2010-03-11, 05:03 PM
[Mon dieu :?: ]
Peut-être que ces trois mois de voyage effectués dans ce qu'il faut bien nommer "des conditions de rêve" leur avait fait perdre le contact avec certaines réalités. Passons en revue l'itinéraire du Méphisto :
- Terra Formatta : c'était un monde civilisé, et la Police Syndicale avait montré qu'elle maniait plus volontiers le Verbe que le gourdin.
- Rubisse : cela avait été un monde franchement dur, à l'hostilité et à la malveillance franchement afichées. Mais qu'en avaient-ils vu ? Rien !
- Triple Grâce : monde atypique d'un confortable NT5 au niveau de loi élevé, dans le quel certes il ne devait pas faire bon être pauvre, mais où l'on ne mourrait pas de faim, de froid ou de manque d'éducation.
- Nan-Chay : une des rares communautés religieuses démocratiques que beaucoup des navigateurs du Méphisto aient rencontré, alors que ce mode type de société engendrait plutôt de remarquables horreurs !
- Akim : pareil : des gens simples, solidaires, les pieds sur terre, montant lentement mais surement leur niveau technologique sans pourtant renoncer à leur mode de vie traditionnelle. La Prêtre, qui s'était un peu renseigné, avait lu dans les bases universitaires tant Impériales ou Alliées que dans celles de la Connaissance Totale que ce monde était cité en exemple.
- Tréfolia : monde riche, peu industrialisé, connaissant le plein emploi, chaque citoyen ayant droit à deux mois de congés payés par année qui en comptait dix (calendrier de Stella de Solaria).
- Vonda : Certes c'était un monde plus dur, où l'on travaillait beaucoup ; mais il était peu peuplé avec tous les avantages que cela apporte : là-bas non plus ils n'avaient pas vu d'indigent.
- Viala : n'en disons pas plus : il a déjà été longuement fait état des qualités de cette société multiraciale, d'un haut niveau intellectuel, équitable dans la répartition des richesses sans être égalitariste. On pouvait d'ailleurs penser que sa présence et son très haut niveau de technologie étaient une des raisons pour lesquelles les Territoires Kiffish respectaient leurs engagements de non-expansion ; et ce malgré une société qui aurait du pousser au contraire à aller chercher du Skiff là où il y en avait (mais j'y reviendrai dans un autre post, si vous le voulez bien).
- Myrtil : LE cas d'école d'élévation exemplaire. Respect des cultures locales tout en montant le niveau technologique. Utilisation intelligente des cultures indigènes pour ce faire, incitation par l'exemple (la belle Estéva en était l'archétype), comportement irréprochable envers les locaux (l'équipage du Méphisto ne le savait pas encore, mais le fait que la majorité des Alliés soient restés pour gérer la crise et laisser le plus de place possible aux Smarks dans les vaisseaux d'évacuation avaient grandement impressionné les plus xénophobes natifs de Myrtil et les plus réticents des sociologues Impériaux).
Quel rapport avec la plage de Marine depuis laquelle ils guettaient le catamaran disponible me direz-vous ? Venons-y.
Jusqu'à présent, ils avaient mangé leur pain blanc. Même dans l'adversité, ils avaient, ou auraient, pu compter sur des structures bien en place. Ici ? C'était, pardonnez à votre Déhèmette la trivialité de l'expression : "démerde-toi :!".
Le catamaran n'était pas prêt parce que "l'aubergiste" avait eu autre chose à faire, ou s'en était fichu, ou les deux.
Quand aux raisonnements du Prêtre et du Marchand au sujet du pourquoi du comment de la présence des sept navires, du fait que trois ne partent pas, et de l'opportunité d'en mobiliser un : eh bien ces spéculations issues d'une du fait que, depuis trois mois, ils fréquentaient une société galactique plutôt lisse, policée et organisée, ces spéculations donc moururent sur leurs lèvres.
- Les trois qui restaient là ? Ils venaient d'arriver.
- Les autres ? C'étaient quatre "marchands lourds" comme celui de Belle Méridien. En louer un ? On peut toujours rêver. Ils étaient chargés de marchandises dont leurs ponts étaient couverts, les derniers passagers embarquaient, et des crieurs proposaient les dernières places. Quand aux destinations : elles étaient déjà décidées depuis plusieurs jours, si ce n'étaient semaines... Quand à leur état ? La réponse était multiple :
- sur ces mers, un navire mal entretenu ne faisait pas de vieux os
- la propreté était une notion relative. "Il sent pas bon, mon bateau ? T'es pas obligé de le prendre, du@@@ la joie."
C'était à la fois assez "folklo" tout en restant un minimum organisé.
Et Madame, dans tout cela ? Elle s'était assise sur la grève, laissant les vagues de la fin de la marée montante lécher ses pieds nus. Elle souriait et devisait avec son garde du corps. De temps en temps, elle lui montrait telle ou telle chose, tel ou tel amer, tel ou tel Etre. Elle avait l'air en paix. C'était déjà cela...
Peut-être que ces trois mois de voyage effectués dans ce qu'il faut bien nommer "des conditions de rêve" leur avait fait perdre le contact avec certaines réalités. Passons en revue l'itinéraire du Méphisto :
- Terra Formatta : c'était un monde civilisé, et la Police Syndicale avait montré qu'elle maniait plus volontiers le Verbe que le gourdin.
- Rubisse : cela avait été un monde franchement dur, à l'hostilité et à la malveillance franchement afichées. Mais qu'en avaient-ils vu ? Rien !
- Triple Grâce : monde atypique d'un confortable NT5 au niveau de loi élevé, dans le quel certes il ne devait pas faire bon être pauvre, mais où l'on ne mourrait pas de faim, de froid ou de manque d'éducation.
- Nan-Chay : une des rares communautés religieuses démocratiques que beaucoup des navigateurs du Méphisto aient rencontré, alors que ce mode type de société engendrait plutôt de remarquables horreurs !
- Akim : pareil : des gens simples, solidaires, les pieds sur terre, montant lentement mais surement leur niveau technologique sans pourtant renoncer à leur mode de vie traditionnelle. La Prêtre, qui s'était un peu renseigné, avait lu dans les bases universitaires tant Impériales ou Alliées que dans celles de la Connaissance Totale que ce monde était cité en exemple.
- Tréfolia : monde riche, peu industrialisé, connaissant le plein emploi, chaque citoyen ayant droit à deux mois de congés payés par année qui en comptait dix (calendrier de Stella de Solaria).
- Vonda : Certes c'était un monde plus dur, où l'on travaillait beaucoup ; mais il était peu peuplé avec tous les avantages que cela apporte : là-bas non plus ils n'avaient pas vu d'indigent.
- Viala : n'en disons pas plus : il a déjà été longuement fait état des qualités de cette société multiraciale, d'un haut niveau intellectuel, équitable dans la répartition des richesses sans être égalitariste. On pouvait d'ailleurs penser que sa présence et son très haut niveau de technologie étaient une des raisons pour lesquelles les Territoires Kiffish respectaient leurs engagements de non-expansion ; et ce malgré une société qui aurait du pousser au contraire à aller chercher du Skiff là où il y en avait (mais j'y reviendrai dans un autre post, si vous le voulez bien).
- Myrtil : LE cas d'école d'élévation exemplaire. Respect des cultures locales tout en montant le niveau technologique. Utilisation intelligente des cultures indigènes pour ce faire, incitation par l'exemple (la belle Estéva en était l'archétype), comportement irréprochable envers les locaux (l'équipage du Méphisto ne le savait pas encore, mais le fait que la majorité des Alliés soient restés pour gérer la crise et laisser le plus de place possible aux Smarks dans les vaisseaux d'évacuation avaient grandement impressionné les plus xénophobes natifs de Myrtil et les plus réticents des sociologues Impériaux).
Quel rapport avec la plage de Marine depuis laquelle ils guettaient le catamaran disponible me direz-vous ? Venons-y.
Jusqu'à présent, ils avaient mangé leur pain blanc. Même dans l'adversité, ils avaient, ou auraient, pu compter sur des structures bien en place. Ici ? C'était, pardonnez à votre Déhèmette la trivialité de l'expression : "démerde-toi :!".
Le catamaran n'était pas prêt parce que "l'aubergiste" avait eu autre chose à faire, ou s'en était fichu, ou les deux.
Quand aux raisonnements du Prêtre et du Marchand au sujet du pourquoi du comment de la présence des sept navires, du fait que trois ne partent pas, et de l'opportunité d'en mobiliser un : eh bien ces spéculations issues d'une du fait que, depuis trois mois, ils fréquentaient une société galactique plutôt lisse, policée et organisée, ces spéculations donc moururent sur leurs lèvres.
- Les trois qui restaient là ? Ils venaient d'arriver.
- Les autres ? C'étaient quatre "marchands lourds" comme celui de Belle Méridien. En louer un ? On peut toujours rêver. Ils étaient chargés de marchandises dont leurs ponts étaient couverts, les derniers passagers embarquaient, et des crieurs proposaient les dernières places. Quand aux destinations : elles étaient déjà décidées depuis plusieurs jours, si ce n'étaient semaines... Quand à leur état ? La réponse était multiple :
- sur ces mers, un navire mal entretenu ne faisait pas de vieux os
- la propreté était une notion relative. "Il sent pas bon, mon bateau ? T'es pas obligé de le prendre, du@@@ la joie."
C'était à la fois assez "folklo" tout en restant un minimum organisé.
Et Madame, dans tout cela ? Elle s'était assise sur la grève, laissant les vagues de la fin de la marée montante lécher ses pieds nus. Elle souriait et devisait avec son garde du corps. De temps en temps, elle lui montrait telle ou telle chose, tel ou tel amer, tel ou tel Etre. Elle avait l'air en paix. C'était déjà cela...