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Re: Achetons des drogues douces...
#60
[Des gens intéressés ? Plein !]
Oui, si ces messieurs s'inquiétèrent de savoir si l'on suivait leur départ, la réponse fut indubitablement : oui. Tous les regards furent pointés sur eux, depuis leur départ du quai où ils avaient loués leurs Coinçons jusqu'aux premiers herbages en passant par les rues peu étendues mais très animées de la petite cité.

Si monsieur Orkalys avait voulu faire se détourner chaque regard à la fois curieux et évaluateur, cela lui aurait coûté quelques cellules énergétiques et de nombreuses années de prison.

Ces îles étaient le sommet de montagnes sous-marines très abruptes. Ils commencèrent à grimper très vite, et la pente était raide. Ils passèrent d'abord devant de petits réservoirs étendus et peu profonds dans lesquels on faisait pousser une délicieuse algue marine à l'abri des brouteurs qui étaient la plaie des plantations en pleine mer. L'eau froide, décrite justement par le Prêtre, était chauffée par le soleil dans des bassins noirs situés plus haut, salée, filtrée et coulait doucement dans les bacs de plantation. Des canalets dédiés acheminaient le trop plein d'eau saumâtre riche en déchets biologiques vers la mer, où elle faisait le délice des planctons d'une ferme marine. Cette eau n'était en aucun cas rejetée dans le milieu naturel avant l'océan.

Il montèrent encore. Midi arriva en même temps que l'heure de la première grande pause. Ils constatèrent quelque chose d'étrange, qui ne se démentirait pas quand ils continueraient leur ascension : la "présence" de la mer. Même ici, alors qu'ils avalaient qui leur morceau de fromage (tellement odorant et goûteux qu'on aurait dit une pâtisserie), qui leur nourriture locale cuisinée ressemblant à ce qui sortait des autochefs, ils sentaient nettement l'air iodé monter à leur niveau.

Ils reprirent leur chemin ascendant, et en fin d'après-midi, leur chemin s'adoucit et ils croisèrent les premiers champs de Gwuss. Si on voulait absolument le comparer à une plante terrestre, on peut dire que cela ressemblait à un acacia ; mais c'était aussi précis que de dire que l'eau était un liquide. La floraison était finie, malheureusement, et les fleurs avaient été cueillies. Il restaient cependant, au sommet des arbres au bois odorant et aux troncs torturés, des bouquets que l'on laissait soigneusement : la "touffe". Pourquoi ? Mystère.

Le cultivateur qui les reçut pour la nuit était curieux, et ne la cacha pas. Et d'où venaient-ils ? Et ou repartiraient-ils ? Et combien voulaient-ils acheter ? etc. Leur "Guide" leur fit "chut" derrière son dos. L'homme n'était pas méchant, mais c'était un vendeur, et il était bien connu ici que les pires concurrents se trouvaient fraternellement réunis pour plumer l'étranger. Une fois de plus : aucune malice ; c'était comme ça. Point.

Ils allèrent voir la fabrique de la ferme, où des saisonniers triaient déjà les premières fleurs sèches qui iraient dans les mains des cigarières dès le lendemain. On travaillerait tant qu'il y aurait du jour, et dès qu'il reviendrait.

Ils dormirent dans une grange. Effectivement, la nuit fut fraiche. Mais pas tant qu'ils ne l'avaient craint.

A partir de maintenant, que cherchez-vous exactement ? Vous l'aviez dit dans des posts précédents, mais je voudrais que chacun me reprécise ses intentions ...


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