2014-04-19, 03:29 PM
Débarrassé de sa queue de plasma brulant, le Songe filait au raz du sol, tout feu éteint.
La nuit était claire et les capteurs passifs intégrés à la coque faisait un bon boulot, reconstituant une bulle de réalité virtuel autour du varlet : pour les personnes au plot ou connecté sur la console de navigation c’était comme s’ils disposaient d’un œil de rapace nocturne, qui perçait avec précision les ténèbres tout autour d’eux.
Ils veillèrent sur leur vitesse : ils ne pouvaient pas se permettre le moindre bang supersonique, ni par leur trainée mettre ne danger les grand mais fragiles dirigeables qui volaient même de nuit …
Ils croisèrent d’ailleurs à bonne distance un de ces géants. Un zoom révéla la peau de tissus enduit, les douze moteurs à vapeur dont les hélices brassaient l’air nocturne. La nacelle était brillement éclairée, révélant par ses baies vitrées des silhouettes pirouettant sur une musique absente, vêtues de robes longues, de vestes noires …
Ils plongèrent au sein d’une vallée, perdant de vue le spectacle.
Le pilote diminua encore sa vitesse, ils étaient sur le point d’arriver.
Ils cerclèrent brièvement autour de la base désaffectée. Il y avait là quatre grands hangars capables d’accueillir des navires trois fois plus vastes que le leur. La caserne, au pied du pic tronqué, à plus d’un kilomètre de là était visiblement endormie, à l’exception d’un garde qui lisait dans sa guérite un journal imprimé sur papier.
Un seul des hangars était ouvert : ses vastes vantaux avaient étés repoussés, attendant leur arrivée. A proximité de celui-ci il y avait un véhicule, un engin à six roues peint de noir laqué, dont la cheminée surmontant ce qui était de toute évidence une chaudière, crachait un fin nuage de fumée noire peuplée d’escarbilles rougeoyantes.
Deux hommes étaient assis sur le haut marchepied cuivré, attentant.
Avec délicatesse le Songe d’Aran se présenta en face de la porte, se glissant en silence dans l’immense caverne d’acier artificielle. De l’intérieur la structure était impressionnante, tout en poutrelles rivetées ajourée, délicate dentelle de métal sur lesquelles les plaques de tôles avaient été fixées.
Une impulsion fit sortir de leur logement les patins d’atterrissage antigrav, leur permettant de se positionner au centre du hangar avant de couper les moteurs.
Ils étaient arrivés.
La check liste après vol terminée, leurs bagages récupérés ils purent enfin descendre et poser le pied sur le sol de cette planète par eux inconnue.
La première bouffée d’air était toujours quelque chose de marquant : l’air était doux, chargé de parfum de résineux et de l’odeur caractéristique de la fumée de coke. On entendait tout autour des stridulations d’insectes nocturnes, entrecoupées de cris de prédateurs inconnus.
Les deux hommes avaient quitté sans se presser leurs véhicules se rapprochant du hangar jusqu’à ses portes. Ils avaient chacun de leur coté manipulé les vantaux, les refermant sur le Songe. L’un d’entre eux laissa la porte entrouverte, leur faisant signe de les rejoindre à leur véhicule vers lequel ils retournèrent d'un pas tranquille.
L’équipage quitta le hangar, refermant les portes et se dirigea vers les deux hommes.
Tous deux étaient vêtus à l’identique : redingote noire, pantalon et chaussures noires, pardessus de la même couleur, chemise blanche, lavallière noire, chapeau melon.
Alors qu’ils approchaient ils purent entendre la fin de leur conversation : ils avaient la tête rejetée en arrière observant le ciel.
- Elles sont belles hein ?
- Quoi ?
- Les étoiles. On ne les regarde même plus.
Alors qu’ils approchaient les deux hommes se retournèrent vers eux, leur tendant la main pour les saluer.
Le plus âgé avait le visage buriné, les yeux noirs et de magnifiques bacantes poivre et sel. Il se présenta : bienvenu sur Bilbo, je suis le secrétaire Hicks. Il désigna son collègue, un homme jeune, à la peau noire, dont le visage s’ornait une fine moustache. Je vous présente le secrétaire Dji. Se dernier leur tendit la main, tenant peut être une fraction de seconde de trop, avec un très très léger sourire, presque imaginaire, la main de Zelda.
Le secrétaire Hick fusilla du regard la nuque de son jeune collègue, légèrement navré, reprenant ensuite d’une voix trainante : Si nous embarquions ? Nous discuterons pendant la route.
Il les invita à monter à bord de leur engin à vapeur. L’intérieur de l’engin, un carrosse de bois laqué, était tout tendu de soie verte, de sièges capitonnés et brodés de fil d’or et pouvait accueillir une dizaine de personnes le long de grandes banquettes latérales se faisant place.
Dji ? Prends les commandes veux-tu ?
Alors que le plus jeune s’exécutait, s’asseyant dans un des deux sièges situés à l’avant, Hicks s’assit avec eux.
Dji s’escrima quelques instant sur des grands leviers de cuivre … Ils entendirent les boulets de charbon rouler dans la chambre de combustion juste avant que les roues se mettent à tourner, patinant un instant avant de propulser en avant l’engin. Le jeune homme pilotait en bloquant plus ou moins les roues avec deux leviers, utilisant des pédales pour augmenter l’admission de vapeur ou la réduire. Ils descendirent en serpentant le chemin montagneux alors que Hick reprenait.
Vous avez fait bon voyage ? Des soucis en cours de route ? Un peu de tourisme en chemin ?
La nuit était claire et les capteurs passifs intégrés à la coque faisait un bon boulot, reconstituant une bulle de réalité virtuel autour du varlet : pour les personnes au plot ou connecté sur la console de navigation c’était comme s’ils disposaient d’un œil de rapace nocturne, qui perçait avec précision les ténèbres tout autour d’eux.
Ils veillèrent sur leur vitesse : ils ne pouvaient pas se permettre le moindre bang supersonique, ni par leur trainée mettre ne danger les grand mais fragiles dirigeables qui volaient même de nuit …
Ils croisèrent d’ailleurs à bonne distance un de ces géants. Un zoom révéla la peau de tissus enduit, les douze moteurs à vapeur dont les hélices brassaient l’air nocturne. La nacelle était brillement éclairée, révélant par ses baies vitrées des silhouettes pirouettant sur une musique absente, vêtues de robes longues, de vestes noires …
Ils plongèrent au sein d’une vallée, perdant de vue le spectacle.
Le pilote diminua encore sa vitesse, ils étaient sur le point d’arriver.
Ils cerclèrent brièvement autour de la base désaffectée. Il y avait là quatre grands hangars capables d’accueillir des navires trois fois plus vastes que le leur. La caserne, au pied du pic tronqué, à plus d’un kilomètre de là était visiblement endormie, à l’exception d’un garde qui lisait dans sa guérite un journal imprimé sur papier.
Un seul des hangars était ouvert : ses vastes vantaux avaient étés repoussés, attendant leur arrivée. A proximité de celui-ci il y avait un véhicule, un engin à six roues peint de noir laqué, dont la cheminée surmontant ce qui était de toute évidence une chaudière, crachait un fin nuage de fumée noire peuplée d’escarbilles rougeoyantes.
Deux hommes étaient assis sur le haut marchepied cuivré, attentant.
Avec délicatesse le Songe d’Aran se présenta en face de la porte, se glissant en silence dans l’immense caverne d’acier artificielle. De l’intérieur la structure était impressionnante, tout en poutrelles rivetées ajourée, délicate dentelle de métal sur lesquelles les plaques de tôles avaient été fixées.
Une impulsion fit sortir de leur logement les patins d’atterrissage antigrav, leur permettant de se positionner au centre du hangar avant de couper les moteurs.
Ils étaient arrivés.
La check liste après vol terminée, leurs bagages récupérés ils purent enfin descendre et poser le pied sur le sol de cette planète par eux inconnue.
La première bouffée d’air était toujours quelque chose de marquant : l’air était doux, chargé de parfum de résineux et de l’odeur caractéristique de la fumée de coke. On entendait tout autour des stridulations d’insectes nocturnes, entrecoupées de cris de prédateurs inconnus.
Les deux hommes avaient quitté sans se presser leurs véhicules se rapprochant du hangar jusqu’à ses portes. Ils avaient chacun de leur coté manipulé les vantaux, les refermant sur le Songe. L’un d’entre eux laissa la porte entrouverte, leur faisant signe de les rejoindre à leur véhicule vers lequel ils retournèrent d'un pas tranquille.
L’équipage quitta le hangar, refermant les portes et se dirigea vers les deux hommes.
Tous deux étaient vêtus à l’identique : redingote noire, pantalon et chaussures noires, pardessus de la même couleur, chemise blanche, lavallière noire, chapeau melon.
Alors qu’ils approchaient ils purent entendre la fin de leur conversation : ils avaient la tête rejetée en arrière observant le ciel.
- Elles sont belles hein ?
- Quoi ?
- Les étoiles. On ne les regarde même plus.
Alors qu’ils approchaient les deux hommes se retournèrent vers eux, leur tendant la main pour les saluer.
Le plus âgé avait le visage buriné, les yeux noirs et de magnifiques bacantes poivre et sel. Il se présenta : bienvenu sur Bilbo, je suis le secrétaire Hicks. Il désigna son collègue, un homme jeune, à la peau noire, dont le visage s’ornait une fine moustache. Je vous présente le secrétaire Dji. Se dernier leur tendit la main, tenant peut être une fraction de seconde de trop, avec un très très léger sourire, presque imaginaire, la main de Zelda.
Le secrétaire Hick fusilla du regard la nuque de son jeune collègue, légèrement navré, reprenant ensuite d’une voix trainante : Si nous embarquions ? Nous discuterons pendant la route.
Il les invita à monter à bord de leur engin à vapeur. L’intérieur de l’engin, un carrosse de bois laqué, était tout tendu de soie verte, de sièges capitonnés et brodés de fil d’or et pouvait accueillir une dizaine de personnes le long de grandes banquettes latérales se faisant place.
Dji ? Prends les commandes veux-tu ?
Alors que le plus jeune s’exécutait, s’asseyant dans un des deux sièges situés à l’avant, Hicks s’assit avec eux.
Dji s’escrima quelques instant sur des grands leviers de cuivre … Ils entendirent les boulets de charbon rouler dans la chambre de combustion juste avant que les roues se mettent à tourner, patinant un instant avant de propulser en avant l’engin. Le jeune homme pilotait en bloquant plus ou moins les roues avec deux leviers, utilisant des pédales pour augmenter l’admission de vapeur ou la réduire. Ils descendirent en serpentant le chemin montagneux alors que Hick reprenait.
Vous avez fait bon voyage ? Des soucis en cours de route ? Un peu de tourisme en chemin ?