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Le roncier
#56
A l’heure dite une navette blindée, un peu plus grande que celle dont ils avaient eut la visite quelques heures plus tôt, vint s’amarrer au Méphisto. Une fois la pression stabilisée et tous les voyants d’accouplage passés au vert, ils purent monter à bord.

Ils y furent accueillis par un karmairk vêtu d’une vareuse rouge et d’un pantalon bleu, qui leur indiqua une place vers l’arrière.

C’était au départ un transport de troupe, mais il avait été réaménagé, de manière temporaire sans doute, en transport de passager. Les sièges à sustentation gravitique antichoc et les racks d’armes légères avaient été remplacé par de très banals rangées de banquettes passager, ce qui permettait d’accueillir une trentaine de voyageurs. Par contre on n’avait pas ajouté de hublots ou d’écran tridi permettant de savoir ce qui se passait à l’extérieur.

La « boite » était déjà occupée par une vingtaine de personnes, de toutes races et visiblement de toute origine. Il y avait même un panazopède dont un des pseudopodes s’ornait du grade ce capitaine de la marine marchande des Agripinnes.

Il y eut encore deux autres arrêts où ils chargèrent trois autres passagers dont le capitaine du Jim Hawkins, un humain entre deux âges, barbu, solidement charpenté, claudiquant légèrement sur une jambe cybernétique apparente.

Puis une courte traversée les conduisit à l’Archéron.

Ils furent accueillis à leur descente par une équipe de sécurité qui les scanna, vérifia leur identité, plaça pour ceux qui avaient des armes implantés des bouchons de sécurité.

Ils en profitèrent pour jeter un coup d’œil aux installations intérieur de l’Archéron. C’était un navire ancien, visiblement modifié à de multiples reprises, réparé aussi, parfois avec les moyens du bord. Néanmoins c’était un navire de guerre, de multiples équipements de sécurité intérieurs pour parer à des décompressions ou à des abordages étaient visibles : champs de force isolant, armes lourdes sur tourelles intérieures …

Le karmairk les conduisit ensuite, dans le dédale des entrailles étroites du navire, jusqu’à une salle de briefing pouvant accueillir jusqu’à deux cents participants. Le long d’une paroi un buffet, servi par un petit logimec de service, était déjà pris d’assaut par une vingtaine de personnes.

Là encore le cuir élimé des aventuriers voisinait avec la carapace rituellement peinte d’un capitaine Karia de l’amas de Gion et les uniformes de compagnies commerciales.

Ils eurent le temps de se servir à boire et de grignoter une pâtisserie de synthèse avant que la voix du karmairk résonne dans la salle :

Me’am et Ser capitaines, le commodore Loysker de Joropa. Pendant qu’il disait cela une femme, elle aussi en rouge et bleu prenait place derrière un pupitre qui s’éleva de quelques dizaines centimètres dans les airs afin que toute le monde la voit. Elle était athlétique, grande et ses cheveux blancs coupés en brosse faisaient ressortir son teint mat. Son visage était dur, marqué.

Merci, enseigne. Le karmairk se recula d’un pas et se mit en position de repos un peu en retrait.

Mesdames, messieurs, je tenais tout à bord à vous souhaiter la bienvenue à bord de l’Achéron et vous prier d’excuser l’amiral qui n’a put se libérer pour vous recevoir en personne.

Il s’agit de la dernière réunion pour vous présenter les mesures et dispositifs de sécurité nécessaire au bon déroulement du convoi, sur les choses à faire et surtout à ne pas faire afin que tout le monde,
elle insista sur ces mots, voyage en toute sécurité.

Pour ceux qui n’ont jamais traversé le roncier, cela sera une épreuve, néanmoins nous assurons ce service pour le compte de l’état libre de Tortuga depuis plusieurs années et notre taux de perte est tout à fait satisfaisant, moins de 0,5 %. Quant à ces pertes, regrettables, les enquêtes menées démontrent presque toujours qu’il s’agit de causes endogènes aux navires ou liées au non respect des consignes de sécurité.

Je vous demanderais donc d’être attentifs.


Il s’en suivit un peu moins d’une heure de consignes de sécurités.

Cela se termina ainsi :

… nous vous donnerons un récapitulatif des consignes sur aiguille de données.

Un officier de liaison montera à votre bord afin d’assurer pendant votre traversée les communications et votre intégration avec le reste de la flotte. Vous repartirez avec lui.


Si vous avez moins de quatre jours d’autonomie de vol, merci de voir ça avec l’enseigne Oloompa fit-elle en désignant de la tête le karmairk derrière elle qui en entendant son nom s’était mis au garde à vous, antennes dressées. Il vous donnera les directives.

Si vous avez besoin d’équipe de sécurité à votre bord merci de voir ça aussi avec l’enseigne.

Elle eut rictus qui pouvait passer à la limite pour un demi sourire : si vous avez besoin de quoique ce soit … voyez-ça avec l’enseigne.

Mesdames, messieurs, le départ est fixé dans 7 heures. Nous nous verrons de l’autre coté. Elle quitta le pupitre qui s’était reposé et après avoir salué l’enseigne lui glissa : ils sont à vous.

Elle sortit par le petit sas qu’elle avait emprunté pour entrer dans la salle.

L’Enseigne se dirigea vers eux.

Me’am et Ser capitaines, avez-vous des questions ? Il avait sorti un petit sac et distribuait les aiguilles de données promises.
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