La cafète du Van Vogt

[Sémi Déhèmette]

[Une heure plus tard]
L'Alfred Elton Van Vogt passa dans le Triche-Lumière.

Mais il n'y resta pas longtemps. Quelques instants plus tard, Myrtil apparut devant eux. Oui... Même les non-télépathes "virent" avec leurs coeurs que cela allait mieux, beaucoup mieux.
L'Alfred Elton Van Vogt évolua tout doucement pour se mettre en orbite de garage stabilopropulsée : son terrifiant moteur resterait allumé. Mais la Foudre Impériale et la Mona Bise étaient parquées de la même façon. Le spectacle était grandiose. Essh'Méolh brillait de son éclat bleu électrique, sur la droite. Myrtil était face à eux, on pouvait voir le terminateur arriver à l'endroit où Sémirande leur avait dit que se situait Olympia. Le jour allait bien tôt s'y lever ; Manticore devrait attendre deux bonnes heures de plus. Le ballet des engins volants avait cessé, mais pour ce que valait une appréciation visuelle, il y avait tout autant d'astronefs en orbite.

[Sans prévenir]
Une jeune femme arriva. Enfin, "femme"...
Elle avait une peau verte, reptilienne, possédant les mêmes motifs que ceux que l'on trouvait sur les serpents. Ses yeux, à multiples facettes, donnaient l'impression de ne rien voir tout en voyant tout. Ses cheveux étaient des baguettes souples finissant en pointes effilées porteuses d'une minuscule poche transparente où attendait un liquide translucide de mauvais augure. Elle mesurait 1,90 m, et sa démarche était sinueuse. Et... c'était visiblement une mammifère hock:

Présenté comme cela, ce n'est pas folichon, n'est-ce pas ? Allez, avouez le... Eh bien considérez que les moyens dont l'Infi dispose pour créer la beauté sont tout simplement sans nombre : elle en était la preuve ô combien vivante.

Elle était porteuse d'un plateau sur lequel quatre verres à thé scintillant d'un liquide vert amande et pétillant. "Bonjour messieurs.." Sa voix était légère et zézéyante, et certainement assistée par un traducteur dans les graves. "Buvez cela, s'il vous plait. Cela vous remettra d'aplomb. Votre ami sera là sous peu." Elle laissa les quatre verres devant les trois hommes dont, je suppose, les mâchoires devaient reposer sur le plateau du plan antigrav qui servait de table. Comment Monsieur Orkalys eût-il réagi ?

Leur table était dans une alvéole donnant sur le vide. Ce faisant, elle surplombait une aire d'atterrissage "à ciel ouvert" qui commençait à s'animer. Un gros véhicule mi-terrestre mi-orbital se mit en route et dégagea la piste. Un petit groupe d'individus se mit en place sur un côté. NON, MONSIEUR EDELMAN :devil: ils ne portaient pas tous la même tenue stéréotypée, le même sinistre uniforme subis jour terne après jour terne par les esclaves victimes des sociétés collectivistes :lol:

[L'arrivée]
Un point brillant apparut, puis se scinda en cinq : un vaisseau de transport de passagers et ses quatre escorteurs. Le premier roula sur lui-même pour le mettre "pattes en bas" et descendit vers l'aire d'atterrissage du Van Vogt. Il se posa, tandis que ses escorteurs passèrent en volant très lentement au-dessus de la Cafètériat. Il y avait deux T45 Alliés et deux Koddah IV Impériaux. Manifestement, la diplomatie avait triomphé.

Sacré Mone Baltus !

MM Edelman et Jdryk'll regardèrent Mone et Gellir (cette dernière avait l'étoffe d'une Hillary Rodham Clinton, mais elle avait choisi de ne pas se lancer dans la carrière politico-diplomatique, du moins pas pour le moment) descendre et être accueillis par la délégation. De petits signes montraient que cela ne se passait pas trop mal.

Monsieur Antillès regarda un des T45 passer à moins de dix mètres au-dessus de sa tête. O, pouvoir s'asseoir une fois seulement dans un de ces baquets ! Enfin...

Monsieur Orkalys, lui, trainait dans les couloirs, croisant des Etres de toutes natures, vêtus de toutes les façons possibles et vaquant à on ne savait quelles tâches.

Messieurs ?