2013-06-18, 08:33 AM
[Rappel]
Le maglev qui faisait le tour d'Arago était installé au sommet de chaque mur de confinement d'atmosphère, à cinquante kilomètres d'altitude. La densité de l'air y était très faible, à peine 0,01% de la pression normale, et la température glacée (-100° C). Ce milieu hostile était pratiquement aussi vide que l'espace, de sorte que le "tube" dans lequel glissaient les cabines était une gaine immatérielle combinant champ de forces et coussin électromagnétique de lévitation et de propulsion, générée et entretenue par de larges anneaux supraconducteurs disposés tous les cinq kilomètres sur la circonférence de l'habitat.
[Urgences]
En se penchant sur Sémirande, Eron remarqua un léger halo irisé autour du corps de son ex-coguildienne. Il avança sa main, qui fut repoussée sur le côté. L'écran protecteur de son enveloppe cyborg s'était vraisemblablement dressé, et celle-ci devait à présent être scellée. Il n'y avait rien que Monsieur Azad put faire : si des soins médicaux devaient être apportés à Madame Chalmak que son unité biomed interne n'était pas en mesure de prendre en charge, il faudrait l'amener à un dispensaire dédié aux cyborgs.
Virik trouva une armoire contenant tout le matériel de secours nécessaire au fond du compartiment. Il y avait une demi-douzaine de médiblocs, une civière antigrav, et trente boitiers de combinaisons-champ -- ce qui correspondait à la capacité passagers de la cabine maglev.
Une bosse commençait à grossir sur la tempe gauche de Monsieur Antillès, qui avait ouvert les yeux, s'était redressé pour jeter un regard circulaire dans la cabine et s'était aussitôt radossé dans son siège avec une grimace de douleur. Si l'un de ses compagnons tenta de s'occuper de lui, il grogna d'une voix pâteuse :
"Ca va, ça va. Laissez-moi le temps de récupérer et occupez-vous plutôt d'Axl et de Sémi."
Fazil Lemuel et Milanivaho étaient penchés sur Sven Ari Corso, qui commençait aussi à émerger et à geindre : apparemment son bras droit était fracturé en plusieurs endroits et il souffrait également d'une commotion cérébrale.
Quant à Jarid Moray, il était auprès de Ser Norj Pal'Kis toujours affalé dans son siège et palpait le corps déguingandé de l'exotique :
"Je ne vois pas de blessures externes ou internes. Ce doit être une syncope dûe au choc."
Le neutrinocom de Ser Kiikti émit un tintement modulé :
"Voiture B-RAZB, de sécurité. Le tube EM est interrompu à quatre kilomètres de votre position. Les deux rames précédant la vôtre se sont détachées et nous avons des difficultés à maintenir l'alimentation en énergie sur votre tronçon. Evacuez d'urgence la cabine. Utilisez la galerie de secours et gagnez le refuge le plus proche... A un kilomètre et demi en avant de votre position."
Le maglev qui faisait le tour d'Arago était installé au sommet de chaque mur de confinement d'atmosphère, à cinquante kilomètres d'altitude. La densité de l'air y était très faible, à peine 0,01% de la pression normale, et la température glacée (-100° C). Ce milieu hostile était pratiquement aussi vide que l'espace, de sorte que le "tube" dans lequel glissaient les cabines était une gaine immatérielle combinant champ de forces et coussin électromagnétique de lévitation et de propulsion, générée et entretenue par de larges anneaux supraconducteurs disposés tous les cinq kilomètres sur la circonférence de l'habitat.
[Urgences]
En se penchant sur Sémirande, Eron remarqua un léger halo irisé autour du corps de son ex-coguildienne. Il avança sa main, qui fut repoussée sur le côté. L'écran protecteur de son enveloppe cyborg s'était vraisemblablement dressé, et celle-ci devait à présent être scellée. Il n'y avait rien que Monsieur Azad put faire : si des soins médicaux devaient être apportés à Madame Chalmak que son unité biomed interne n'était pas en mesure de prendre en charge, il faudrait l'amener à un dispensaire dédié aux cyborgs.
Virik trouva une armoire contenant tout le matériel de secours nécessaire au fond du compartiment. Il y avait une demi-douzaine de médiblocs, une civière antigrav, et trente boitiers de combinaisons-champ -- ce qui correspondait à la capacité passagers de la cabine maglev.
Une bosse commençait à grossir sur la tempe gauche de Monsieur Antillès, qui avait ouvert les yeux, s'était redressé pour jeter un regard circulaire dans la cabine et s'était aussitôt radossé dans son siège avec une grimace de douleur. Si l'un de ses compagnons tenta de s'occuper de lui, il grogna d'une voix pâteuse :
"Ca va, ça va. Laissez-moi le temps de récupérer et occupez-vous plutôt d'Axl et de Sémi."
Fazil Lemuel et Milanivaho étaient penchés sur Sven Ari Corso, qui commençait aussi à émerger et à geindre : apparemment son bras droit était fracturé en plusieurs endroits et il souffrait également d'une commotion cérébrale.
Quant à Jarid Moray, il était auprès de Ser Norj Pal'Kis toujours affalé dans son siège et palpait le corps déguingandé de l'exotique :
"Je ne vois pas de blessures externes ou internes. Ce doit être une syncope dûe au choc."
Le neutrinocom de Ser Kiikti émit un tintement modulé :
"Voiture B-RAZB, de sécurité. Le tube EM est interrompu à quatre kilomètres de votre position. Les deux rames précédant la vôtre se sont détachées et nous avons des difficultés à maintenir l'alimentation en énergie sur votre tronçon. Evacuez d'urgence la cabine. Utilisez la galerie de secours et gagnez le refuge le plus proche... A un kilomètre et demi en avant de votre position."
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)