Chasse sur le Continent Sauvage

[Sémi Déhèmette]

Je suppose que c’était nécessaire.

"Ca l'était." C'était Kolène Espéréro, qui s'était approché.

Pour mon éducation, pouvez-vous m’en dire un peu plus sur cette espèce précise d’ursidé ? Un chasseur solitaire ? Pourquoi n’avons-nous pas tenté de le faire fuir ? Il nous aurait suivi ? Ou était-il trop affamé pour se laisser détourner ?

Pourtant, Madame le prit un peu, oh, juste un peu, pour une sorte de reproche. Elle prit un ton un peu ironique : "Mon Père, économisez s'il vous plait votre noble compassion, et gardez-la pour les victimes de ce petit sadique." Elle adopta un autre ton, plus docte ; et c'est l'oratrice qui avait donné cette conférence si suivie sur Tréfolia qui reprit la parole : "Le Meskaria aime faire souffrir. Il est connu pour cela. Il met parfois plusieurs heures à torturer la victime qu'il a immobilisé, faisant mine de partir et revenant lui donner un coup de son espèce de museau blindé. Oh, j'aurais bien essayé de le pétarder" elle montra des petits cylindres à usage unique. "Le problème est que si cela effraye des animaux beaucoup plus gros, comme les serpents des neiges qui n'y reviennent pas, le Meskaria n'y voit la plupart du temps qu'un défi. C'est malin comme bestiole, vous savez ?" Elle plissa les yeux, se connectant visiblement à la toile. Elle parla à voix haute. "Constantine Thelma Norjansk. Nous venons d'abattre un Meskaria à 19 km de la base de Terre Blanche, en direction des Petites Dolomènes. Nous suivons l'itinéraire prévu." Elle dut recevoir une réponse car elle ajouta : "Bien, nous le laissons là. Terminé." Se tournant vers ses compagnons : "J'aimerais mettre le plus de distance possible entre le cadavre et notre camp. Allons-y."

Ils repartirent.

Des questions ?