2008-08-16, 08:35 PM
Tortuga
(74905,33609,04837)
Taille : 1870 Km de longueur et 786 km de diamètre
Atmosphère : pression : 1,02 bars de Nitrox 67 %
Satellite : aucun (champ d'astéroïde)
Gravité : 1 G.
Appartenance politique : Indépendant.
Niveau technologique : NT6, quelques usines NT6 spécialisées dans les formecs et logimec.
Installations spatiales : Spatioport de classe V, raffineries d'antimatière, dock de réparation de classe V.
Population : 70.000 citoyens, 6 millions de résidents permanents, 30 millions de touristes en moyenne.
Tortuga est situé dans une ceinture d’astéroïdes orbitant à proximité d’une étoile. Il n’y a qu’une autre planète dans ce système, une géante gazeuse autour de laquelle orbite 4 lunes de taille respectable.
Tortuga est en fait un gros caillou, de forme patatoïde de 1870 Km de longueur et 786 km de diamètre.
Histoire
Historiquement cet astéroïde fut exploité pendant une cinquantaine d’années par un petit groupe de mineurs illégaux qui creusèrent les premiers tunnels et exploitèrent plusieurs veines de titane. Ils finirent par de se faire arrêter lorsqu’ils revendaient leur cargaison sur Karlito.
La douane du Royaume du Cygne renonça à conduire sur place une enquête, chargeant simplement un navire de la marine royale de mettre en place, à l’occasion d’une patrouille de routine, des mouchards. Mal renseignés les ingénieurs de la marine posèrent leur appareillage sur un autre astéroïde. 120 ans plus tard ceci n’avait plus d’importance : l'ouverture de nouvelles mines sur les agrippines ayant fait baisser les cours galactique, le titane extrait dans ces conditions, ne présentait plus aucun intérêt.
Le lieu fut ensuite redécouvert par des contrebandiers qui pressurisèrent les galeries abandonnées et s’en servir comme lieu de stockage. Ils y entreposèrent tout d’abord d’antimatière, pour un ravitaillement discret, puis une partie de leurs marchandises.
C’est à ce petit groupe que l’on doit l’ébauche de l’astroport « Port des Ombres » qui sert encore aujourd’hui à accueillir les millions de visiteurs qui se déverse annuellement sur Tortuga.
Les années passèrent ; la déchéance du Royaume du Cygne fit prospérer les contrebandiers. Ils finirent par s’associer dans un groupe de 12 familles pour se procurer, par des moyens détournés, une petite usine à antimatière clef en main.
Dés lors Tortuga connue une progression exponentielle : elle fournissait une source de carburant aux navires qui ne voulaient ou ne pouvaient, s’approvisionner aux sources officielles ; elle finit par se transformer en plaque tournante de toutes sorte de trafics illégaux.
Cette base finie par être connue des services secrets, qui fermèrent les yeux ; eux-mêmes utilisaient parfois ces discrètes infrastructures pour leurs propres opérations.
Le premier gouverneur fût Livass Dol.
Sous son impulsion l’astéroïde fût armé ; un réseau de forteresses automatisées et d’astéroïdes piégés fut mis en place tout autour, rendant Tortuga virtuellement inexpugnable sauf à disposer d’une flotte de guerre au grand complet.
A cette époque la région connaissait des troubles : le royaume du cygne n’existait plus, la république du cygne devait faire face aux tentatives de déstabilisation des services secrets impériaux.
Livass Dol fit la fortune de Tortuga, mais aussi ses heures les plus sombres. Elu par ses pairs des 12 familles il jouait sur les rivalités internes et n’hésitait pas à faire assassiner ses opposants les plus véhéments.
Sa décision d’accueillir les pirates qui commençaient à infester la région causa sa perte. Les dix familles survivantes décidèrent de se débarrasser de ce trop encombrant dirigeant, arguant que frayer avec des pirates s’était s’attirer les foudres de la flotte de la toute jeune République.
Ils finirent par saboter son navire qui explosa sur l’astroport. La lutte de pouvoir qui s’en suivit porta le nombre des familles à 7, nombre qui est inchangé à ce jour.
Afin d’éviter les guerres fratricides ils se répartirent les rôles et mirent en place un système complexe de mariages arrangés afin qu’au bout de trois générations les familles soient intimement mêlées.
Les Jaronks devaient s’occuper des transports et de la fourniture d’antimatières, par la suite c’est à eux que revint la charge de l’infrastructure de l’astéroïde. C’est eux qui aujourd’hui gèrent le spatioport de Tortuga : port des ombres.
Les Palachev se virent confier le secteur de l’armement et la sécurité extérieure immédiate de l’astéroïde.
Les Maleslosky se virent confier le secteur des drogues, médicaments et autres produits biologiques.
Les M’latech furent chargé du secteur bancaire, de la négociation des marchandises volées et de la restitution contre prime aux compagnies d’assurance des cargaisons et vaisseaux volés. Il est à noter qu’ils sont aujourd’hui aussi chargés du commerce de navires d’occasion.
Les Vulosvitch firent leur choux gras dans le domaine du trafic de prisonnier, de l’esclavage et se virent ultérieurement confier la sécurité intérieure de l’astéroïde. Si l’esclavage n’est plus à leur catalogue aujourd’hui ils disposent d’un service de chasseurs de prime qui se font fort de ramener vivant la plupart de leurs cibles.
Le Am’rlans furent chargé du jeu, du spectacle et de la prostitution. Ce sont aujourd’hui ces activités que viennent chercher les nombreux touristes qui se pressent en vagues continues dans les casinos et centres de plaisir.
Les Danes furent quant à eux chargé de l’espionnage, du renseignement, de l’information, de la création de faux, du recrutement de mercenaires et d’une agence d’assassins. Il est à noter que cette dernière activité n’est plus aujourd’hui pratiquée par la famille, qui par contre se fait fort de vous mettre en relation avec des personnes adéquatement qualifiées.
Mais revenons à l’époque de la création de cette répartition des rôles au sein des familles.
Curieusement ces familles, une fois la stabilité revenue s’empressèrent d’accueillir à bras ouverts les pirates. Ceux-ci apportèrent la fortune à Tortuga, trouvant là un moyen de troquer une fortune volée contre des plaisirs éphémères.
Cette fortune qui se déversa pendant environ 80 ans permit aux familles fondatrices de faire creuser la première sphère d’habitation à l’aide de formecs et de désintégrateurs à haut rendement.
Les pirates prospérèrent jusqu’aux accords de coopération de Brazil. Ces accords signés par les Agrippines, l’A12S et la République du Cygne, prévoyaient la coopération de leurs marines pour lutter contre la piraterie qui ruinait le commerce entre ces trois nations.
Parallèlement aux opérations militaires les services de renseignement de l’A12S et de la République prirent de discrets contacts avec le conseil des sept familles. Ils firent comprendre à ce dernier que tôt ou tard la piraterie serait écrasée dans la région et que leurs alliés subiraient le même sort.
Le conseil délibéra et engagea des négociations serrées avec les émissaires. Un accord fut finalement trouvé et des garanties données de part et d’autre. Si l’on ignore les termes précis de l’accord on peut s’en faire une idée à la lumière des évènements qui ont suivis.
En échange de renseignements précis concernant les navires pirates (noms, membres d’équipages, lieux de chasse, armement, dates de passage) et d’une aide substantielle pour pister leurs transactions bancaires, le conseil obtint les avantages suivants : la reconnaissance de leur indépendance en tant qu’état souverain, la possibilité d’accueillir des citoyens non extradables, la reconnaissance de leur secret bancaire et des accords douaniers privilégiés. Le conseil dut néanmoins renoncer à un certain nombre d’activités. Ainsi l’esclavage fût aboli, le commerce de matériel militaire sensible abandonné (engins nucléaires, formecs de combat …) et les agences d’assassins bannies.
Les sept familles collaborèrent avec tant d’efficacité que la piraterie disparue du secteur en moins de trois ans.
Les autorités de l’A12S, de la République et des Agrippines espéraient secrètement que, coupée de la manne providentielle que représentait la piraterie, Tortuga finirait par péricliter.
Il n’en fût rien.
Tirant pleinement bénéfice de sa situation triviale au sens premier du terme, Tortuga attira à elle une grande partie du trafic spatial. Il s’agissait au départ de navires attirés par un approvisionnement en anti-matière presque 30 % moins cher et de la possibilité d’acheter ou de vendre des marchandises hors taxe. Au fil du temps Tortuga cessa d’être une escale purement commerciale pour devenir une destination recherchée pour laquelle on faisait volontairement une détour.
En développant son offre hôtelières et de loisirs, ses plaisirs licites et illicites, en garantissant l’anonymat et la sécurité à ses visiteurs, Tortuga est devenue une destination de choix pour plus de 350 millions de visiteurs chaque année.
Il fallut presque 10 années creuser à l’aide de ces moyens lourd cette sphère de 250 km de diamètres au centre de l’astéroïde.
L’énergie été et est toujours un problème pour Tortuga. La quantité d’antimatière que consomme l’astéroïde est à proprement parlé effarante et nécessite l’utilisation de deux usines de raffinage à elle seule.
A l’époque il fut choisi de limiter les champs de gravitation artificielle et d’imprimer à l’astéroïde une rotation régulière qui permettait d’économiser presque 20 % d’énergie. Les variations liées à la forme des sphères étant compensés par la technologie et l'insersion de générateurs de gravité.
Cette économie permit de construire le tube à plasma sous champ de force ; placé tel un axe monstrueux à travers les sphères, il permet d’éclairer de manière uniforme l’ensemble de leur surface interne. La variation de l’opacité des champs de force permet de rendre des cycle diurne et nocturne tout à fait réalistes.
Morphologie
Tortuga se compose de 5 sphères creusées dans l’axe de l’astéroïde.
Ces cinq sphères ont été creusées au fil du temps et à l’exception de la troisième, sont de taille croissante.
Port des ombres (91 km de diamètre)
Le première sphère est largement ouverte sur l’espace : c’est le spatioport qui peut accueillir de manière simultanée plusieurs milliers de navires. C’est une installation de classe V pouvant accueillir indifféremment navires civiles et militaires.
L’on pénètre dans celui-ci via son axe principal selon une trajectoire pilotée par les ordinateurs de la capitainerie : aucune approche manuelle n’est autorisée ; des installations extérieures, sur des astéroïdes proches sont susceptibles d’accueillir des navires en difficultés ou ne disposant pas de pilotage automatique.
Le centre de cette cavité et doté d’un champ de force à gradient analogique qui retient à environ 300 m d’altitude au dessus des building qui tapissent l’intérieur de la sphère l’atmosphère artificielle. Ce champ de force est redondant et autonome.
C’est le plus ancien quartier de Tortuga. On peut d’ailleurs visiter les 200 km de galeries souterraines, vestiges des anciennes mines qui ont été aujourd’hui transformées en galeries marchandes volontairement hautes en couleurs.
Au dessus de ces souterrains des immeubles d’une trentaine d’étages ont été construits sur le toit desquels les navires peuvent se poser. Les immeubles par eux-mêmes servent de sièges sociaux, d’entrepôts, d’ateliers, boutiques à la foule des commerçants, marins, touristes, mécanos.
Les magasins les plus typiques de Tortuga peuvent être trouvés ici, ainsi que les centres de loisir des résidents permanents.
C’est aussi le seul endroit où le port d’arme est autorisé sur la station bien que très encadré. Toute personne souhaitant descendre à terre avec une arme de poing peut le faire moyennant déclaration, pose d’un scellé émettant un signal en cas d’usage et une taxe qui correspond à ¼ du prix de l’arme. Tout usage de l’arme donne lieu à une enquête approfondie.
Port des ombres est en permanence plongée dans une semi obscurité, seulement éclairée par les holosenseignes et les lumières de sécurité. L’atmosphère des rues est volontairement tropicale, humide et chaude, à la demande des tenanciers de bar et de restaurants.
Malgré cette atmosphère volontairement « underground » la sécurité règne; les patrouilles de miliciens sont nombreuses, assistées par petits logimecs de surveillance dotés de champs gravitiques surnommés « les yeux » et des systèmes de sécurités intégrés à l’ensemble des bâtiments.
Le temps moyen constaté entre un délit ou un crime et l’arrestation du ou des fautifs est de l’ordre de 8 minutes en moyenne. Au cours des dernières dix années il n’y a eu que 17 crimes dont les auteurs ont réussi à s’enfuir. Sur ces dix sept, onze ont été retrouvés par la suite et exécutés par des chasseurs de prime.
Globalement le taux de crimes et délits de Port des Ombres est légèrement inférieur à celui constaté dans les métropoles NT6 Impériales de taille équivalente. Les peines encourues sont généralement très dissuasives et les amendes ruineuses.
Paradisio (250 km de diamètre)
Cette sphère plus grande que la précédente fut creusée par les familles pour leur propre usage à l’époque où elles avaient encore partie liée avec la piraterie. Cette sphère de fut dotée en son centre par du tube à plasma qui sert d’éclairage, d’alimentation énergétique et de rail de communication pour les navettes se rendant d’une sphère à l’autre.
Au départ il s’agissait d’une succession de grands domaines entrecoupés de forêts de rivières avec en leur centre des palais.
Avec la construction d’Olympe les familles quittèrent Paradisio. Cette dernière fut dé lors destiné au tourisme de luxe et aux loisirs sous toutes ces formes. L’on construisit de vastes complexes hôteliers, des casinos, des boutiques, des centres de sports et toute sorte d’officines destinées à des plaisirs moins licites. La plupart des domaines d’origines furent alors morcelés ou détruits. Il reste cependant quelques palais d’un luxe toujours tapageurs que l’on peut louer, transformés en hôtels rococo ou appartenant à des citoyens ne souhaitant pas vivre à Olympe.
L’on peut noter la présence à Paradisio de quelques usines de très haute technologie et non polluantes. Ces usines produisent notamment les logimecs et formecs spécialisés dont sont friands les citoyens de Tortuga.
Toute arme est strictement interdite à Paradisio, y compris les armes non létales, les couteaux et les karatapoignes. Toute personne désirant emprunter le tube à plasma depuis Port des Ombres est systématiquement fouillé, ses armes confisquées et enfermées dans un coffre individuel qui lui est loué pour l’occasion.
Moyenne en quoi Paradisio est un des lieux les plus sûr de la galaxie, pour peu que les sept familles n’aient rien à vous reprocher.
Hadès (55 km de diamètre)
Hadès est une petite sphère : elle est construite dans sa totalité à l’exception du tube à plasma qui la parcourt. Elle n’est ouverte qu’aux citoyens dotés d’autorisations adéquates, aux membres des forces de sécurité et aux techniciens habilités.
Hadès était à l’origine le centre de commandement militaire de l’astéroïde, son centre énergétique et son centre de détention de haute sécurité.
Elle garde encore aujourd’hui cette fonction.
Hadès est un véritable labyrinthe construit sur des normes d’architecture militaire qui n’ont rien à envier aux forteresses des Scorpionautes entourant Prima.
Il est difficile de savoir avec exactitude le nombre de miliciens présents dans cette sphère ; plusieurs dizaines de milliers sans doute. Il faut aussi noter la présence de formecs de combat débridés, loyaux au conseil des familles. Ces formecs sont là pour appuyer la milice en cas de problème majeur, mais surveillent aussi ces derniers pour le compte de leurs maîtres.
Olympe (400 km de diamètre)
Avant dernière sphère à avoir été construite cette sphère est l’une des plus grande. Elle accueille les 70.000 citoyens, leurs enfants en bas âge et le conseil des sept familles.
Il s’agit de fait d’une terre creuse, offrant à sa surface une succession de paysages infiniment variés, une chaîne de montagne, des lacs, une mer intérieure et des grandes variations de climats.
Chaque citoyen qui en a les moyens y a fait construire de vastes domaines et des résidences somptueuses. Les plus pauvres d’entre eux, pauvreté toute relative, habitent l’unique ville, Athan.
Athan compte moins de 10000 habitants.
Aujourd’hui, l’esclavage ayant été aboli, l’on compte environ 20 logimecs ou formecs pour chaque habitant. Ce sont ses robots qui fournissent la main d’œuvre dont les citoyens ont besoin pour leurs taches domestiques.
Olympe n’est en effet ouverte à personne de l’extérieur.
Folie (440 km de diamètre)
Folie est la plus vaste des cinq sphères. C’est aussi un ratage complet.
Construite pour succéder à terme à Olympe, elle fut creusée à l’aide d’une technologie expérimentale se basant sur une explosion contrôlée d’antimatière associée à l’usage d’un accélérateur temporel (un artéfact extra-terrestre) et de divers produits chimiques hautement mutagènes.
Le but était de terra-former la cavité en quelques années et d’y faire prospérer un éco système viable très rapidement. Si cette technologie avait fait ces preuves cela ouvrait pour les tortugaïens des perspectives inédites dans le domaine de la terraformation.
Ca ne se passa pas du tout comme ils l’avaient prévu. Si la cavité fut creusée correctement et le tube à plasma prolongé sans difficulté, la terraformation accélérée fut un échec. Après introduction des micros organismes et l’utilisation de l’accélérateur temporel, la réaction évolutive s’accéléra de manière exponentielle, dépassa le stade prévu et continua avant que l’on parvienne à la freiner en détruisant l’accélérateur.
Après 18 mois la sphère contenait des formes de vie qui n’avaient rien à voir avec ce qui avait été prévu et qui continuent d’évoluer et de muter de manière environ 200 fois plus rapide que la normale.
Folie est un univers étrange, peuplé de créatures inconnues, empoisonnées de mutagènes qui finissent par s’insinuer et à tuer des humains non protégés.
Néanmoins quelques plantes et substances ont attirés l’attention du conseil qui a décidé de ne pas purement et simplement stériliser cette sphère, mais au contraire de mener des études approfondies de son écosystème si particulier.
Ces recherches se poursuivent maintenant depuis presque dix ans. On estime que les bénéfices pharmacologiques retirés par l’étude et l’exploitation de Folie ont déjà remboursés les frais de terraformation. Notons que cette exploitation est l’œuvre de formecs ou de logimecs. Les scientifiques ont payé un lourd tribut aux jungles de Folie tant celles-ci sont dangereuses.
Notons que certaines épreuves de citoyenneté se déroulent dans Folie; ce sont généralement des épisodes tridiffusés très appréciés et très suivis.
Citoyenneté :
Il existe trois sortes de statut pour les gens résidents à Tortuga : les visiteurs, les résidents et les citoyens.
Les visiteurs, d’affaire ou de loisir se voient délivrer un visa qui a un coût journalier. Ce dernier est de l’ordre de 200 crédits par jour et par personne. Les équipages de navire se voient accorder gratuitement dans le cadre des droits d’amarrages un visa touristique de 24h00, le capitaine, son second et le commissaire de bord un visa d’affaire de la même durée.
Les résidents sont généralement les gens travaillant à Tortuga ou ayant choisi d’être résident touristique de longue durée. Dans le premier cas l’impôt est prélevé à la source sur leur salaire. Dans le second cas l’impôt est forfaitaire et négocié annuellement.
Bien que Tortuga n’ait signé aucun accord de collaboration avec des services de police ou de justice étrangère, la sécurité intérieure arrête et remet sans difficulté, moyennant finance, les résidents faisant l’objet de poursuite extérieures. Il faut néanmoins faire une demande en bonne et due forme aux services de sécurité de Tortuga, établir que la personne séjourne actuellement à Tortuga et que celle-ci fasse l’objet d’une condamnation définitive.
En pratique les résidents déclarant parfois leur identité sans prouver celle-ci à l’aide de papiers, il est dés lors difficile de retrouver les criminels en fuite qui se sont réfugiés sur l’astéroïde.
Les services de police de l’Empire et de La République du Cygne, les Agrippines et des 12 soleils disposent, au sein de leurs ambassades respectives, d’antennes de renseignement surdimensionnées qui recherche, discrètement, à localiser les individus susceptibles d’être extradés.
On compte moins de 70.000 citoyens en titre à Tortuga. Tous font partie ou sont rattachés à l’une des sept familles. Etre citoyen c’est être dispensé d’impôts, disposer d’une grande immunité vis-à-vis de la loi et avoir la garantie de n’être jamais être extradé quelque en soit la raison.
Pour accéder à la citoyenneté il y a deux conditions à remplir : d’une part disposer à titre individuel de plus de 50 millions de crédits en liquidités et d’autre part avoir subit et réussi l’épreuve de citoyenneté.
Cette épreuve est aléatoire, déterminée en fonction de l’âge, du sexe, de la forme physique et mentale du candidat et mortelle dans 50 % des cas.
C’est un ordinateur semi-intelligent, BAAL, qui a pour tache de concocter les épreuves, sans favoritisme et sans discrimination.
Ces épreuves font l’objet d’une retransmission sur les canaux internes et sont vendus à l’extérieur de Tortuga, mais ne sont pas l’objet de paris. Statistiquement BAAL n’enregistre que 0,5 % de variation sur la masse des épreuves : en termes de paris cela revient à jouer à pile ou face.
Avant l’épreuve chaque candidat se voit longuement évalué et peut renoncer à tout moment.
A titre d’exemple les épreuves peuvent tout aussi bien être une partie d’échec tri-di dans une pièce contre un ordinateur reproduisant ses propres structures mentales et se soldant en cas d’échec par une évacuation dans le vide spatiale ou un combat d’arène entre deux candidats du même niveau physique ou encore par une épreuve de varappe au sein du tube central de gravité de l’astéroïde.
BAAL a la réputation de faire preuve d’un sens de l’humour morbide quant au choix des épreuves qu’il impose à ses candidats.
Ainsi si environ 1400 à 1500 personnes se présentent chaque année, la population de citoyen n’augmente que de 1 % par an.
Les enfants de citoyens sont susceptibles, dés leur majorité, de présenter l’épreuve et ce aux mêmes conditions. Le seul coup de pouce qui leur est accordé c’est le don traditionnel que leur font leurs parents de 100.000 crédits et d’un billet non négociable pour la destination de leur choix. S’ils survivent ils deviennent souvent de redoutables aventuriers.
Seul un citoyen de Tortuga peut hériter d’un autre citoyen.
Plus de 70 % des enfants de citoyens ne présentent jamais l’épreuve, ne reviennent pas après avoir cherché fortune ou restent résidents permanents.
Quand une personne extérieure réussit l’épreuve de citoyenneté, il est rattaché à l’une des familles, par cooptation ou par désignation aléatoire. A sa demande, il se voit éventuellement attribuer une nouvelle identité et peut bénéficier gratuitement d’un traitement de refonte esthétique et génétique complet.
Economie
Aujourd’hui les opérations illégales que les tortugaïens nomment pudiquement « opérations grises » ne représentent plus que 10 % de leurs revenus. L’essentiel de celui-ci est aujourd’hui généré par à l’industrie du jeu et du tourisme, par la diversification et l’investissement dans des compagnies on ne peu plus légales tant au sein de l’empire, que de la république ou des Agrippines. Suite à divers scandales et procès l’alliance des 12 Soleils a pour l’instant gelé les investissements de Tortuga.
(74905,33609,04837)
Taille : 1870 Km de longueur et 786 km de diamètre
Atmosphère : pression : 1,02 bars de Nitrox 67 %
Satellite : aucun (champ d'astéroïde)
Gravité : 1 G.
Appartenance politique : Indépendant.
Niveau technologique : NT6, quelques usines NT6 spécialisées dans les formecs et logimec.
Installations spatiales : Spatioport de classe V, raffineries d'antimatière, dock de réparation de classe V.
Population : 70.000 citoyens, 6 millions de résidents permanents, 30 millions de touristes en moyenne.
Tortuga est situé dans une ceinture d’astéroïdes orbitant à proximité d’une étoile. Il n’y a qu’une autre planète dans ce système, une géante gazeuse autour de laquelle orbite 4 lunes de taille respectable.
Tortuga est en fait un gros caillou, de forme patatoïde de 1870 Km de longueur et 786 km de diamètre.
Histoire
Historiquement cet astéroïde fut exploité pendant une cinquantaine d’années par un petit groupe de mineurs illégaux qui creusèrent les premiers tunnels et exploitèrent plusieurs veines de titane. Ils finirent par de se faire arrêter lorsqu’ils revendaient leur cargaison sur Karlito.
La douane du Royaume du Cygne renonça à conduire sur place une enquête, chargeant simplement un navire de la marine royale de mettre en place, à l’occasion d’une patrouille de routine, des mouchards. Mal renseignés les ingénieurs de la marine posèrent leur appareillage sur un autre astéroïde. 120 ans plus tard ceci n’avait plus d’importance : l'ouverture de nouvelles mines sur les agrippines ayant fait baisser les cours galactique, le titane extrait dans ces conditions, ne présentait plus aucun intérêt.
Le lieu fut ensuite redécouvert par des contrebandiers qui pressurisèrent les galeries abandonnées et s’en servir comme lieu de stockage. Ils y entreposèrent tout d’abord d’antimatière, pour un ravitaillement discret, puis une partie de leurs marchandises.
C’est à ce petit groupe que l’on doit l’ébauche de l’astroport « Port des Ombres » qui sert encore aujourd’hui à accueillir les millions de visiteurs qui se déverse annuellement sur Tortuga.
Les années passèrent ; la déchéance du Royaume du Cygne fit prospérer les contrebandiers. Ils finirent par s’associer dans un groupe de 12 familles pour se procurer, par des moyens détournés, une petite usine à antimatière clef en main.
Dés lors Tortuga connue une progression exponentielle : elle fournissait une source de carburant aux navires qui ne voulaient ou ne pouvaient, s’approvisionner aux sources officielles ; elle finit par se transformer en plaque tournante de toutes sorte de trafics illégaux.
Cette base finie par être connue des services secrets, qui fermèrent les yeux ; eux-mêmes utilisaient parfois ces discrètes infrastructures pour leurs propres opérations.
Le premier gouverneur fût Livass Dol.
Sous son impulsion l’astéroïde fût armé ; un réseau de forteresses automatisées et d’astéroïdes piégés fut mis en place tout autour, rendant Tortuga virtuellement inexpugnable sauf à disposer d’une flotte de guerre au grand complet.
A cette époque la région connaissait des troubles : le royaume du cygne n’existait plus, la république du cygne devait faire face aux tentatives de déstabilisation des services secrets impériaux.
Livass Dol fit la fortune de Tortuga, mais aussi ses heures les plus sombres. Elu par ses pairs des 12 familles il jouait sur les rivalités internes et n’hésitait pas à faire assassiner ses opposants les plus véhéments.
Sa décision d’accueillir les pirates qui commençaient à infester la région causa sa perte. Les dix familles survivantes décidèrent de se débarrasser de ce trop encombrant dirigeant, arguant que frayer avec des pirates s’était s’attirer les foudres de la flotte de la toute jeune République.
Ils finirent par saboter son navire qui explosa sur l’astroport. La lutte de pouvoir qui s’en suivit porta le nombre des familles à 7, nombre qui est inchangé à ce jour.
Afin d’éviter les guerres fratricides ils se répartirent les rôles et mirent en place un système complexe de mariages arrangés afin qu’au bout de trois générations les familles soient intimement mêlées.
Les Jaronks devaient s’occuper des transports et de la fourniture d’antimatières, par la suite c’est à eux que revint la charge de l’infrastructure de l’astéroïde. C’est eux qui aujourd’hui gèrent le spatioport de Tortuga : port des ombres.
Les Palachev se virent confier le secteur de l’armement et la sécurité extérieure immédiate de l’astéroïde.
Les Maleslosky se virent confier le secteur des drogues, médicaments et autres produits biologiques.
Les M’latech furent chargé du secteur bancaire, de la négociation des marchandises volées et de la restitution contre prime aux compagnies d’assurance des cargaisons et vaisseaux volés. Il est à noter qu’ils sont aujourd’hui aussi chargés du commerce de navires d’occasion.
Les Vulosvitch firent leur choux gras dans le domaine du trafic de prisonnier, de l’esclavage et se virent ultérieurement confier la sécurité intérieure de l’astéroïde. Si l’esclavage n’est plus à leur catalogue aujourd’hui ils disposent d’un service de chasseurs de prime qui se font fort de ramener vivant la plupart de leurs cibles.
Le Am’rlans furent chargé du jeu, du spectacle et de la prostitution. Ce sont aujourd’hui ces activités que viennent chercher les nombreux touristes qui se pressent en vagues continues dans les casinos et centres de plaisir.
Les Danes furent quant à eux chargé de l’espionnage, du renseignement, de l’information, de la création de faux, du recrutement de mercenaires et d’une agence d’assassins. Il est à noter que cette dernière activité n’est plus aujourd’hui pratiquée par la famille, qui par contre se fait fort de vous mettre en relation avec des personnes adéquatement qualifiées.
Mais revenons à l’époque de la création de cette répartition des rôles au sein des familles.
Curieusement ces familles, une fois la stabilité revenue s’empressèrent d’accueillir à bras ouverts les pirates. Ceux-ci apportèrent la fortune à Tortuga, trouvant là un moyen de troquer une fortune volée contre des plaisirs éphémères.
Cette fortune qui se déversa pendant environ 80 ans permit aux familles fondatrices de faire creuser la première sphère d’habitation à l’aide de formecs et de désintégrateurs à haut rendement.
Les pirates prospérèrent jusqu’aux accords de coopération de Brazil. Ces accords signés par les Agrippines, l’A12S et la République du Cygne, prévoyaient la coopération de leurs marines pour lutter contre la piraterie qui ruinait le commerce entre ces trois nations.
Parallèlement aux opérations militaires les services de renseignement de l’A12S et de la République prirent de discrets contacts avec le conseil des sept familles. Ils firent comprendre à ce dernier que tôt ou tard la piraterie serait écrasée dans la région et que leurs alliés subiraient le même sort.
Le conseil délibéra et engagea des négociations serrées avec les émissaires. Un accord fut finalement trouvé et des garanties données de part et d’autre. Si l’on ignore les termes précis de l’accord on peut s’en faire une idée à la lumière des évènements qui ont suivis.
En échange de renseignements précis concernant les navires pirates (noms, membres d’équipages, lieux de chasse, armement, dates de passage) et d’une aide substantielle pour pister leurs transactions bancaires, le conseil obtint les avantages suivants : la reconnaissance de leur indépendance en tant qu’état souverain, la possibilité d’accueillir des citoyens non extradables, la reconnaissance de leur secret bancaire et des accords douaniers privilégiés. Le conseil dut néanmoins renoncer à un certain nombre d’activités. Ainsi l’esclavage fût aboli, le commerce de matériel militaire sensible abandonné (engins nucléaires, formecs de combat …) et les agences d’assassins bannies.
Les sept familles collaborèrent avec tant d’efficacité que la piraterie disparue du secteur en moins de trois ans.
Les autorités de l’A12S, de la République et des Agrippines espéraient secrètement que, coupée de la manne providentielle que représentait la piraterie, Tortuga finirait par péricliter.
Il n’en fût rien.
Tirant pleinement bénéfice de sa situation triviale au sens premier du terme, Tortuga attira à elle une grande partie du trafic spatial. Il s’agissait au départ de navires attirés par un approvisionnement en anti-matière presque 30 % moins cher et de la possibilité d’acheter ou de vendre des marchandises hors taxe. Au fil du temps Tortuga cessa d’être une escale purement commerciale pour devenir une destination recherchée pour laquelle on faisait volontairement une détour.
En développant son offre hôtelières et de loisirs, ses plaisirs licites et illicites, en garantissant l’anonymat et la sécurité à ses visiteurs, Tortuga est devenue une destination de choix pour plus de 350 millions de visiteurs chaque année.
Il fallut presque 10 années creuser à l’aide de ces moyens lourd cette sphère de 250 km de diamètres au centre de l’astéroïde.
L’énergie été et est toujours un problème pour Tortuga. La quantité d’antimatière que consomme l’astéroïde est à proprement parlé effarante et nécessite l’utilisation de deux usines de raffinage à elle seule.
A l’époque il fut choisi de limiter les champs de gravitation artificielle et d’imprimer à l’astéroïde une rotation régulière qui permettait d’économiser presque 20 % d’énergie. Les variations liées à la forme des sphères étant compensés par la technologie et l'insersion de générateurs de gravité.
Cette économie permit de construire le tube à plasma sous champ de force ; placé tel un axe monstrueux à travers les sphères, il permet d’éclairer de manière uniforme l’ensemble de leur surface interne. La variation de l’opacité des champs de force permet de rendre des cycle diurne et nocturne tout à fait réalistes.
Morphologie
Tortuga se compose de 5 sphères creusées dans l’axe de l’astéroïde.
Ces cinq sphères ont été creusées au fil du temps et à l’exception de la troisième, sont de taille croissante.
Port des ombres (91 km de diamètre)
Le première sphère est largement ouverte sur l’espace : c’est le spatioport qui peut accueillir de manière simultanée plusieurs milliers de navires. C’est une installation de classe V pouvant accueillir indifféremment navires civiles et militaires.
L’on pénètre dans celui-ci via son axe principal selon une trajectoire pilotée par les ordinateurs de la capitainerie : aucune approche manuelle n’est autorisée ; des installations extérieures, sur des astéroïdes proches sont susceptibles d’accueillir des navires en difficultés ou ne disposant pas de pilotage automatique.
Le centre de cette cavité et doté d’un champ de force à gradient analogique qui retient à environ 300 m d’altitude au dessus des building qui tapissent l’intérieur de la sphère l’atmosphère artificielle. Ce champ de force est redondant et autonome.
C’est le plus ancien quartier de Tortuga. On peut d’ailleurs visiter les 200 km de galeries souterraines, vestiges des anciennes mines qui ont été aujourd’hui transformées en galeries marchandes volontairement hautes en couleurs.
Au dessus de ces souterrains des immeubles d’une trentaine d’étages ont été construits sur le toit desquels les navires peuvent se poser. Les immeubles par eux-mêmes servent de sièges sociaux, d’entrepôts, d’ateliers, boutiques à la foule des commerçants, marins, touristes, mécanos.
Les magasins les plus typiques de Tortuga peuvent être trouvés ici, ainsi que les centres de loisir des résidents permanents.
C’est aussi le seul endroit où le port d’arme est autorisé sur la station bien que très encadré. Toute personne souhaitant descendre à terre avec une arme de poing peut le faire moyennant déclaration, pose d’un scellé émettant un signal en cas d’usage et une taxe qui correspond à ¼ du prix de l’arme. Tout usage de l’arme donne lieu à une enquête approfondie.
Port des ombres est en permanence plongée dans une semi obscurité, seulement éclairée par les holosenseignes et les lumières de sécurité. L’atmosphère des rues est volontairement tropicale, humide et chaude, à la demande des tenanciers de bar et de restaurants.
Malgré cette atmosphère volontairement « underground » la sécurité règne; les patrouilles de miliciens sont nombreuses, assistées par petits logimecs de surveillance dotés de champs gravitiques surnommés « les yeux » et des systèmes de sécurités intégrés à l’ensemble des bâtiments.
Le temps moyen constaté entre un délit ou un crime et l’arrestation du ou des fautifs est de l’ordre de 8 minutes en moyenne. Au cours des dernières dix années il n’y a eu que 17 crimes dont les auteurs ont réussi à s’enfuir. Sur ces dix sept, onze ont été retrouvés par la suite et exécutés par des chasseurs de prime.
Globalement le taux de crimes et délits de Port des Ombres est légèrement inférieur à celui constaté dans les métropoles NT6 Impériales de taille équivalente. Les peines encourues sont généralement très dissuasives et les amendes ruineuses.
Paradisio (250 km de diamètre)
Cette sphère plus grande que la précédente fut creusée par les familles pour leur propre usage à l’époque où elles avaient encore partie liée avec la piraterie. Cette sphère de fut dotée en son centre par du tube à plasma qui sert d’éclairage, d’alimentation énergétique et de rail de communication pour les navettes se rendant d’une sphère à l’autre.
Au départ il s’agissait d’une succession de grands domaines entrecoupés de forêts de rivières avec en leur centre des palais.
Avec la construction d’Olympe les familles quittèrent Paradisio. Cette dernière fut dé lors destiné au tourisme de luxe et aux loisirs sous toutes ces formes. L’on construisit de vastes complexes hôteliers, des casinos, des boutiques, des centres de sports et toute sorte d’officines destinées à des plaisirs moins licites. La plupart des domaines d’origines furent alors morcelés ou détruits. Il reste cependant quelques palais d’un luxe toujours tapageurs que l’on peut louer, transformés en hôtels rococo ou appartenant à des citoyens ne souhaitant pas vivre à Olympe.
L’on peut noter la présence à Paradisio de quelques usines de très haute technologie et non polluantes. Ces usines produisent notamment les logimecs et formecs spécialisés dont sont friands les citoyens de Tortuga.
Toute arme est strictement interdite à Paradisio, y compris les armes non létales, les couteaux et les karatapoignes. Toute personne désirant emprunter le tube à plasma depuis Port des Ombres est systématiquement fouillé, ses armes confisquées et enfermées dans un coffre individuel qui lui est loué pour l’occasion.
Moyenne en quoi Paradisio est un des lieux les plus sûr de la galaxie, pour peu que les sept familles n’aient rien à vous reprocher.
Hadès (55 km de diamètre)
Hadès est une petite sphère : elle est construite dans sa totalité à l’exception du tube à plasma qui la parcourt. Elle n’est ouverte qu’aux citoyens dotés d’autorisations adéquates, aux membres des forces de sécurité et aux techniciens habilités.
Hadès était à l’origine le centre de commandement militaire de l’astéroïde, son centre énergétique et son centre de détention de haute sécurité.
Elle garde encore aujourd’hui cette fonction.
Hadès est un véritable labyrinthe construit sur des normes d’architecture militaire qui n’ont rien à envier aux forteresses des Scorpionautes entourant Prima.
Il est difficile de savoir avec exactitude le nombre de miliciens présents dans cette sphère ; plusieurs dizaines de milliers sans doute. Il faut aussi noter la présence de formecs de combat débridés, loyaux au conseil des familles. Ces formecs sont là pour appuyer la milice en cas de problème majeur, mais surveillent aussi ces derniers pour le compte de leurs maîtres.
Olympe (400 km de diamètre)
Avant dernière sphère à avoir été construite cette sphère est l’une des plus grande. Elle accueille les 70.000 citoyens, leurs enfants en bas âge et le conseil des sept familles.
Il s’agit de fait d’une terre creuse, offrant à sa surface une succession de paysages infiniment variés, une chaîne de montagne, des lacs, une mer intérieure et des grandes variations de climats.
Chaque citoyen qui en a les moyens y a fait construire de vastes domaines et des résidences somptueuses. Les plus pauvres d’entre eux, pauvreté toute relative, habitent l’unique ville, Athan.
Athan compte moins de 10000 habitants.
Aujourd’hui, l’esclavage ayant été aboli, l’on compte environ 20 logimecs ou formecs pour chaque habitant. Ce sont ses robots qui fournissent la main d’œuvre dont les citoyens ont besoin pour leurs taches domestiques.
Olympe n’est en effet ouverte à personne de l’extérieur.
Folie (440 km de diamètre)
Folie est la plus vaste des cinq sphères. C’est aussi un ratage complet.
Construite pour succéder à terme à Olympe, elle fut creusée à l’aide d’une technologie expérimentale se basant sur une explosion contrôlée d’antimatière associée à l’usage d’un accélérateur temporel (un artéfact extra-terrestre) et de divers produits chimiques hautement mutagènes.
Le but était de terra-former la cavité en quelques années et d’y faire prospérer un éco système viable très rapidement. Si cette technologie avait fait ces preuves cela ouvrait pour les tortugaïens des perspectives inédites dans le domaine de la terraformation.
Ca ne se passa pas du tout comme ils l’avaient prévu. Si la cavité fut creusée correctement et le tube à plasma prolongé sans difficulté, la terraformation accélérée fut un échec. Après introduction des micros organismes et l’utilisation de l’accélérateur temporel, la réaction évolutive s’accéléra de manière exponentielle, dépassa le stade prévu et continua avant que l’on parvienne à la freiner en détruisant l’accélérateur.
Après 18 mois la sphère contenait des formes de vie qui n’avaient rien à voir avec ce qui avait été prévu et qui continuent d’évoluer et de muter de manière environ 200 fois plus rapide que la normale.
Folie est un univers étrange, peuplé de créatures inconnues, empoisonnées de mutagènes qui finissent par s’insinuer et à tuer des humains non protégés.
Néanmoins quelques plantes et substances ont attirés l’attention du conseil qui a décidé de ne pas purement et simplement stériliser cette sphère, mais au contraire de mener des études approfondies de son écosystème si particulier.
Ces recherches se poursuivent maintenant depuis presque dix ans. On estime que les bénéfices pharmacologiques retirés par l’étude et l’exploitation de Folie ont déjà remboursés les frais de terraformation. Notons que cette exploitation est l’œuvre de formecs ou de logimecs. Les scientifiques ont payé un lourd tribut aux jungles de Folie tant celles-ci sont dangereuses.
Notons que certaines épreuves de citoyenneté se déroulent dans Folie; ce sont généralement des épisodes tridiffusés très appréciés et très suivis.
Citoyenneté :
Il existe trois sortes de statut pour les gens résidents à Tortuga : les visiteurs, les résidents et les citoyens.
Les visiteurs, d’affaire ou de loisir se voient délivrer un visa qui a un coût journalier. Ce dernier est de l’ordre de 200 crédits par jour et par personne. Les équipages de navire se voient accorder gratuitement dans le cadre des droits d’amarrages un visa touristique de 24h00, le capitaine, son second et le commissaire de bord un visa d’affaire de la même durée.
Les résidents sont généralement les gens travaillant à Tortuga ou ayant choisi d’être résident touristique de longue durée. Dans le premier cas l’impôt est prélevé à la source sur leur salaire. Dans le second cas l’impôt est forfaitaire et négocié annuellement.
Bien que Tortuga n’ait signé aucun accord de collaboration avec des services de police ou de justice étrangère, la sécurité intérieure arrête et remet sans difficulté, moyennant finance, les résidents faisant l’objet de poursuite extérieures. Il faut néanmoins faire une demande en bonne et due forme aux services de sécurité de Tortuga, établir que la personne séjourne actuellement à Tortuga et que celle-ci fasse l’objet d’une condamnation définitive.
En pratique les résidents déclarant parfois leur identité sans prouver celle-ci à l’aide de papiers, il est dés lors difficile de retrouver les criminels en fuite qui se sont réfugiés sur l’astéroïde.
Les services de police de l’Empire et de La République du Cygne, les Agrippines et des 12 soleils disposent, au sein de leurs ambassades respectives, d’antennes de renseignement surdimensionnées qui recherche, discrètement, à localiser les individus susceptibles d’être extradés.
On compte moins de 70.000 citoyens en titre à Tortuga. Tous font partie ou sont rattachés à l’une des sept familles. Etre citoyen c’est être dispensé d’impôts, disposer d’une grande immunité vis-à-vis de la loi et avoir la garantie de n’être jamais être extradé quelque en soit la raison.
Pour accéder à la citoyenneté il y a deux conditions à remplir : d’une part disposer à titre individuel de plus de 50 millions de crédits en liquidités et d’autre part avoir subit et réussi l’épreuve de citoyenneté.
Cette épreuve est aléatoire, déterminée en fonction de l’âge, du sexe, de la forme physique et mentale du candidat et mortelle dans 50 % des cas.
C’est un ordinateur semi-intelligent, BAAL, qui a pour tache de concocter les épreuves, sans favoritisme et sans discrimination.
Ces épreuves font l’objet d’une retransmission sur les canaux internes et sont vendus à l’extérieur de Tortuga, mais ne sont pas l’objet de paris. Statistiquement BAAL n’enregistre que 0,5 % de variation sur la masse des épreuves : en termes de paris cela revient à jouer à pile ou face.
Avant l’épreuve chaque candidat se voit longuement évalué et peut renoncer à tout moment.
A titre d’exemple les épreuves peuvent tout aussi bien être une partie d’échec tri-di dans une pièce contre un ordinateur reproduisant ses propres structures mentales et se soldant en cas d’échec par une évacuation dans le vide spatiale ou un combat d’arène entre deux candidats du même niveau physique ou encore par une épreuve de varappe au sein du tube central de gravité de l’astéroïde.
BAAL a la réputation de faire preuve d’un sens de l’humour morbide quant au choix des épreuves qu’il impose à ses candidats.
Ainsi si environ 1400 à 1500 personnes se présentent chaque année, la population de citoyen n’augmente que de 1 % par an.
Les enfants de citoyens sont susceptibles, dés leur majorité, de présenter l’épreuve et ce aux mêmes conditions. Le seul coup de pouce qui leur est accordé c’est le don traditionnel que leur font leurs parents de 100.000 crédits et d’un billet non négociable pour la destination de leur choix. S’ils survivent ils deviennent souvent de redoutables aventuriers.
Seul un citoyen de Tortuga peut hériter d’un autre citoyen.
Plus de 70 % des enfants de citoyens ne présentent jamais l’épreuve, ne reviennent pas après avoir cherché fortune ou restent résidents permanents.
Quand une personne extérieure réussit l’épreuve de citoyenneté, il est rattaché à l’une des familles, par cooptation ou par désignation aléatoire. A sa demande, il se voit éventuellement attribuer une nouvelle identité et peut bénéficier gratuitement d’un traitement de refonte esthétique et génétique complet.
Economie
Aujourd’hui les opérations illégales que les tortugaïens nomment pudiquement « opérations grises » ne représentent plus que 10 % de leurs revenus. L’essentiel de celui-ci est aujourd’hui généré par à l’industrie du jeu et du tourisme, par la diversification et l’investissement dans des compagnies on ne peu plus légales tant au sein de l’empire, que de la république ou des Agrippines. Suite à divers scandales et procès l’alliance des 12 Soleils a pour l’instant gelé les investissements de Tortuga.
Où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des êtres. Je m'interdirai d'être une cause de blessure ou d'atteinte aux personnes, ainsi que tout entreprise contraire à l'éthique à l'égard des hommes, femmes et tout être doué de raison.