2014-02-19, 04:41 PM
[Six heures plus tôt]
Théo fit un clin d'oeil à Zelda lorsqu'il vint la relever, puis s'installa confortablement dans le siège de pilotage. Il activa le harnais-champ, sentit le fauteuil profilé l'attirer en arrière. Il le bascula dans la position semi-allongée classique, optimisée pour supporter les heures de navigation au sein des fantasmagories colorées et des odeurs bruissantes du Triche-Lumière. Il ferma les yeux, apparia d'une pensée son plot vertébral à l'ordinav, effectua quelques vérifications de routine. Fit tinter le carillon de translation, qui émit ses trois notes modulées. Le point de Vérité écarlate se forma, avala le Songe d'Aran, et s'évapora dans un ultime flash de lumière octarine. Ils reprirent leur traversée en direction de Bilbo.
Théo se laissa couler dans la Psychoperception. Les minutes défilèrent tandis que progressivement, les sensations kinesthésiques remplaçaient sa vue, son ouïe, son odorat et son toucher. Il émit quelques commandes mentales, ajustant le champ de normalité du navire, repéra la Route et se mit à en suivre le ruban soyeux.
Il laissa ses pensées vagabonder et des bouffées de souvenir lui revinrent par flash successifs.
Une icone se mit à clignoter dans la vision virtuelle de Théo. Un message hypercom. Il afficha le texte dans un coin de son champ visuel, le parcourut rapidement. Pas croyable. Il le re-transmit aux messageries de tous ses compagnons, qui dès leur prochaine période de veille, pourraient ainsi en apprendre plus sur le fameux kamon ornant la boite de la chante-cloche découverte dans la cache en salle des machines :
[Brunch]
Théo passa se rafraîchir dans sa cabine. Il prit une douche sonique, passa un pantalon à poches multiples et un tee-shirt propres, son gilet de synthécuir sans manches, et ses bottes navyborg réglementaires. Il descendit jusqu'au pont passagers et fit son entrée dans la salle à manger.
Théo fit un clin d'oeil à Zelda lorsqu'il vint la relever, puis s'installa confortablement dans le siège de pilotage. Il activa le harnais-champ, sentit le fauteuil profilé l'attirer en arrière. Il le bascula dans la position semi-allongée classique, optimisée pour supporter les heures de navigation au sein des fantasmagories colorées et des odeurs bruissantes du Triche-Lumière. Il ferma les yeux, apparia d'une pensée son plot vertébral à l'ordinav, effectua quelques vérifications de routine. Fit tinter le carillon de translation, qui émit ses trois notes modulées. Le point de Vérité écarlate se forma, avala le Songe d'Aran, et s'évapora dans un ultime flash de lumière octarine. Ils reprirent leur traversée en direction de Bilbo.
Théo se laissa couler dans la Psychoperception. Les minutes défilèrent tandis que progressivement, les sensations kinesthésiques remplaçaient sa vue, son ouïe, son odorat et son toucher. Il émit quelques commandes mentales, ajustant le champ de normalité du navire, repéra la Route et se mit à en suivre le ruban soyeux.
Il laissa ses pensées vagabonder et des bouffées de souvenir lui revinrent par flash successifs.
Quote:... Cacophonie de Cathédrales. Un convoi de navires se forme à quelques années-lumière du Roncier situé entre l'Alliance des Douze Soleils et la République du Cygne. Il est artilleur à bord du Faramir, un Classe II de la Guilde des Diamantaires. Ils sont réunis par la Flotte cygnienne avec une huitaine d'autres astronefs, dont un petit Transistel de la Confrérie des Corsaires. Le top départ est donné : les éclaireurs ont trouvé un passage dans le Roncier.
... Des pirates ! La batterie de trois fleurs de la mort commandée par Théo crache des traînées embrasées d'énergie anentropique. Trois Jabos ennemis s'y sont déjà frottés et piqués, et ils ont battus en retraite. Les cinq autres artilleurs du Faramir ont également établi un tir de barrage, et Myrka a même stoppé sur place un type Baston qui s'approchait d'un peu trop prêt. Deux Tracevides déboulent d'on ne sait trop où et leurs canaondes arrosent le Transistel corsaire. Plusieurs coups au but laissent des flocons de ouate maladorants et des trainées pulvérulentes dans sa trajectoire. Ses deux fleurs se taisent soudain. Ca gueule sec dans les canaux hypercoms, une voix rocailleuse qui tonne "Espèce d'ordure de pirate de mes deux, venez donc voir par là si vous en avez !". Théo se concentre, ouvre le feu. Ses armes sont réglées sur coque. Les impulsions destructrices fusent. Une gerbe de lumière, une sensation nauséeuse. Un Tracevide au tapis. L'autre manoeuvre pour se mettre en position. Théo ne lui laisse pas le temps d'ajuster son tir. Un panache de pseudo-flammes, un crissement tonitruant tandis que les atomes de son enveloppe d'hyperfilament s'éparpillent. Stoppé en plein élan, le Tracevide pirate fait péniblement demi-tour et disparaît derrière des draperies d'un ocre mentholé.
... Les navires sont ressortis en Espace newtonien. Théo se propulse d'un vaisseau à l'autre et est rattrapé par le capitaine du Songe d'Aran sur le seuil du sas. "Salut. Moi c'est Jimmy, Jimmy Jones. Merci d'avoir accepté le poste. Ces emmanchés m'ont tué mon second pilote. Tu me sauves la mise, fiston."
... Un bar louche dans les quartiers chauds de Tortuga. La salle est plongée dans la pénombre. Sur la scène, un humain et une hani félinoïde se tordent lascivement au milieu d'une sphère zéro-g, mimant (mais miment-ils vraiment ?) un rapprochement inter-espèces. "J'accepte votre offre d'emploi, Jimmy". Ils vident leur chope de Gargle Blaster et commandent un autre tord-boyaux.
... Des semaines de navigation sur la passerelle du Songe. Des milliers d'années-lumière parcourures, quelques dizaines de planètes visitées, des cargaisons pas forcément déclarées livrées à des avants-postes perdus au milieu de nulle part en Espace profond, des escales sur des astroports à travers tout le secteur Gandalf.
... Théo est dans le bureau de Jimmy. Le pacha fait la gueule. Sur l'afficheur holographique, la convocation qu'il vient de recevoir de la Guilde Navyborg et de l'Armée Impériale de Mandrake. "Je dois quitter le bord, Jimmy. Mais je voulais te prévenir avant de partir. Les Douanes Impériales vont intensifier la lutte contre la contrebande dans les mois qui viennent. Fais gaffe à toi..."
Une icone se mit à clignoter dans la vision virtuelle de Théo. Un message hypercom. Il afficha le texte dans un coin de son champ visuel, le parcourut rapidement. Pas croyable. Il le re-transmit aux messageries de tous ses compagnons, qui dès leur prochaine période de veille, pourraient ainsi en apprendre plus sur le fameux kamon ornant la boite de la chante-cloche découverte dans la cache en salle des machines :
Quote:De Krazku Méliom docteur en Archéologie Impériale à Théo Caldéron.
Monsieur,
J’ai bien reçu votre cliché Bi-Di. Ne sachant exactement sur quel objet ce Kamon est apposé je vous conseille la plus grande prudence. En effet ces armoiries sont celle de la maison Impériale de l’Empereur Padishah XIV, et plus spécifiquement celle de sa sœur la princesse Shalia. Comme vous le savez cette princesse après avoir tenté (sans succès) de détrôner le nouvel Empereur Paul « l’immuable » (qu’elle considérait comme un usurpateur) lors de la bataille de Lépoavol a disparue avec ce qui restait de sa flotte rebelle.
Si je vous incite à la prudence c’est qu’il ne se passe pas une année sans qu’un hurluberlu prétende avoir retrouvé trace de cette flotte ou de son trésor perdu. Nombre de faux objets, parfois d’époque mais maquillés, parfois totalement faux, ont circulés entre les mains de collectionneurs passionnés et margoulins indélicats depuis plusieurs centaines d’années.
La thèse émise par le professeur V.Paularus et admise depuis plus de cinquante ans, est celle du suicide de la princesse et de ses suivants. Les 127 varlets de combat et les trois lehouines de soutien faisant partie l’escadre se sont jetés selon toute probabilité dans le trou noir d’Hypos non loin du site de la bataille de Lépoavol.
J’ai le regret de vous informer que l’objet en votre possession, au vu de son état de conservation, est selon toute probabilité un faux. Néanmoins j’aurai plaisir à vous rencontrer et à examiner avec vous le dit objet (un boite ?) lors de votre prochain passage à Lothar.
Cordialement K Méliom.
[Brunch]
Théo passa se rafraîchir dans sa cabine. Il prit une douche sonique, passa un pantalon à poches multiples et un tee-shirt propres, son gilet de synthécuir sans manches, et ses bottes navyborg réglementaires. Il descendit jusqu'au pont passagers et fit son entrée dans la salle à manger.
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)