2009-01-05, 08:40 PM
[Les deux derniers jours sur Tréfolia]
Ils passèrent très vite. Ils purent décoller en temps et en heure vers Vonda.
Cela se produisit à peu près à mi-parcours, après 28 heures de vol.
Le Méphisto était immobile, pendu dans le vide, et tous étaient assis dans le camp préhistorique, en train de restaurer. Les deux Panzanopèdes, conviés, ne s'étaient pas déplacés. L'ambiance était plutôt détendue. La coque, rendue transparente, laissait place à un ciel étoilé superbe. On voyait les Agrippines, toute l'A12S, les soleils de Tréfolia et de Vonda respectivement doré et rouge sang. Cela donnait une impression de réalisme incroyable ; accentuée par un travail rapide mais remarquable de Kolène Espéréro, qui avait matérialisé des holos savamment dimensionnées de verdure : on campait protégés par des buissons, et une forêt d'arbres à huile (Terra Formatta) se dressait dans le lointain. Un rigolo avait même mis des cris d'animaux pour ajouter à l'ambiance. C'était très réussi. On aurait vraiment, vraiment cru être sous un ciel étoilé, à la porte du désert, à l'aube de l'humanité.
Et ...
Une troupe de guerriers s'était approchée silencieusement. Ils n'avaient pas tenté de se cacher, mais leur arrivée avait été si discrète que l'on ne perçut leur présence que lorsque deux silhouettes se détachèrent et marchèrent d'un pas à la fois malhabiles et assuré vers le feu de camp. Deux vieux hommes-chats, au pelage bleuté, s'avancèrent. Sémirande, qui était près de Madame, prit le bras de celle-ci de sa main gauche, tandis que l'araignée mécanique qui était son membre droit saisissait convulsivement sa belle dague de silex, longue, fine et tranchante comme un rasoir.
Le Guérisseur vit que ce n'était pas du tout les mêmes individus que ceux auxquels il avait eu à faire. Le détective remarqua que les silhouettes n'étaient pas totalement opaques : il distingua vaguement le feu à travers eux. Le soldat s'intéressa aux guerriers derrière, et constata qu'ils semblaient bien moins réels que les deux autres.
Les Anciens s'arrêtèrent à trois mètres des deux femmes. L'un d'eux fit encore un petit pas, et s'adressa à Sémirande dans un langage miaulant, évoquant un instrument à corde mal joué. Il pointait sa lance vers la jeune femme non pas en tant qu'arme, mais comme un sceptre, d'un mouvement accusatoire. Sémirande répondit dans la même langue, sans se lever, sa dague en silex pointée vers le vieux dans la même mimique.
Il y eut un silence.
Actions ?
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Cela se produisit à peu près à mi-parcours, après 28 heures de vol.
Le Méphisto était immobile, pendu dans le vide, et tous étaient assis dans le camp préhistorique, en train de restaurer. Les deux Panzanopèdes, conviés, ne s'étaient pas déplacés. L'ambiance était plutôt détendue. La coque, rendue transparente, laissait place à un ciel étoilé superbe. On voyait les Agrippines, toute l'A12S, les soleils de Tréfolia et de Vonda respectivement doré et rouge sang. Cela donnait une impression de réalisme incroyable ; accentuée par un travail rapide mais remarquable de Kolène Espéréro, qui avait matérialisé des holos savamment dimensionnées de verdure : on campait protégés par des buissons, et une forêt d'arbres à huile (Terra Formatta) se dressait dans le lointain. Un rigolo avait même mis des cris d'animaux pour ajouter à l'ambiance. C'était très réussi. On aurait vraiment, vraiment cru être sous un ciel étoilé, à la porte du désert, à l'aube de l'humanité.
Et ...
Une troupe de guerriers s'était approchée silencieusement. Ils n'avaient pas tenté de se cacher, mais leur arrivée avait été si discrète que l'on ne perçut leur présence que lorsque deux silhouettes se détachèrent et marchèrent d'un pas à la fois malhabiles et assuré vers le feu de camp. Deux vieux hommes-chats, au pelage bleuté, s'avancèrent. Sémirande, qui était près de Madame, prit le bras de celle-ci de sa main gauche, tandis que l'araignée mécanique qui était son membre droit saisissait convulsivement sa belle dague de silex, longue, fine et tranchante comme un rasoir.
Le Guérisseur vit que ce n'était pas du tout les mêmes individus que ceux auxquels il avait eu à faire. Le détective remarqua que les silhouettes n'étaient pas totalement opaques : il distingua vaguement le feu à travers eux. Le soldat s'intéressa aux guerriers derrière, et constata qu'ils semblaient bien moins réels que les deux autres.
Les Anciens s'arrêtèrent à trois mètres des deux femmes. L'un d'eux fit encore un petit pas, et s'adressa à Sémirande dans un langage miaulant, évoquant un instrument à corde mal joué. Il pointait sa lance vers la jeune femme non pas en tant qu'arme, mais comme un sceptre, d'un mouvement accusatoire. Sémirande répondit dans la même langue, sans se lever, sa dague en silex pointée vers le vieux dans la même mimique.
Il y eut un silence.
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