2009-09-10, 11:16 PM
Levant un peu les yeux au ciel.
Bon. C’est vrai que vous devez vous demander où vous êtes tombé. Et nous n’avons rien fait pour éclairer votre choix. Parce que … nous allons vous demander de faire des trucs dangereux voire … potentiellement illégal.
Vous m’entendez aussi en ingénierie ? N’hésitez pas à m’interrompre.
Il fit une pose avant de reprendre.
Notre croisière a commencée il y a quelques semaines. Ca devait être une simple croisière de luxe, hors des sentiers battus, une partie de chasse pour une richissime cliente.
Très tôt nous avons été confrontés à des phénomènes paranormaux. Autrefois on aurait parlé de fantômes. En pratique il s’agissait de projection astrales d’indigènes de Myrtill qui au fur et à mesure que le temps passait gagnaient en intensité, durée et agressivité. La dernière fois c’était les guerriers de toute une tribu qui se sont manifestés et qui ont mis à mal Monsieur Khaadaric ici présent, malgré sa supériorité technologique.
Il s’est avéré que ces indigènes cherchaient à s’en prendre à Sémirande. Peut importe la raison profonde de leur motivation, il suffit de comprendre qu’elle est poursuivi sur ce coup là par son passé et que les pouvoirs mentaux des indigènes sont … stupéfiants.
Au point peut être que cette affaire a un lien avec l’effet pyramidal mental qui menace toute vie sur Myrtil.
Elle n’a pas donc d’autre choix que de se rendre à cette convocation, pour le salut de son âme, pour vivre un jour de plus, pour faire face à son passé, pour une rédemption, pour la vengeance, pour avoir la paix, pour faire ce qui est juste … pour tout cela ou pour rien de tout ça, ça la regarde.
Quant à nous pourquoi nous y rendons nous ? Quand je parle de "nous", je parle de ceux qui étaient au courant : Khrys, Khaadaric et moi-même.
Il respira un grand coup, se rendant compte qu’il était exalté sur ce coup là. Il reprit un peu plus calmement. Il se sentait au bord d'un abyme. Comment avait-il put se laisser mener là ? Il fit un pas en avant.
Je ne vais pas me risquer à répondre pour mes compagnons, mes complices du silence …
Je vais maintenant vous répondre avec le maximum d’honnêteté dont je suis capable.
Si la situation n’était pas aussi grave, si les risques n’étaient pas aussi grands, je dirais que j’y vais parce Sémirande est mon amie, qu’elle m’a sauvé la vie, qu’elle a le droit de tenter une rédemption, si ce n’est aux yeux des hommes, au moins à ses propres yeux, que l’on doit donner une chance à une nouvelle vie … que les Maellou méritent de ne pas être déraciné de leur planète et que toute vie doit être protégée.
Il soupira … visiblement fatigué maintenant. Il s’assit sur une pierre recouverte d’une fourrure.
Je m’aperçois que j’ai répondu plus tôt avec légèreté, avec les mots que des années de théologie m’ont chuchoté. Ce n’était pas parfaitement vrai.
Si je suis parfaitement honnête avec moi-même … en dernière analyse je crains d’avoir le complexe du messie. D’être là, de changer les choses, de les maitriser, d’infléchir la destinée ou d’écrire celle-ci … d’avoir le contrôle.
Sourire penaud.
Mon pauvre Khaadaric : je crains que tu ne sois pas le plus dingue d’entre nous ici.
Et à tous, je suis désolé si parfois je vous, rudoie, vous prends de haut, vous assène mon arrogance. Désolé.
Bon. C’est vrai que vous devez vous demander où vous êtes tombé. Et nous n’avons rien fait pour éclairer votre choix. Parce que … nous allons vous demander de faire des trucs dangereux voire … potentiellement illégal.
Vous m’entendez aussi en ingénierie ? N’hésitez pas à m’interrompre.
Il fit une pose avant de reprendre.
Notre croisière a commencée il y a quelques semaines. Ca devait être une simple croisière de luxe, hors des sentiers battus, une partie de chasse pour une richissime cliente.
Très tôt nous avons été confrontés à des phénomènes paranormaux. Autrefois on aurait parlé de fantômes. En pratique il s’agissait de projection astrales d’indigènes de Myrtill qui au fur et à mesure que le temps passait gagnaient en intensité, durée et agressivité. La dernière fois c’était les guerriers de toute une tribu qui se sont manifestés et qui ont mis à mal Monsieur Khaadaric ici présent, malgré sa supériorité technologique.
Il s’est avéré que ces indigènes cherchaient à s’en prendre à Sémirande. Peut importe la raison profonde de leur motivation, il suffit de comprendre qu’elle est poursuivi sur ce coup là par son passé et que les pouvoirs mentaux des indigènes sont … stupéfiants.
Au point peut être que cette affaire a un lien avec l’effet pyramidal mental qui menace toute vie sur Myrtil.
Elle n’a pas donc d’autre choix que de se rendre à cette convocation, pour le salut de son âme, pour vivre un jour de plus, pour faire face à son passé, pour une rédemption, pour la vengeance, pour avoir la paix, pour faire ce qui est juste … pour tout cela ou pour rien de tout ça, ça la regarde.
Quant à nous pourquoi nous y rendons nous ? Quand je parle de "nous", je parle de ceux qui étaient au courant : Khrys, Khaadaric et moi-même.
Il respira un grand coup, se rendant compte qu’il était exalté sur ce coup là. Il reprit un peu plus calmement. Il se sentait au bord d'un abyme. Comment avait-il put se laisser mener là ? Il fit un pas en avant.
Je ne vais pas me risquer à répondre pour mes compagnons, mes complices du silence …
Je vais maintenant vous répondre avec le maximum d’honnêteté dont je suis capable.
Si la situation n’était pas aussi grave, si les risques n’étaient pas aussi grands, je dirais que j’y vais parce Sémirande est mon amie, qu’elle m’a sauvé la vie, qu’elle a le droit de tenter une rédemption, si ce n’est aux yeux des hommes, au moins à ses propres yeux, que l’on doit donner une chance à une nouvelle vie … que les Maellou méritent de ne pas être déraciné de leur planète et que toute vie doit être protégée.
Il soupira … visiblement fatigué maintenant. Il s’assit sur une pierre recouverte d’une fourrure.
Je m’aperçois que j’ai répondu plus tôt avec légèreté, avec les mots que des années de théologie m’ont chuchoté. Ce n’était pas parfaitement vrai.
Si je suis parfaitement honnête avec moi-même … en dernière analyse je crains d’avoir le complexe du messie. D’être là, de changer les choses, de les maitriser, d’infléchir la destinée ou d’écrire celle-ci … d’avoir le contrôle.
Sourire penaud.
Mon pauvre Khaadaric : je crains que tu ne sois pas le plus dingue d’entre nous ici.
Et à tous, je suis désolé si parfois je vous, rudoie, vous prends de haut, vous assène mon arrogance. Désolé.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.