2010-04-09, 11:49 PM
Les semaines qui suivirent furent intenses.
Les examens prirent relativement peu de temps et se déroulèrent le premier jour au sein d’installation dotés d’équipements au top de la technologie, certains visiblement expérimentaux et surtout dépouillés de tout design inutile.
La femme qui lui donna ses résultats fut très claire :
Elle avait effectivement subi de multiples traumatismes de nature parapsychologiques, psychologique et neurologiques.
Sa cybernisation totale avait été un pis-aller du point de vue de l’aphasie de Sergueï, un raccourcit efficace, nécessaire, mais qui lui faisait risquer une dégradation d’autres fonctions cérébrales à l’avenir.
Elle devait se soigner. Et ils allaient l’y aider.
Des nano-machines hautement spécialisées furent programmées pour reconstruire certaines de ses liaisons neurales endommagées et on l’invita à suivre un programme de soin basé sur la concentration et le contrôle de ses flux mentaux.
C’est à cette occasion qu’elle croisa un de son premier mentat. C’était un professeur, une Haecar … Elle leur fit une démonstration de ses capacités, se substituant en temps réel, en double virtuel, à l’ordinateur d’approche de l’astroport en période de pointe. Au bout de 30 minutes le résultat tomba : son efficacité était supérieure de 2% à celle de l’ordinateur, assurant de manière simultanée l’approche et les paramètres de vol de plus de 120 appareils de tout tonnage.
Etonnant.
On lui apprit ensuite la télépathie. Contrairement à de nombreux autres cultes ils abordaient une approche pragmatique de cette discipline, expliquant les mécanismes physiologiques, considérant qu’il s’agissait d’un enseignement dénué de tout ésotérisme, mais bel et bien d’une science.
Elle eut dans ce domaine les pires difficultés. Elle fut desservit par son corps cybernétique : une partie de l’enseignement passait par des exercices de respiration, un certain inconfort physique afin que l’esprit se focalise sur « autre chose » … dans son cas ce fut difficile.
Il fallut adapter son corps cybernétique, « le reprogrammer » au moins temporairement pour qu’elle ressente à nouveau une gamme complète de sensations … allant potentiellement jusqu’à la douleur.
Puis un jour, après des heures d’effort, de concentration, de douleur en position du lotus, au sein d’un petit groupe dont faisait parti Sahasha autour du bassin de méditation elle sentit.
Elle sentit l’intrusion d’un esprit étranger, elle sentit et reconnu l’esprit du professeur qui déambulait dernière elle. Elle vit son esprit qui tentait d’écouter ses pensées. Naturellement, comme si elle l’avait toujours fait elle se referma. Elle verrouilla son esprit.
Elle entendit, avec ses oreilles cette fois, le grognement appréciateur du dit professeur.
Ce fut ensuite plus facile. Elle apprit à créer un bouclier mental préventif, à le faire surgir par réflexe, même pendant son sommeil.
Elle ne serait jamais une grande télépathe sans doute, mais elle avait fait un premier pas dans la discipline.
Elle put aussi assister à d’autres cours, d’autres disciplines et pas seulement parapsychologiques : les installations permettaient d’accéder à des holocours de presque toutes les universités de Viala.
Au bout d’un mois elle était prête à retrouver le monde extérieur.
Elle rencontra une dernière fois maitre Joris, qu’elle avait vu de loin en loin, sans que jamais il ne lui adresse la parole.
La rencontre eut lieu à l’extérieur, sur la colline, au petit matin. Le jour se levait, par une trouée entre les arbres le disque solaire affleurait au dessus de l’horizon. Elle l’aperçut assis, adossé à un tronc. Il tendait une noix à un petit rongeur gris vert à crinière. Le petit animal hésitait tenaillé par la faim, l’envie et la peur. Il finit par se saisir de la noix avant de s’enfuir dans son terrier avec son butin.
Il resta assis, tourna brièvement la tête vers elle et l’invita à s’asseoir à ses cotés d’un petit geste.
Madame Chalmak, vous vous apprêtez maintenant à nous quitter.
Vous avez reçu notre enseignement, vous avez reçu la lumière.
Quel genre d’Etre serez-vous ?
Lae jour naissant illuminait la scène d’une lueur dorée.
Les examens prirent relativement peu de temps et se déroulèrent le premier jour au sein d’installation dotés d’équipements au top de la technologie, certains visiblement expérimentaux et surtout dépouillés de tout design inutile.
La femme qui lui donna ses résultats fut très claire :
Elle avait effectivement subi de multiples traumatismes de nature parapsychologiques, psychologique et neurologiques.
Sa cybernisation totale avait été un pis-aller du point de vue de l’aphasie de Sergueï, un raccourcit efficace, nécessaire, mais qui lui faisait risquer une dégradation d’autres fonctions cérébrales à l’avenir.
Elle devait se soigner. Et ils allaient l’y aider.
Des nano-machines hautement spécialisées furent programmées pour reconstruire certaines de ses liaisons neurales endommagées et on l’invita à suivre un programme de soin basé sur la concentration et le contrôle de ses flux mentaux.
C’est à cette occasion qu’elle croisa un de son premier mentat. C’était un professeur, une Haecar … Elle leur fit une démonstration de ses capacités, se substituant en temps réel, en double virtuel, à l’ordinateur d’approche de l’astroport en période de pointe. Au bout de 30 minutes le résultat tomba : son efficacité était supérieure de 2% à celle de l’ordinateur, assurant de manière simultanée l’approche et les paramètres de vol de plus de 120 appareils de tout tonnage.
Etonnant.
On lui apprit ensuite la télépathie. Contrairement à de nombreux autres cultes ils abordaient une approche pragmatique de cette discipline, expliquant les mécanismes physiologiques, considérant qu’il s’agissait d’un enseignement dénué de tout ésotérisme, mais bel et bien d’une science.
Elle eut dans ce domaine les pires difficultés. Elle fut desservit par son corps cybernétique : une partie de l’enseignement passait par des exercices de respiration, un certain inconfort physique afin que l’esprit se focalise sur « autre chose » … dans son cas ce fut difficile.
Il fallut adapter son corps cybernétique, « le reprogrammer » au moins temporairement pour qu’elle ressente à nouveau une gamme complète de sensations … allant potentiellement jusqu’à la douleur.
Puis un jour, après des heures d’effort, de concentration, de douleur en position du lotus, au sein d’un petit groupe dont faisait parti Sahasha autour du bassin de méditation elle sentit.
Elle sentit l’intrusion d’un esprit étranger, elle sentit et reconnu l’esprit du professeur qui déambulait dernière elle. Elle vit son esprit qui tentait d’écouter ses pensées. Naturellement, comme si elle l’avait toujours fait elle se referma. Elle verrouilla son esprit.
Elle entendit, avec ses oreilles cette fois, le grognement appréciateur du dit professeur.
Ce fut ensuite plus facile. Elle apprit à créer un bouclier mental préventif, à le faire surgir par réflexe, même pendant son sommeil.
Elle ne serait jamais une grande télépathe sans doute, mais elle avait fait un premier pas dans la discipline.
Elle put aussi assister à d’autres cours, d’autres disciplines et pas seulement parapsychologiques : les installations permettaient d’accéder à des holocours de presque toutes les universités de Viala.
Au bout d’un mois elle était prête à retrouver le monde extérieur.
Elle rencontra une dernière fois maitre Joris, qu’elle avait vu de loin en loin, sans que jamais il ne lui adresse la parole.
La rencontre eut lieu à l’extérieur, sur la colline, au petit matin. Le jour se levait, par une trouée entre les arbres le disque solaire affleurait au dessus de l’horizon. Elle l’aperçut assis, adossé à un tronc. Il tendait une noix à un petit rongeur gris vert à crinière. Le petit animal hésitait tenaillé par la faim, l’envie et la peur. Il finit par se saisir de la noix avant de s’enfuir dans son terrier avec son butin.
Il resta assis, tourna brièvement la tête vers elle et l’invita à s’asseoir à ses cotés d’un petit geste.
Madame Chalmak, vous vous apprêtez maintenant à nous quitter.
Vous avez reçu notre enseignement, vous avez reçu la lumière.
Quel genre d’Etre serez-vous ?
Lae jour naissant illuminait la scène d’une lueur dorée.