2015-08-04, 09:38 PM
Brise déploya ses bras de sous sa soucoupe et activa les découpeur à plasma, arrachant de fugitives étoiles de lumière à chaque fois que la flamme frôlant les 18.000 degrés entrait en contact avec les monofils.
Les uns après les autres les fils se racornirent, s’enroulant sur eux même, dorénavant inoffensifs .
Pendant ce bref moment de calme, chacun put vérifier qu’ils avaient le bon compte de doigts et de membre : ils avaient échappé à un piège immonde et quelque peu aveugle. Pendant que son compagnon mécanicien découpait, Bruhuk se pencha sur le petit mécanisme enrouleur : de simple systèmes à commande volumétrique et optique. Aucune trace du moindre système pseudo intelligent : ça aurait découpé la première personne qui se serait glissé dans le conduit, technicien de maintenance, prêtre ou enfant qui serait venu jouer dans le coin.
Au fond de la poitrine du Ballik quelque chose vibrait maintenant à chaque bruit, au moindre tintement et lorsque qu’ils se remirent en marche, à la cadence de ses pas, quelque chose qui ne battait que pour tuer et qui serait fatal aux bourreaux de son sang : un cœur d’acier.
Ils se glissèrent donc dans le tunnel maintenant débarrassé de ses pièges et avancèrent dans la direction indiquée par Zelda pendant que celle-ci faisait de même, afin de pouvoir prendre la troupe de mercenaire à revers.
Les couloirs étaient tortueux, luisant d’humidité, emplis de tuyaux d’où s’égouttaient des liquides improbables, qui dans la lueur monochrome des éclairages de sécurité n’étaient pas sans rappeler les entrailles d’un Léviathan biblique.
Spoutkin n’était pas rassuré : ils entraient maintenant dans une zone peu fréquenté de la station et il savait qu’ils étaient sur la bonne piste : sur un des tuyaux il vit clairement une trace de main qui avait chassé la fine couche mousse qui s’y était accumulée. C’était récent : l’eau commençait tout juste à perler de nouveau à travers la matière composite que le temps et les radiations cosmique avait contribués à rendre poreux.
Jim quant à lui sentait les poils de son cou se hérisser. Une bête réaction mais qu’il avait déjà ressenti. On lui avait toujours assuré que son taux Psi n’avait rien d’exceptionnel, mais il avait appris à faire confiance à cette forme d’intuition. Ca lui avait sauvé la vie un certain nombre de fois, comme quand sur padak après une soirée bien arrosée trois cisailleurs l’avaient attendu à la sortie du bar avec leur lames en os. Ses poils s’étaient hérissés tout comme maintenant, lui donnant la poignée de seconde nécessaire à séparer la vie de la mort.
Théo enfin suivait les progrès de Zelda sur son scope. Elle progressait elle aussi, de plus en plus proche d’eux mais par des chemins détournés.
Le dénouement était proche maintenant.
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Pendant ce temps Zelda avait suivi des couloirs et des tunnels jusqu’à parvenir à un antique sas à double ouverture. C’était un spectacle assez désolant. Normalement le lieu aurait dut contenir scaphandre de secours, sac respirateurs d’urgence, impulseurs à ion pour se propulser dans l’espace, lance-grappins magnétique sur enrouleur monobrin … mais dans la salle ovale rien de tout cela ne subsistant : les placards étaient resté ouverts et vides de tout contenu : tout ce qui avait une certaine valeur avait disparu. Récupéré lors de la désaffection officiel de ce secteur d’habitation ? Ou volé peut être ?
Elle n’eut pas le temps de poser la question. Sur l’indication de Tres elle pénétra dans le sas. Ils s’y entassèrent tous. Après avoir vérifié que tout le monde portait bien une combinaison énergétique allumée Jeanjee commanda la vidange du sas … cela au moins fonctionnait encore et les bruits disparurent au fur et à mesure que l’air faisait de même.
C’est dans un silence absolu que Tres se pencha sur une écoutille de maintenance : il lui fallut une poignée de minute pour retirer avec soin les 8 visses qui retenaient la trappe … celle-ci menait à un espace étroit , a peine cinquante centimètre de large qui séparait la peau extérieure magnétisée de la station de la couche intérieure.
Cette dernière peau intérieure était verruqueuse, constellée de petits tas de matériaux globuleux. Une vieille technologie : tout trou dans cette peau faisait réagir une couche intermédiaire emplie de mousse auto-durcissante qui colmatait la brèche. Ça marchait bien, tant que le trou ne dépassait pas les cinq centimètres carrés. Ce n’était pas la seule défense de l’habitat contre le vide de l’espace : les deux peaux étaient délimitées par des cloisons en tissus élastique et collant, tout les 20 mètres. Des cellules isolant les secteurs, limitant en cas de rupture de l’une au l’autre peau les effets de la décompression.
Il était relativement facile de passer d’une cellule à l’autre : il suffisait de décoller la paroi souple et translucide, de l’écarter et de se glisser dessous : en la relâchant elle revenait à son emplacement d’origine.
Ils progressèrent donc dans un relatif silence peuplé de leur respiration, attentif sur les indications de Tres à ne pas heurter la paroi intérieure : en absence d’air ils avaient l’impression de ne faire aucun bruit, mais les sons se répercutaient très bien à l’intérieur de l’habitat qui lui était pressurisé.
Enfin ils s’immobilisèrent, se tenant à la coque extérieure.
Tres accrocha ses pieds à une barre de soutènement et croisa les bras, ses yeux de nuit semblant scruter quelque chose qui se trouvait au loin devant lui.
Il parla, utilisant le canal sécurisé mis en place par Kald à la demande de Zelda et chacun put l’entendre :
Ils sont juste devant nous. A environ quinze mètres. Quatre. Nous n’avons pas été repérés. Ils se concentrent sur l’arrivée de vos compagnons. Ils les ont suivi lors de leur progression et ils sont en position de tir dés que l’un d’entre eux franchira l’angle du couloir. Ils sont prévus de leur tirer dessus avec des fusils à fusion, puis au fusil Blaster. Ils ont deux de chaque et de terminer à la grenade à plasma. Ils ne comptent pas faire de prisonnier.
Un infime rictus souleva ses lèvres de nuit pour dévoiler un croc de jais. Ils se demandent quand même ou vous êtes passé et presse une seconde équipe de vous localiser. Tachons de faire de leur inquiétude une certitude.
Pendant ce temps avec une délicatesse qu’on ne lui soupçonnait pas Dos avait entrepris de pulvériser une sorte de mousse d’un rose écœurant sur un pourtour d’environ deux mètres sur deux sur la coque intérieure. La mousse dessinait maintenant une « porte » qu’il compléta en dessinant des croisillons.
Voyant que Zelda l’observer il ne put s’empêcher de ricaner et d’ouvrir la main en sa direction en prononçant
« Kaboum !!!! ».
Ce que veut dire mon frère Madame, compléta Tres, c’est que nous allons ouvrir un passage en force : ça va créer une sacrée dépression limitée par le volume intérieur de notre cellule : ceux qui n’ont pas de combinaison vont y perdre leurs tympans et tout le monde va être secoué, voir tomber. Nous profiterons de ce moment de confusion pour entrer et ouvrir le feu.
S’ils se replient vos amis dans le couloir adjacent devraient pouvoir faire un carton : ils arriveront droit sur eux et ce sera à eux de jouer.
Surtout demandez leur de ne pas pénétrer dans le couloir principal : nous croiserions nos tirs et risquerions de nous entretuer par erreur.
Est-ce que cela vous convient madame ? Dos lança un stylo interrupteur que Tres tendit à Zelda : A votre initiative. Chacun s’était éloigné des explosifs et avait pris ancrage, qui en se tenant, qui en verrouillant ses semelles magnétiques sur la coque extérieure, mains posées sur les armes mais doigt loin de la détente.
JeanJee ajouta Un dernier point : quoiqu’il arrive nous devrons avoir dégagé dans les cinq minutes qui suivront cette explosion. La décompression va faire s’illuminer le contrôle environnemental de la station et nous aurons de la visite : il ne faudra plus se trouver dans le coin. Mais 5 minutes devraient largement suffire.
…
[hrp]Tout le monde a entendu les échanges de Zelda, de Tres, Dos, Jeanjee grâce au canal sécurisé par Kald.
Une dernière prière, une dernière action, un truc à préparer pour chacun ? Avant qu’on y aille ? Parce quand il faut y aller …[/hrp]
Les uns après les autres les fils se racornirent, s’enroulant sur eux même, dorénavant inoffensifs .
Pendant ce bref moment de calme, chacun put vérifier qu’ils avaient le bon compte de doigts et de membre : ils avaient échappé à un piège immonde et quelque peu aveugle. Pendant que son compagnon mécanicien découpait, Bruhuk se pencha sur le petit mécanisme enrouleur : de simple systèmes à commande volumétrique et optique. Aucune trace du moindre système pseudo intelligent : ça aurait découpé la première personne qui se serait glissé dans le conduit, technicien de maintenance, prêtre ou enfant qui serait venu jouer dans le coin.
Au fond de la poitrine du Ballik quelque chose vibrait maintenant à chaque bruit, au moindre tintement et lorsque qu’ils se remirent en marche, à la cadence de ses pas, quelque chose qui ne battait que pour tuer et qui serait fatal aux bourreaux de son sang : un cœur d’acier.
Ils se glissèrent donc dans le tunnel maintenant débarrassé de ses pièges et avancèrent dans la direction indiquée par Zelda pendant que celle-ci faisait de même, afin de pouvoir prendre la troupe de mercenaire à revers.
Les couloirs étaient tortueux, luisant d’humidité, emplis de tuyaux d’où s’égouttaient des liquides improbables, qui dans la lueur monochrome des éclairages de sécurité n’étaient pas sans rappeler les entrailles d’un Léviathan biblique.
Spoutkin n’était pas rassuré : ils entraient maintenant dans une zone peu fréquenté de la station et il savait qu’ils étaient sur la bonne piste : sur un des tuyaux il vit clairement une trace de main qui avait chassé la fine couche mousse qui s’y était accumulée. C’était récent : l’eau commençait tout juste à perler de nouveau à travers la matière composite que le temps et les radiations cosmique avait contribués à rendre poreux.
Jim quant à lui sentait les poils de son cou se hérisser. Une bête réaction mais qu’il avait déjà ressenti. On lui avait toujours assuré que son taux Psi n’avait rien d’exceptionnel, mais il avait appris à faire confiance à cette forme d’intuition. Ca lui avait sauvé la vie un certain nombre de fois, comme quand sur padak après une soirée bien arrosée trois cisailleurs l’avaient attendu à la sortie du bar avec leur lames en os. Ses poils s’étaient hérissés tout comme maintenant, lui donnant la poignée de seconde nécessaire à séparer la vie de la mort.
Théo enfin suivait les progrès de Zelda sur son scope. Elle progressait elle aussi, de plus en plus proche d’eux mais par des chemins détournés.
Le dénouement était proche maintenant.
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Pendant ce temps Zelda avait suivi des couloirs et des tunnels jusqu’à parvenir à un antique sas à double ouverture. C’était un spectacle assez désolant. Normalement le lieu aurait dut contenir scaphandre de secours, sac respirateurs d’urgence, impulseurs à ion pour se propulser dans l’espace, lance-grappins magnétique sur enrouleur monobrin … mais dans la salle ovale rien de tout cela ne subsistant : les placards étaient resté ouverts et vides de tout contenu : tout ce qui avait une certaine valeur avait disparu. Récupéré lors de la désaffection officiel de ce secteur d’habitation ? Ou volé peut être ?
Elle n’eut pas le temps de poser la question. Sur l’indication de Tres elle pénétra dans le sas. Ils s’y entassèrent tous. Après avoir vérifié que tout le monde portait bien une combinaison énergétique allumée Jeanjee commanda la vidange du sas … cela au moins fonctionnait encore et les bruits disparurent au fur et à mesure que l’air faisait de même.
C’est dans un silence absolu que Tres se pencha sur une écoutille de maintenance : il lui fallut une poignée de minute pour retirer avec soin les 8 visses qui retenaient la trappe … celle-ci menait à un espace étroit , a peine cinquante centimètre de large qui séparait la peau extérieure magnétisée de la station de la couche intérieure.
Cette dernière peau intérieure était verruqueuse, constellée de petits tas de matériaux globuleux. Une vieille technologie : tout trou dans cette peau faisait réagir une couche intermédiaire emplie de mousse auto-durcissante qui colmatait la brèche. Ça marchait bien, tant que le trou ne dépassait pas les cinq centimètres carrés. Ce n’était pas la seule défense de l’habitat contre le vide de l’espace : les deux peaux étaient délimitées par des cloisons en tissus élastique et collant, tout les 20 mètres. Des cellules isolant les secteurs, limitant en cas de rupture de l’une au l’autre peau les effets de la décompression.
Il était relativement facile de passer d’une cellule à l’autre : il suffisait de décoller la paroi souple et translucide, de l’écarter et de se glisser dessous : en la relâchant elle revenait à son emplacement d’origine.
Ils progressèrent donc dans un relatif silence peuplé de leur respiration, attentif sur les indications de Tres à ne pas heurter la paroi intérieure : en absence d’air ils avaient l’impression de ne faire aucun bruit, mais les sons se répercutaient très bien à l’intérieur de l’habitat qui lui était pressurisé.
Enfin ils s’immobilisèrent, se tenant à la coque extérieure.
Tres accrocha ses pieds à une barre de soutènement et croisa les bras, ses yeux de nuit semblant scruter quelque chose qui se trouvait au loin devant lui.
Il parla, utilisant le canal sécurisé mis en place par Kald à la demande de Zelda et chacun put l’entendre :
Ils sont juste devant nous. A environ quinze mètres. Quatre. Nous n’avons pas été repérés. Ils se concentrent sur l’arrivée de vos compagnons. Ils les ont suivi lors de leur progression et ils sont en position de tir dés que l’un d’entre eux franchira l’angle du couloir. Ils sont prévus de leur tirer dessus avec des fusils à fusion, puis au fusil Blaster. Ils ont deux de chaque et de terminer à la grenade à plasma. Ils ne comptent pas faire de prisonnier.
Un infime rictus souleva ses lèvres de nuit pour dévoiler un croc de jais. Ils se demandent quand même ou vous êtes passé et presse une seconde équipe de vous localiser. Tachons de faire de leur inquiétude une certitude.
Pendant ce temps avec une délicatesse qu’on ne lui soupçonnait pas Dos avait entrepris de pulvériser une sorte de mousse d’un rose écœurant sur un pourtour d’environ deux mètres sur deux sur la coque intérieure. La mousse dessinait maintenant une « porte » qu’il compléta en dessinant des croisillons.
Voyant que Zelda l’observer il ne put s’empêcher de ricaner et d’ouvrir la main en sa direction en prononçant
« Kaboum !!!! ».
Ce que veut dire mon frère Madame, compléta Tres, c’est que nous allons ouvrir un passage en force : ça va créer une sacrée dépression limitée par le volume intérieur de notre cellule : ceux qui n’ont pas de combinaison vont y perdre leurs tympans et tout le monde va être secoué, voir tomber. Nous profiterons de ce moment de confusion pour entrer et ouvrir le feu.
S’ils se replient vos amis dans le couloir adjacent devraient pouvoir faire un carton : ils arriveront droit sur eux et ce sera à eux de jouer.
Surtout demandez leur de ne pas pénétrer dans le couloir principal : nous croiserions nos tirs et risquerions de nous entretuer par erreur.
Est-ce que cela vous convient madame ? Dos lança un stylo interrupteur que Tres tendit à Zelda : A votre initiative. Chacun s’était éloigné des explosifs et avait pris ancrage, qui en se tenant, qui en verrouillant ses semelles magnétiques sur la coque extérieure, mains posées sur les armes mais doigt loin de la détente.
JeanJee ajouta Un dernier point : quoiqu’il arrive nous devrons avoir dégagé dans les cinq minutes qui suivront cette explosion. La décompression va faire s’illuminer le contrôle environnemental de la station et nous aurons de la visite : il ne faudra plus se trouver dans le coin. Mais 5 minutes devraient largement suffire.
…
[hrp]Tout le monde a entendu les échanges de Zelda, de Tres, Dos, Jeanjee grâce au canal sécurisé par Kald.
Une dernière prière, une dernière action, un truc à préparer pour chacun ? Avant qu’on y aille ? Parce quand il faut y aller …[/hrp]