Le roncier

[MdJ]

Elle avait dégagé le forban. Ses doigts, couverts d'une combi NT6 passaient, après une petite résistance, celle de l'autre. Elle lui prit son pistolet à plasma et, avec mille précautions, rangea le très dangereux monofilament, qu'elle mit dans une des ses poches.

Les yeux écrivirent "Il n'y a personne ?"

Puis elle changea de prothèse : c'était maintenant une robotique "Olive Mark 500" flambant neuve celle-là, destinée à l'entretien de son propre corps. Elle fit le compte des éventuels organes artificiels que l'autre aurait portés. Elle les mit hors service d'un coup. Pas d'état d'âme : elle grilla les puces. Même les yeux y passèrent s'ils étaient modifiée. Elle modifia la position de la combi NT6 du pirate, la fit glisser doucement vers le cou de l'homme, à même la peau. Puis elle le défringua totalement, coupant les vêtements qui auraient résisté. Il ne lui resta rien, même pas sa casquette. Elle lui ouvrit la bouche, à la recherche d'un éventuel poison. Monsieur Edelman la voyait travailler comme si elle changeait une des batterie de Chubby : froidement, sans passion. Un vrai robot, quoi. S'il avait su ce qui se passait dans sa tête...

Une fois cela fait, elle reprit son EtouRach, l'approcha doucement pour traverser la combi de l'homme et tira une bille à bout touchant. Elle ne le quitta des yeux que quant il ne fut plus qu'un cocon lié au sol.

Une fois rassurée sur l’absence de tout autre personne elle se livra à une fouille minutieuse. Le type avait pris une violente décharge et serait out pour un petit moment.

Un scan médical et de sécurité complet seraient nécessaire pour savoir exactement de quoi il était équipé. Elle fit avec les moyens du bord.

Elle commença à neutraliser ses prothèses répar dont la droite portait le filépée intégré. Elle continua de l’examiner.

Le type avait un régène militaire modifié. Un truc capable de lui balancer à la demande des drogues de combat. Difficile à neutraliser sans risquer de le tuer ou à disposer des codes adéquats … elle se contenta de retirer les réservoirs de drogue, une demi-douzaine de minuscules flacons implantés sous l’aisselle gauche … des drogues courantes si l’on en croyait leur étiquette … certains d’entre eux était vide.

Elle essayait de se concentrer tout en faisant abstraction des chocs qui parcouraient la structure de la Durandale … une autre plaque tomba dans le couloir, laissant s’échapper son flot d’entrailles tubulaires. Minute … cette explosion là ce n’était pas un coup de fleur de la mort sur la coque externe ; ça semblait venir de l’intérieur du navire.

Fouillez ses poches écrivirent ses yeux. C'était à elle de veiller.

Pendant ce temps Khrys avait fouillé le havresac technique et les haillons déchiqueté du type. Il y trouva une carte d’identification : Rollo Tomasi, technicien de première classe, des petits objets personnels, enregistrements tridi musicaux, briquet laser, paquet de cigarette, son pad de communication et dans le havresac de multiples outils et pièces qu’il ne put identifier faute de connaissances suffisantes dans le domaine.

Dans la main, elle portait maintenant le pistolet à plasma qu'elle avait rechargé. Elle s'approcha d'une paroi. Là ! Regardant toujours de droite de gauche, elle tira son câble de communication et le brancha à la console de comm qu'elle venait de repérer. "Contrôle,mademoiselle Chalmak. Contrôle, m'entendez-vous ? " Elle écouta, attentive au délai de réponse. Elle compta soigneusement les secondes. Ils étaient peut-être occupés, mais si la latence durait toujours après ce premier appel, elle serait fixée.

… elle attendit trois secondes : Vous êtes en vie ? Nous devons faire face à une tentative d’abordage … dans le hangar juste au dessus de vous. Toutes nos équipes de Sécurité sont engagées.

Je prends contrôle ! C’était une autre voix dans laquelle elle reconnue les inflexions du Lieutenant Commandeur Hunt Chalmak ! Foutez le camp : deux formecs de combat sont en route. Ca va tirer à l’arme lourde dans le coin.