2017-05-21, 10:06 PM
[hrp]encore un long silence : en manque d'inspiration pour ce post essentiel et quelques soucis personnels m'ont freinés. Encore désolé.[/hrp]
Brise avait consacré son premier nœud cérébral au décryptage, puis le second ... et le troisième y était passé aussi.
Le décodage de l'aiguille de données était ardue malgré l'aide de la semi-IA du bastion. Hummmm ... La force brute n'était d'aucune utilité, la clef fractale était changeante et s'il ne trouvait pas le point d'entrée l'univers aurait le temps de se contracter en une nouvelle respiration s'il continuait comme ça.
Il mit sa console sur pause et laissa dériver son esprit, s'octroyant un petit cristal de KMnO4 : ça le détendait. Il flotta un instant dans son liquide vital, laissant sa structure organique se disperser au gré des flux qui le parcourait.
Soudain une intuition naquit dans ses esprits : harmonie et réponse élastique. S'il en avait été capable il serait sorti de sa bulle et aurait couru nu dans les couloir en criant Euréka ... en tout cas un truc comme ça ... c'est en tout cas ce que les humains auraient fait si on en croyait les tri-vi qui circulaient à leur sujet. Ses cellules furent parcouru d'un frisson alors qu'il les reconstituait en un schéma cohérent : il passait trop de temps avec ces bipèdes oxy-respirant pour avoir des idées pareilles.
Néanmoins il s'accrocha à son intuition : harmonie et réponse élastique ... la clef fractale se modifiait au fur et à mesure de ses tentatives, mais cette modification n'était pas totalement aléatoire, elle répondait à une logique interne qui visait à se protéger et cette réaction s'apparentait beaucoup à une réponse harmonique, qui en fonction de la proximité de sa tentative la modifiait d'autant plus ... Il se replongea dans sa recherche, et passa de longues heures plongée dans celle-ci, dans une danse de chiffre et de clefs, approchant, s'éloignant, effleurant ... et enfin touchant !
L'aiguille de données s'avoua enfin vaincue et dévoila son secret.
Celui qui avait écrit ce document était un ingénieur, un spécialiste des structures spatiales, un des serviteurs de l'Impératrice. Il avait été un fidèle de la première heure et avait participé à l'exploration initiale de la planète quand elle avait pénétré les frontières de l'Empire. Après la victoire de Paul l'Immuable il avait suivit en exile la famille Impériale. Un exil nullement amer : il s'était passionné pour l'étrange monde creux qui dérivait dans l'espace interstellaire depuis le premier jour où il était monté à bord et son séjour prolongé, de centaines en centaines d'années au gré de ses réincarnations lui donnaient tout loisir de céder à sa passion.
Il avait exploré les entrailles de la rogue, essayé de déterminer quel était son âge, qui l'avait habité, d'où elle provenait et le pourquoi de son étrange structure.
S'il avait eu quelques collègues pour l'épauler au départ, ces derniers avaient au cours des siècles abandonné leur recherche, préférant se consacrer au mode de vie décadent de la cour en exile plutôt que de tenter de répondre à des questions insolubles.
Cependant à force d'acharnement il était parvenu à avoir quelques réponses à ces dernières.
D'où venait la rogue que l'équipage du Songe avait irrespectueusement renommé "jones ball" ? ... il avait des éléments de preuve pour penser qu'il provenait d'une autre galaxie et qu'elle avait, suite à un évènement cosmique, dérivée pendant un million d'années au moins, avant d'être capturée par la gravité de la galaxie connue.
Il y avait au moins onze civilisations s'étaient succédées à son bord. Celles-ci n'avaient guère laissée de trace, seul d’infimes indices laissaient à penser que c'était le cas. Certaines de ces civilisations avait passé à son bord plusieurs dizaines de millier d'années, d'autres à peine quelques centaines. Certaines avaient l'air d'avoir été exterminées dans une guerre civile, d'autres dans un combat avec une faction extérieure, d'autres enfin s'étaient éteintes sans que l'on en connaisse la cause. Mais encore une fois ces indices étaient presque inexistants : la dernière civilisation qui avait précédé l’Empire avait veillée à nettoyer toute trace d’occupation successive. Mieux : elle avait reconstruit et restaurée avec d’énormes moyens la rogue dans sa configuration initiale avant de l’évacuer. Un immense espace fait de chambres, d’espaces immenses et stériles, de couloirs parcourus par des champs d’énergie et des ponts magnétiques, mais sans aucune vie organique.
Le chercheur s’étaient longuement interrogé sur la raison d’un tel comportement et pourquoi avoir laissé derrière eu une IA en sommeil vierge de toute mémoire, au cœur de la lune, symbiote du cœur stellaire qui alimentait en énergie toute cette planète artificielle.
L’arrivée des humains avait réveillé cette IA qui si elle avait avoué son désarroi de ne pouvoir apporter de réponses à leur questions, avait aidé les humains à s’installer. Ce n’est que par sa présence et par ses formidables capacités que l’enregistrement en temps réel des impulsions cérébrales des habitants avait rendu possible leur clonage et leur immortalité.
Néanmoins au cours des siècles les interrogations du chercheur s’étaient muée en doute et ce particulièrement au cours des dix dernières années. C’était un spécialiste des structures spatiales et son expérience l’avait conduit à reconsidérer d’un œil nouveau l’ensemble du problème. Petit à petit il était parvenu à une conclusion assez déplaisante : la plupart des stations spatiales étaient construites pour protéger ses occupants des agressions extérieures. Il s’agissait de protections actives, mais aussi de la structure même qui passivement assuraient ce but. Si la couche extérieure de la rogue obéissait bien à ce but, sa structure interne était au contraire construite pour contenir quelque chose, pour disperser énergie et ondes.
Quelques jours avant son accident il avait fait une ultime annotation dans son journal, un simple mot :
PRISON.
Brise avait consacré son premier nœud cérébral au décryptage, puis le second ... et le troisième y était passé aussi.
Le décodage de l'aiguille de données était ardue malgré l'aide de la semi-IA du bastion. Hummmm ... La force brute n'était d'aucune utilité, la clef fractale était changeante et s'il ne trouvait pas le point d'entrée l'univers aurait le temps de se contracter en une nouvelle respiration s'il continuait comme ça.
Il mit sa console sur pause et laissa dériver son esprit, s'octroyant un petit cristal de KMnO4 : ça le détendait. Il flotta un instant dans son liquide vital, laissant sa structure organique se disperser au gré des flux qui le parcourait.
Soudain une intuition naquit dans ses esprits : harmonie et réponse élastique. S'il en avait été capable il serait sorti de sa bulle et aurait couru nu dans les couloir en criant Euréka ... en tout cas un truc comme ça ... c'est en tout cas ce que les humains auraient fait si on en croyait les tri-vi qui circulaient à leur sujet. Ses cellules furent parcouru d'un frisson alors qu'il les reconstituait en un schéma cohérent : il passait trop de temps avec ces bipèdes oxy-respirant pour avoir des idées pareilles.
Néanmoins il s'accrocha à son intuition : harmonie et réponse élastique ... la clef fractale se modifiait au fur et à mesure de ses tentatives, mais cette modification n'était pas totalement aléatoire, elle répondait à une logique interne qui visait à se protéger et cette réaction s'apparentait beaucoup à une réponse harmonique, qui en fonction de la proximité de sa tentative la modifiait d'autant plus ... Il se replongea dans sa recherche, et passa de longues heures plongée dans celle-ci, dans une danse de chiffre et de clefs, approchant, s'éloignant, effleurant ... et enfin touchant !
L'aiguille de données s'avoua enfin vaincue et dévoila son secret.
Celui qui avait écrit ce document était un ingénieur, un spécialiste des structures spatiales, un des serviteurs de l'Impératrice. Il avait été un fidèle de la première heure et avait participé à l'exploration initiale de la planète quand elle avait pénétré les frontières de l'Empire. Après la victoire de Paul l'Immuable il avait suivit en exile la famille Impériale. Un exil nullement amer : il s'était passionné pour l'étrange monde creux qui dérivait dans l'espace interstellaire depuis le premier jour où il était monté à bord et son séjour prolongé, de centaines en centaines d'années au gré de ses réincarnations lui donnaient tout loisir de céder à sa passion.
Il avait exploré les entrailles de la rogue, essayé de déterminer quel était son âge, qui l'avait habité, d'où elle provenait et le pourquoi de son étrange structure.
S'il avait eu quelques collègues pour l'épauler au départ, ces derniers avaient au cours des siècles abandonné leur recherche, préférant se consacrer au mode de vie décadent de la cour en exile plutôt que de tenter de répondre à des questions insolubles.
Cependant à force d'acharnement il était parvenu à avoir quelques réponses à ces dernières.
D'où venait la rogue que l'équipage du Songe avait irrespectueusement renommé "jones ball" ? ... il avait des éléments de preuve pour penser qu'il provenait d'une autre galaxie et qu'elle avait, suite à un évènement cosmique, dérivée pendant un million d'années au moins, avant d'être capturée par la gravité de la galaxie connue.
Il y avait au moins onze civilisations s'étaient succédées à son bord. Celles-ci n'avaient guère laissée de trace, seul d’infimes indices laissaient à penser que c'était le cas. Certaines de ces civilisations avait passé à son bord plusieurs dizaines de millier d'années, d'autres à peine quelques centaines. Certaines avaient l'air d'avoir été exterminées dans une guerre civile, d'autres dans un combat avec une faction extérieure, d'autres enfin s'étaient éteintes sans que l'on en connaisse la cause. Mais encore une fois ces indices étaient presque inexistants : la dernière civilisation qui avait précédé l’Empire avait veillée à nettoyer toute trace d’occupation successive. Mieux : elle avait reconstruit et restaurée avec d’énormes moyens la rogue dans sa configuration initiale avant de l’évacuer. Un immense espace fait de chambres, d’espaces immenses et stériles, de couloirs parcourus par des champs d’énergie et des ponts magnétiques, mais sans aucune vie organique.
Le chercheur s’étaient longuement interrogé sur la raison d’un tel comportement et pourquoi avoir laissé derrière eu une IA en sommeil vierge de toute mémoire, au cœur de la lune, symbiote du cœur stellaire qui alimentait en énergie toute cette planète artificielle.
L’arrivée des humains avait réveillé cette IA qui si elle avait avoué son désarroi de ne pouvoir apporter de réponses à leur questions, avait aidé les humains à s’installer. Ce n’est que par sa présence et par ses formidables capacités que l’enregistrement en temps réel des impulsions cérébrales des habitants avait rendu possible leur clonage et leur immortalité.
Néanmoins au cours des siècles les interrogations du chercheur s’étaient muée en doute et ce particulièrement au cours des dix dernières années. C’était un spécialiste des structures spatiales et son expérience l’avait conduit à reconsidérer d’un œil nouveau l’ensemble du problème. Petit à petit il était parvenu à une conclusion assez déplaisante : la plupart des stations spatiales étaient construites pour protéger ses occupants des agressions extérieures. Il s’agissait de protections actives, mais aussi de la structure même qui passivement assuraient ce but. Si la couche extérieure de la rogue obéissait bien à ce but, sa structure interne était au contraire construite pour contenir quelque chose, pour disperser énergie et ondes.
Quelques jours avant son accident il avait fait une ultime annotation dans son journal, un simple mot :
PRISON.