2016-02-13, 10:43 PM
Il n'y avait pas grand-chose à constater de plus. Par acquis de conscience Dom essaya de faire encore quelques prélèvements génétiques et prit des clichés holographiques à toutes fins utiles.
Jim s'était positionné dans un coin.
Il observait les impacts de laser sur les murs, de l'angle des impacts : de face ils étaient rond, de coté ovalisés ... il regarda le sas du Songe, le tube qui avait contenu le monte charge qui menait jusqu'à la surface avant qu'il ne se soit effondré. Ca collait. Grace au puissant logiciel de virtualisation intégré à l'esprit humain que l'on nommait parfois imagination il pouvait reconstitué ce qui s'était passé : des hordes d'hommes armés de sabres, d'épées, de lance et d'arc qui déboulaient du tube de descente par surprise, des tirs de couverture et d'interdiction en provenance du sas ou de son immédiat abord qui se faisaient de plus en plus éparts au fur et à mesure que les assaillants pénétraient dans la salle et se dispersaient dans celle-ci.
Brise avait envoyé Nonono explorer le tube de montée à demi effondré ... il était parvenu à le faire se glisser entre les blocs effondrés et l'avait envoyé en reconnaissance : rapidement il s'était retrouvé bloqué. Sa seule certitude ? Que cet effondrement ne devait rien au hasard : des traces d'explosif chimique brisant militaire avaient été trouvées sur certains blocs.
S'il n'y avait plus rien à faire ici, si ce n'est une éventuelle prière pour le repos de l'âme des morts, tous remontèrent à bord du Songe qui reprit son envol en direction du petit hangar situé à 13 km où un tube de monté était disponible pour les amener à la surface.
……………………………………………………………………………………………………………………
Ils se posèrent une demi-heure après dans le hangar qui était presque le jumeau de celui qu'ils venaient de quitter. Ici il n'y avait nulle trace de passage, pas de cadavre carbonisé grimaçant.
Bruhuk annonça qu'il préférait rester à bord, mais qu'il serait à l'écoute. La liaison qu'avait demandée Théo avec Kald et nonono était en place. Les autres, ceux qui le souhaitaient, purent se rendre jusqu'au tube de montée. C'était un tube de 20 mètres de diamètre, un monte charge monté sur rails à effet magnétique. Ce dernier n'était pas soumis comme les systèmes antigrav aux micro-variations des champs de gravité.
Une fois que le dernier des explorateurs eut mis le pied sur la plateforme il fallut trouver le terminal de commande : une simple trappe dissimulée dans le sol avec trois boutons aux instructions en univerlang : montée, descente, arrêt d'urgence.
Avec un pincement au cœur ce fut Théo qui poussa le bouton. La cabine plongea vers les entrailles de la planète, mais aussi vers la surface du monde intérieur qui restait à explorer.
La vitesse augmenta progressivement jusqu’à atteindre les 60 kilomètre-heure et commença à ralentir lorsque qu’ils arrivèrent à la limite de l’inversion du champ de gravité … ce fut à quelques mètres minutes qu’ils traversèrent cette frontière.
Ils connurent un bref instant d’apesanteur avant d’être doucement attiré vers le plafond devenu planché avec plus ou moins de grâce et d’aisance. Je ne citerai pas ici le nom de ceux qui durent se relever à quatre pattes ou allongé sur le sol.
Puis de nouveau ils accélérèrent, avant de ralentir et de s’immobiliser une dernière fois.
Ils vérifièrent les communicateurs : pas de soucis, les communications passaient sans difficulté.
La porte de l’ascenseur glissa, révélant une salle ronde où s’ouvrait de multiples alcôves dont les portes étaient restées béantes : visiblement il y avait eu de quoi dormir, se restaurer, des réserves, des bureaux où l’on devinait encore des emplacements pour des équipements de communication. Hélas tout avait disparu, avait été pillé. Tout qui restait parfaitement en fonction c’était le sas de sortie. Celui-ci était équipé d’un projecteur de champ de force qui permettait, à demande d’ouvrir dans la terre, le sable ou le gravier un tunnel temporaire donnant sur l’extérieur. Une fréquence et un code noté sur une plaque en plastacier sur le côté du sas permettait de le rouvrir une fois de l’autre côté.
Ils furetèrent encore un peu avant de se décider : ils commandèrent l’ouverture du sas, dévoilant au-delà un couloir de force miroitant de trente mètres creusé dans un mélange de gravier et de sable.
Ils firent quelques pas, conscient de l’air froid et mordant qui s’engouffrait dans le boyau. L’air charriait des odeurs organiques, d’humidité, de mousse et de moisissure.
Le premier membre d’équipage qui posa le pied dehors eut la primeur du paysage : ils se trouvaient sur le flanc d’une montagne d’altitude, au pied d’un éboulis rocheux. En contrebas une forêt de conifères s’étendait au fond d’une étroite vallée creusée par un torrent d’altitude.
Mais c’est surtout lorsqu’ils relevèrent la tête que le paysage leur coupa le souffle qui s’échappait jusque-là de leur bouche en nuage de vapeur blanchâtre : s’il y avait bien un soleil aveuglant qui illuminait le ciel, celui-ci n’était pas entièrement bleu : il était constellé de nuages et au-delà de la courbure inversée de l'horizon on devinait en transparence dans l'azur des continents, des mers, un cyclone qui s’enroulait sur ce qui ressemblait bien à un atoll tropical : ils étaient bien dans une terre creuse.
Et maintenant ? D’après le plan qu’avait demandé Théo il y avait un sentier en contrebas qui longeait le torrent. En descendant ils arriveraient dans trois heures à un pont de corde qui menait à un village de bâtiments en bois qui s’était développé autour d’un bâtiment de pierre massif qui ressemblait beaucoup à une forteresse.
// edit : modification du ciel de la terre intérieure après un échange et une lecture de la raison à la couleur du ciel sur notre vieille terre.
Jim s'était positionné dans un coin.
Il observait les impacts de laser sur les murs, de l'angle des impacts : de face ils étaient rond, de coté ovalisés ... il regarda le sas du Songe, le tube qui avait contenu le monte charge qui menait jusqu'à la surface avant qu'il ne se soit effondré. Ca collait. Grace au puissant logiciel de virtualisation intégré à l'esprit humain que l'on nommait parfois imagination il pouvait reconstitué ce qui s'était passé : des hordes d'hommes armés de sabres, d'épées, de lance et d'arc qui déboulaient du tube de descente par surprise, des tirs de couverture et d'interdiction en provenance du sas ou de son immédiat abord qui se faisaient de plus en plus éparts au fur et à mesure que les assaillants pénétraient dans la salle et se dispersaient dans celle-ci.
Brise avait envoyé Nonono explorer le tube de montée à demi effondré ... il était parvenu à le faire se glisser entre les blocs effondrés et l'avait envoyé en reconnaissance : rapidement il s'était retrouvé bloqué. Sa seule certitude ? Que cet effondrement ne devait rien au hasard : des traces d'explosif chimique brisant militaire avaient été trouvées sur certains blocs.
S'il n'y avait plus rien à faire ici, si ce n'est une éventuelle prière pour le repos de l'âme des morts, tous remontèrent à bord du Songe qui reprit son envol en direction du petit hangar situé à 13 km où un tube de monté était disponible pour les amener à la surface.
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Ils se posèrent une demi-heure après dans le hangar qui était presque le jumeau de celui qu'ils venaient de quitter. Ici il n'y avait nulle trace de passage, pas de cadavre carbonisé grimaçant.
Bruhuk annonça qu'il préférait rester à bord, mais qu'il serait à l'écoute. La liaison qu'avait demandée Théo avec Kald et nonono était en place. Les autres, ceux qui le souhaitaient, purent se rendre jusqu'au tube de montée. C'était un tube de 20 mètres de diamètre, un monte charge monté sur rails à effet magnétique. Ce dernier n'était pas soumis comme les systèmes antigrav aux micro-variations des champs de gravité.
Une fois que le dernier des explorateurs eut mis le pied sur la plateforme il fallut trouver le terminal de commande : une simple trappe dissimulée dans le sol avec trois boutons aux instructions en univerlang : montée, descente, arrêt d'urgence.
Avec un pincement au cœur ce fut Théo qui poussa le bouton. La cabine plongea vers les entrailles de la planète, mais aussi vers la surface du monde intérieur qui restait à explorer.
La vitesse augmenta progressivement jusqu’à atteindre les 60 kilomètre-heure et commença à ralentir lorsque qu’ils arrivèrent à la limite de l’inversion du champ de gravité … ce fut à quelques mètres minutes qu’ils traversèrent cette frontière.
Ils connurent un bref instant d’apesanteur avant d’être doucement attiré vers le plafond devenu planché avec plus ou moins de grâce et d’aisance. Je ne citerai pas ici le nom de ceux qui durent se relever à quatre pattes ou allongé sur le sol.
Puis de nouveau ils accélérèrent, avant de ralentir et de s’immobiliser une dernière fois.
Ils vérifièrent les communicateurs : pas de soucis, les communications passaient sans difficulté.
La porte de l’ascenseur glissa, révélant une salle ronde où s’ouvrait de multiples alcôves dont les portes étaient restées béantes : visiblement il y avait eu de quoi dormir, se restaurer, des réserves, des bureaux où l’on devinait encore des emplacements pour des équipements de communication. Hélas tout avait disparu, avait été pillé. Tout qui restait parfaitement en fonction c’était le sas de sortie. Celui-ci était équipé d’un projecteur de champ de force qui permettait, à demande d’ouvrir dans la terre, le sable ou le gravier un tunnel temporaire donnant sur l’extérieur. Une fréquence et un code noté sur une plaque en plastacier sur le côté du sas permettait de le rouvrir une fois de l’autre côté.
Ils furetèrent encore un peu avant de se décider : ils commandèrent l’ouverture du sas, dévoilant au-delà un couloir de force miroitant de trente mètres creusé dans un mélange de gravier et de sable.
Ils firent quelques pas, conscient de l’air froid et mordant qui s’engouffrait dans le boyau. L’air charriait des odeurs organiques, d’humidité, de mousse et de moisissure.
Le premier membre d’équipage qui posa le pied dehors eut la primeur du paysage : ils se trouvaient sur le flanc d’une montagne d’altitude, au pied d’un éboulis rocheux. En contrebas une forêt de conifères s’étendait au fond d’une étroite vallée creusée par un torrent d’altitude.
Mais c’est surtout lorsqu’ils relevèrent la tête que le paysage leur coupa le souffle qui s’échappait jusque-là de leur bouche en nuage de vapeur blanchâtre : s’il y avait bien un soleil aveuglant qui illuminait le ciel, celui-ci n’était pas entièrement bleu : il était constellé de nuages et au-delà de la courbure inversée de l'horizon on devinait en transparence dans l'azur des continents, des mers, un cyclone qui s’enroulait sur ce qui ressemblait bien à un atoll tropical : ils étaient bien dans une terre creuse.
Et maintenant ? D’après le plan qu’avait demandé Théo il y avait un sentier en contrebas qui longeait le torrent. En descendant ils arriveraient dans trois heures à un pont de corde qui menait à un village de bâtiments en bois qui s’était développé autour d’un bâtiment de pierre massif qui ressemblait beaucoup à une forteresse.
// edit : modification du ciel de la terre intérieure après un échange et une lecture de la raison à la couleur du ciel sur notre vieille terre.