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Jonction – 28 Kepler 1505 TUP
#86
Zelda se glissa à pas de louve entre les deux énormes citernes de sodium liquide. L’air, dans cette partie de la station était passablement délétère, saturé de miasmes malodorants qui brulaient les poumons.

Dans l’obscurité des soutes crasseuses du léviathan kiffish, le martèlement syncopé des pompes mal réglées aspiraient avidement le liquide irradié recraché par les condensateurs. Zelda progressait rapidement. Elle bondissait, caracolait de coursives en coursives, telle un spectre insaisissable. A plusieurs reprises elle faillit se faire prendre…

***

La lame triangulaire, couleur de nuit, stoppa net son élan. La respiration courte et le cœur battant, elle s'immobilisa. elle n’avait ni vu, ni entendu le garde s'approcher. Il portait le tabar de cuir couleur sang de la garde personnelle du Prince-évêque. Ses gestes étaient sûres, précis, calculés. Le kiff aurait pu la tuer sans l’ombre d’un doute. Pourtant ! Voyez-vous cela… Cette horrible marmaille d'humain, à la peau rosâtre, écœurante… Que viens-tu faire ici, souillon ?

La lame exerça une pression menaçante sur sa jugulaire… Zelda, respira.
Je, je… je suis venue pour servir votre majesté… Je m’appelle Zelda.

La main puissante du kiff la souleva comme une poupée de chiffon. Elle senti son souffle chaud et son haleine rance.
Et, en quoi pourrais-tu me servir, chose immature ?

La poigne griffue du kiff la retourna face à lui. La pointe de sa dague menaçait maintenant son œil droit.
Zelda avait vu juste… Le kiff n’était pas un simple garde… Sa livré était de qualité. Richement ornée de motifs tribaux et honorifiques. La pupille de feu et la griffe, gravés sur sa plaque de thorax, le désignait comme l’un des officiers dominants du vaisseau cathédral.
Parle, ou je t’égorge…

Zelda déglutie.
Monseigneur, le sabre rituel du Prince est menacé… Que se passerait il si, demain matin, le Prince-évêque ne pouvait plus défendre l'honneur de son rang... L'avenir de ce navire est entre vos nobles mains, monseigneur ! Je suis prête à tout vous expliquer, Majesté…

***

Jeanjee n’y croyez pas… Sa mission avait était d’une facilité inattendue… D’abord, il y eu cette rixe fortuite entre les kiffs-soutiers et une poignée de gardes en livrée rouge sang… Puis une panne inexpliquée des systèmes de communication… Pour parachever cet étrange cambriolage, un garde particulièrement incompétent avait omis de réactivé un point contrôle après sa ronde…

Sabre en main, il se dirigeait maintenant vers le point de rendez-vous fixé par Koutine. Chemin faisant, il s'aperçut que quelque chose ne tournait pas rond… Il s’arrêta et tendit l’oreille… On se battait, là devant… Jeanjee entendait très distinctement des tirs de laser, le claquement sec des fusils à plasma kiffish et leurs beuglements… Une embuscade ? Un piège ? On le suivait. Il se retourna vivement, dégaina son arme et s’apprêta à défendre chèrement sa vie…

- Mouche ta sulfateuse, Brother ! C’est moi, Zelda…
- Zeli ? Mais…
- J’te dirai quoi plus tard, Frang! Faut vite décarrer d’ici ! Kappa nous attend au hall à navette avec la puce… Les Kiffs règlent une affaire entre eux, et c’est pas pour me contrarier…


***
MdJ Wrote:On s'est pas retrouvé depuis cinq minutes et déjà tu essayes de me trainer dans une galère. Il leur arrive quoi à tes missionnaires ?
Zelda se tourna vers Jeanjee et lui sourit…
Frang, les galères c’est comme l’air qu’on respire… ça nous fait vivre !

Devant elle, sur un simple présentoir en bois, était exposé un pesant sabre d’obsidienne à la garde enchâssée de pierres précieuses… Zelda passa la main sur la lame effilée.
Yep, tu te souviens ? Ça c'était une sacrée galère... Tors voulait te tailler un costard en sapin et Vallin avait rameuté un clan de Chafouins kiffs... On a eu chaud ce jour là, pas vrai ?

- silence -

Mes missionnaires poursuivent une clique d'esclavagistes, qui ont massacré la famille d'un de mes amis... En bon pécores, ils se sont fourrés dans les conduits de ventil de la Tara Bleue et y sont maintenant piégés. Si l'on ne fait rien, ils vont y passer... Et c'est bien dommage, car sans eux le tonnage libre de mes soutes et le confort de mes cabines ne serviront à personne !
"Va où tu veux, meurs où tu peux..."
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