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Concession spatiale - 14 Laplace 1505 TUP
#36
Chacun se mit au travail. Le camp de base fût rapidement mis en place, pressurisé, isolé et put bientôt accueillir ceux qui le souhaitaient. Puis ce fut aux formecs de déployer pour placer la tête de forage antigrav dans l’alignement exact du puits qui s’ouvrait au dessous.

Stabilisé par trois mats autoportant la tête se déploya dans le plus grand silence, vide absolu oblige. Elle s’alluma et commença son travail de sape, désolidarisant la roche dans un grand nuage de poussière noirâtre avant de commencer à s’enfoncer dans le sol de la planête morte.

La tête désolidarisait la matière, la compressait, étayant au fur et à mesure de sa progression son tunnel à l’aide des matériaux récupérés sous forme d’une croute cristalline infiniment plus solide que n’importe quel béton nt3. C’était un procédé élégant : il n’y avait pas de déblais à évacuer et tant que la densité de la roche ne dépassait pas 3,2 et qu’on lui fournissait de l’énergie elle pouvait creuser jusqu’au centre de la planète.

D’ailleurs cette question de l’énergie était une des plus préoccupantes : il fallait utiliser l’alimentation des moteurs du Songe pour faire fonctionner correctement la tête de forage, en allumant à raison de 2 minutes par heure les engins du varlet. Bruhuk fût désigné pour rester à bord du navire afin de s’assurer que le forage ne manque jamais d’énergie.

La tête s’enfonçait, ouvrant un passage au diamètre de la sonde qu’avait fabriqué Brise, grignotant mètre par mètre l’éboulement.

Les cinq heures passèrent vite et malgré les instructions de faire des tours de garde, de répartir les tache, de dormir chacun à son tour, curieusement lorsque la tête perça, arrivant à la partie non obturée du conduit, chacun était debout, devant les pupitres.

La tête se rétracta, remontant vers la surface.

C’était maintenant à la sonde bricolée par Bruhuk se prendre sa suite. Après une ultime vérification le -.- guida dans le conduit son bébé technologique qui fila en direction de l’inconnu.

Il lui fallut une vingtaine de minute pour déboucher dans le vaste conduit. Il fit un panoramique : la structure du puits était en tout point semblable à celle produite par leur tête de forage antigrav. Il n’y eut aucun doute pour ceux qui observaient : c’était une tête gravitique en tout point semblable à la leur qui l’avait creusé.

Cette constatation faite la sonde commença son périple vers les profondeurs du puits. Ses détecteurs internes ne portaient qu’à une dizaine de kilomètres et ne révélaient pour l’instant aucune modification du puits devant elle. Brise fit accélérer la sonde dans sa descente, atteignant les 60km/h, sa vitesse maximale. La liaison restait stable et de bonne qualité.

10 km de profondeur, 20, 30, 40, 50, 60 … déjà une heure que la sonde s’enfonçait dans les abysses, sans changement notable. Certains commençaient à s’ennuyer sec à force de voir toujours la même chose à l’écran. 70, 80,90 km de profondeur. Soudait les détecteurs longue portée de la sonde signalèrent qu’il y avait un changement en dessous d’elle à une dizaine de km : le tunnel n’était plus régulier, l’écho se modifiait comme si le tunnel débouchait sur quelque chose ou s’élargissait … et la densité des roches au-delà était différente, infiniment plus dense.


Brise fit ralentir son engin, approchant de la zone avec prudence.

Oui il y avait bien quelque chose de différent aux alentour de 98 km de profondeur sous la surface. Une structure métallique d’après les échos qui lui revenait.

C’est presque au pas que la sonde s’approcha du lieu.

Le tunnel creusé dans la roche débouchait sur un sol métallique d’une étrange couleur grise mate qui ne ressemblait à rien de ce qu’ils connaissaient. Ce sol avait été découpé à l’emporte pièce au diamètre exact du tunnel par des lasers sur les dix mètres d’épaisseur que faisait cette couche métallique … pour déboucher dans une salle immense : les capteurs de la sonde lui donnait une taille de deux kilomètres de large sur trois de long pour presque huit cent mètres de hauteur.
La télémétrie renvoya cette image que le projecteur holographique visualisa en trois dimensions : un grand hall, avec de multiples colonnes, de multiples plateformes. Il n’y avait aucune source d’énergie, aucune présence et le vide sidéral régnait dans cette salle.

Brise fit se déplacer le petit logimec téléguidé … ses phares éclairèrent la paroi de la salle, le métal gris buvant la lumière, révélant une couche de poussière épaisse. L’architecture du lieu n’évoquait rien de connu, ça ne ressemblait pas à une création de la loge techno ou de la civilisation Impériale.

Il fallut une bonne heure pour que la sonde termine de cartographier le vaste hall.

Immense et désert.

Il n’y avait aucune trace d’occupation ou d’installation technologique dans celui-ci. Désaffecté ? Vidé de ses composantes ? Jamais utilisé ? En tout cas les détecteurs de la sonde ne révélait aucune source énergétique dans celle-ci, mais il y avait trois tunnels aux dimensions cyclopéennes qui s’ouvrait dans cette salle dont un qui menait à un niveau inférieur.

Brise regarda ses instruments : il avait perdu presque dix pour cent du débit avec la sonde depuis qu’il avait pénétré dans la salle. A n’en pas douté quelque chose perturbait le signal. L’étrange métal gris ? Peut-être. Surement. Espérons.

[hrp]Que faites-vous ? Des réactions, des échanges entre vous ?[/hrp]
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