2013-11-13, 11:37 PM
En cette fin de matinée ensoleillée, Théodore Mavric Calderon se tenait debout devant l'unique baie vitrée de sa chambre d'hôtel-capsule, observant le ballet des vaisseaux Varlet en approche au-dessus de l'astroport de Lothar.
oO( Bon, c'est l'heure... ) songea-t-il en admirant la maestria du pilote de ce Classe V (un Rosa, sans doute) qui venait de décélérer d'un coup à l'aplomb de son silo d'atterrissage.
Il apparia son plot vertébral au domomec de l'hôtel, dut attendre plusieurs secondes que le système surchargé lui attribue un canal de connexion, demanda à la machine de chercher l'adresse de son rendez-vous et de commander un taxi. Puis il chaussa ses bottes de vol, passa son blouson de cuir sans manches et sortit sur la terrasse.
Quelques minutes plus tard, une bulle biplace dont la coque immatérielle à champ de forces et le chassis brillaient d'une teinte jaune soutenue -- une tradition antédiluvienne, disait-on -- vint s'immobiliser en vol stationnaire le long de la balustrade dans le bourdonnement sourd de ses plaques de répulsion antigrav, fines comme du papier. Théo monta à bord, confirma la destination affichée sur la console TriD de l'autonav, et laissa l'appareil s'insérer dans le flot de la circulation.
Après plusieurs minutes de vol, l'appareil s'éloigna de la forêt d'immeubles du centre-ville et prit la direction de la marina. Il réduisit son altitude à une centaine de mètres, survolant le port de plaisance et ses luxueux yachts hydroglisseurs. Le départ d'une régate allait être donné au pied de la Tour Aigue-Marine et Théo put apercevoir la flotte de monocoques blancs et leurs turbovoiles colorées avant que sa bulle ne plonge dans les eaux limpides de la marina juste devant l'imposant bâtiment.
La bulle-taxi franchit une baie à champ de force qui s'ouvrait dans la façade immergée de la tour, passa sans transition du milieu sous-marin à un parking souterrain évoquant une vaste caverne d'ultrabéton et de métal. Elle se posa comme une plume et son champ-enveloppe se dématérialisa. Théo mit son doigt dans l'auricaisse pour payer la course, descendit de l'appareil, essaya de repérer les tubes antigrav desservant les étages supérieurs de l'édifice. Il avisa un minilogimec guide qui flottait non loin, lui donna les coordonnées du cabinet du Fidèle Légiste dont il avait reçu le message dix jours TU auparavant et suivit sagement son cicérone robotique.
Il n'y avait encore personne dans la salle d'attente lorsqu'il y fit son entrée à 1145. Il commanda un thérouge aux épices au barman-robot et se posta devant la baie vitrée. Ceux qui arriveraient après lui verraient un gaillard solidement bâti, avec des cheveux sombres coupés courts, un visage au menton volontaire éclairé par des yeux gris-bleus, qui portait un pantalon de treillis à multiples poches, des bottes de vol navyborg, un tee-shirt à manches longues. L'insigne de la branche Tactique de la Guilde était visible sur la poitrine de sa veste de cuir sans manches.
oO( Bon, c'est l'heure... ) songea-t-il en admirant la maestria du pilote de ce Classe V (un Rosa, sans doute) qui venait de décélérer d'un coup à l'aplomb de son silo d'atterrissage.
Il apparia son plot vertébral au domomec de l'hôtel, dut attendre plusieurs secondes que le système surchargé lui attribue un canal de connexion, demanda à la machine de chercher l'adresse de son rendez-vous et de commander un taxi. Puis il chaussa ses bottes de vol, passa son blouson de cuir sans manches et sortit sur la terrasse.
Quelques minutes plus tard, une bulle biplace dont la coque immatérielle à champ de forces et le chassis brillaient d'une teinte jaune soutenue -- une tradition antédiluvienne, disait-on -- vint s'immobiliser en vol stationnaire le long de la balustrade dans le bourdonnement sourd de ses plaques de répulsion antigrav, fines comme du papier. Théo monta à bord, confirma la destination affichée sur la console TriD de l'autonav, et laissa l'appareil s'insérer dans le flot de la circulation.
Après plusieurs minutes de vol, l'appareil s'éloigna de la forêt d'immeubles du centre-ville et prit la direction de la marina. Il réduisit son altitude à une centaine de mètres, survolant le port de plaisance et ses luxueux yachts hydroglisseurs. Le départ d'une régate allait être donné au pied de la Tour Aigue-Marine et Théo put apercevoir la flotte de monocoques blancs et leurs turbovoiles colorées avant que sa bulle ne plonge dans les eaux limpides de la marina juste devant l'imposant bâtiment.
La bulle-taxi franchit une baie à champ de force qui s'ouvrait dans la façade immergée de la tour, passa sans transition du milieu sous-marin à un parking souterrain évoquant une vaste caverne d'ultrabéton et de métal. Elle se posa comme une plume et son champ-enveloppe se dématérialisa. Théo mit son doigt dans l'auricaisse pour payer la course, descendit de l'appareil, essaya de repérer les tubes antigrav desservant les étages supérieurs de l'édifice. Il avisa un minilogimec guide qui flottait non loin, lui donna les coordonnées du cabinet du Fidèle Légiste dont il avait reçu le message dix jours TU auparavant et suivit sagement son cicérone robotique.
Il n'y avait encore personne dans la salle d'attente lorsqu'il y fit son entrée à 1145. Il commanda un thérouge aux épices au barman-robot et se posta devant la baie vitrée. Ceux qui arriveraient après lui verraient un gaillard solidement bâti, avec des cheveux sombres coupés courts, un visage au menton volontaire éclairé par des yeux gris-bleus, qui portait un pantalon de treillis à multiples poches, des bottes de vol navyborg, un tee-shirt à manches longues. L'insigne de la branche Tactique de la Guilde était visible sur la poitrine de sa veste de cuir sans manches.
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)