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... sur Viala
#86
Le lendemain de leur rencontre avec les trois capitaines corsaires, Monsieur Antillès commença par se reposer après cette soirée de beuverie, et à prendre ses marques dans sa cabine qui donnait directement sur la passerelle du navire. Le jour suivant, il appela Paloas pour le rencontrer de nouveau ainsi que son équipage, visiter le Carré d'As et se faire préciser certains points des règles officielles et officieuses dont ils avaient discuté pendant cette soirée un peu trop arrosée au "Gentilhomme de Fortune". Il savait que les quelques jours précédant un appareillage ne laissaient pas le temps de se reposer, de sorte qu'il ne resta pas plus longtemps que nécessaire à bord du navire de son confrère. Gurvan lui demanda ce qu'il pouvait faire pour lever les dernières traces d'hésitation du capitaine Krat. Il avait de toutes façons prévu d'aller s'excuser auprès de lui pour ses débordements éthyliques.

Dans le mois qui suivit, le Lieutenant Antillès, apprenti commandant du Méphisto, fleuron de la toute jeune compagnie de tourisme et de frêt interstellaire Lucifer Transports, s'établit un programme quotidien plutôt bien organisé.

Tous les jours, il se réveillait à 0630, heure locale. Une fois ses ablutions soniques et particulaires effectuées, le galet dépilatoire passé sur ses joues, et habillé d'une combinaison de vol navyborg, il se rendait à la salle commune de l'équipage pour le petit-déjeuner.

Sa journée de travail commençait véritablement à 0700. Il revenait alors à la passerelle, travaillait sur ses cours de capitaine pendant 3 heures. Après la pause café, il se connectait aux banques de données linguistiques de la Toile, et étudiait les Langages ET pendant 2 heures avec le professeur virtuel matérialisé au fond de sa rétine par son synthéviseur. Il mettait l'accent en particulier sur le curieux mode de communication panzanopède, à base d'impulsions électriques, mais sans négliger pour autant le langage de bataille karia et les tournures tarabiscotées de l'idiome malachite.

Après un déjeuner pris le plus souvent sur le pouce aux alentours de 1200, il descendait à la machinerie mettre en application ses cours du matin, dialoguant par plot vertébral avec Messieurs Skriblllz et Skrublllz, tout en étudiant avec soin les systèmes internes et en prenant des notes pour le dossier technique du vaisseau. A 1500, après une nouvelle pause café, il quittait le bord et se rendait un jour sur deux dans un stand de tir pour perfectionner sa maîtrise de sa prothèse arme, et un jour sur deux dans un club de sport où il s'était inscrit à un cours d'auto-défense, pour améliorer ses notions de combat à mains nues. On l'aura compris, son objectif était de ne pas laisser à Monsieur Orkalys seul la charge de protéger le vaisseau en cas d'abordage, et d'être un élément non négligeable de sa force de frappe.

A 1800, sa journée de travail se terminait, et il pouvait se détendre, soit en sortant avec Manouchka lorsqu'elle était disponible, soit à bord du Méphisto, à visionner des spectacles TriD dans le salon de projection holo du pont passagers. Un jour par semaine était dédié au repos complet. Ces jours-là, il arrivait qu'il ne sorte pas de ses quartiers de la journée. En général, c'était quand sa très grande et très belle amie avait pû se libérer aussi. Ils firent tous les deux quelques excursions dans les contrées sauvages de Viala avec la nouvelle navette douze-places, permettant ainsi au navyborg de prendre l'appareil en main. Gurvan faisait parfois aussi des vols suborbitaux à bord de son Gerfaut. Plusieurs fois, ses collègues purent également le voir dans la salle de jeux virtuels dont il avait désactivé la gravité artificielle. Equipé d'un curieux manche à balai extensible et entouré de quatre micro-logimecs à pseudo-motivation, il s'entraînait à un sport d'équipe navyborg appelé Kwiditche.

Notons pour finir qu'au bout de quinze jours, Gurvan envoya un message à sa co-guildienne, en mode texte ainsi qu'elle l'avait demandé, pour prendre de ses nouvelles et savoir comment se déroulait son stage d'entrainement à la télépathie.

Le commandant du Méphisto ne dérogea que très peu à ce programme d'études bien établi : sera-t-on surpris d'apprendre que lorsque ses cours du matin abordaient les techniques avancées d'astrogation hyperluminique et les spécificités de pilotage d'un Lehouine, ils dépassaient quelque peu l'horaire prévu, et la période d'apprentissage des langages ET était rognée d'autant. C'est néanmoins dans cette sorte de routine qu'arriva le jour où Sémirande Rosa Chalmak quitta le Temple de l'Eglise de la Connaissance Totale d'Amarzèle...

Toute similitude de ce post avec le récit du programme quotidien de Dave Bowman à bord de Discovery 1 dans 2001 est pas fortuite du tout et bien faite exprès...
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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