards d'individus. Certaines variétés infectent les zeplins ou le verlichen des aérostats.

Les planêles sont des formes de vie aérozoaire au corps fusiforme et tétraptère. Leurs deux paires d'ailes symétriques font cinq à vingt mètres d'envergure et sont prolongées de lames cartilagineuses articulées évoquant des aérofreins. La longueur de l'aileron caudal détermine l'âge de la créature. Leur chair est impropre à la consommation humaine. Il en existe trois espèces principales qui sont toutes ovipares. La planêle-écope est une variété géante qui se nourrit de diaphes draguées à l'aide de voiles de peau qu'elle déploie sous ses ailes. Le Plongeur est une planêle carnassière aux ailes antérieures hypertrophiées attaquant les zeplins en piqué. Enfin, le Sabreur est une variété de planêle dotée d'ailerons en chitine tranchants, se déplaçant en meutes de dizaines voire de centaines d'individus et attaquant indifféremment zeplins et aérostats. Ce ne sont pas des carnassiers et ils ne percent l'épiderme des zeplins que pour y déposer leurs oeufs.

Enfin les zeplins sont des pseudo-cnidaires de dimensions gigantesques. Leur morphologie est celle d'une méduse qui peut atteindre cinq kilomètres de diamètre. Ils sont constitués de sacs de gaz à évents, surmontés d'un dôme carné et prolongés de fouets-paratonnerre de plusieurs kilomètres de long qui servent aussi à catalyser certaines réactions chimiques internes. Créature solitaire, le zeplin flotte dans les nuages d'Ophius à la recherche de bancs de diaphes dont il se nourrit. Sa chair est une gelée polymère non comestible mais dotée d'une grande faculté de régénération.

Aucune de ces formes de vie n’est intelligente.


Culture :

Les habitants d'Ophius vivent dans des cités-aérostats dirigeables. Il s'agit d'assemblages de ponts et de ballonnets d'hydrogène réchauffé par des brûleurs, qui peuvent mesurer jusqu'à un kilomètre de longueur. Ils sont protégés par une enveloppe souple de toile tendue, recouverte d'une couche végétale que les locaux appellent verlichen. On distingue plusieurs tailles de cités-dirigeables. D'abord les corvelles, de petits aérostats de 15 ponts maximum généralement dédiés à la collecte de cails ou à la chasse aux planêles. Ensuite les frègues, aérostats de 15 à 30 ponts, spécialisés dans la chasse aux planêles ou aux zeplins. Ce sont les plus nombreuses dans l'atmosphère d'Ophius. Enfin, les galliotes : ce sont des cités-dirigeables de très grande taille, jusqu'à 60 ponts, pouvant abriter jusqu'à deux mille occupants.

Il y a plusieurs milliers de cités-dirigeables, qui se déplacent quasiment toutes dans une formation nuageuse en forme de ruban située autour de l'équateur d'Ophius, la Bande Cardiale. La vie à bord, plutôt rude, est organisée selon un système de castes, dont les plus prestigieuses sont les Manoeuvriers chargés du pilotage des cités-dirigeables et de la navigation ; les Eoliens chargés de la manoeuvre et de l'entretien des systèmes d'équilibrage de pression ; les Cuviers spécialistes du traitement des matières premières dans les cuves à bactéries ; et surtout les Calfateurs, une des plus puissantes castes, qui a la charge d'entretenir l'enveloppe des aérostats et d'en assurer l'étanchéité.

Des conflits se produisent fréquemment entre cités-dirigeables. Une partie de la population reste cependant neutre dans ces conflits : ce sont les Pourvoyeurs, marchands qui servent d'intermédiaires et qui vendent du métal et des objets de haute technologie (récupérés dans les Classe V) contre des denrées périssables et de la toile. Il n'y a pas plus d'une centaine de cités-dirigeables de Pourvoyeurs. C'est presque exclusivement parmi eux qu'on trouve la population d'exotiques d'Ophius.

Dans tous les cultes ayant cours à bord des cités-dirigeables, on peut signaler la présence d'une légende commune : le Festland, un continent aérien mythique flottant sur les nuages.

Les Ophiusiens parlent une version surannée de l'univerlang, qui n'a pas évolué en raison de leur isolement pendant les quinze derniers siècles.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)


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