2013-06-13, 07:32 AM
[Tourisme, encore]
Naomi Oxane Lartig avait expliqué à Monsieur Azad que les familles adoptantes venaient en majorité du reste de l'Alliance. A vrai dire, assez peu de bébés avaient un destin semblable au sien et restaient sur Arago. Puis, pendant le vol de retour, Gurvan Antillès lui avait indiqué qu'il accompagnerait Jarid Moray et ses conseillers dans leur visite de l'Arc Agricole le lendemain. Le second pilote du Lilith pourrait se joindre à eux ou suivre Ser Kiikti, Milanivaho et éventuellement Monsieur Gorda dans leur excursion jusqu'à la Mer Courbe.
Au cours de ses explorations aux alentours de l'hôtel Téthys, Mademoiselle Brison trouva un parc de loisirs où quelques jeunes résidents étaient en train de disputer un match de varle. Ce sport collectif fort répandu dans tout l'Empire avait des règles proches de celles de l'antique handball, mais se pratiquait sur un terrain de la taille d'un terrain d'astro-foot. Il s'agissait d'une variante terrestre du kwiditche pratiqué en impesanteur dans les académies navyborg. L'objectif était de marquer dans l'en-but adverse à l'aide d'un sorte de disque dont la face inférieure était creuse, et que les coéquipiers se lançaient en lui faisant décrire des trajectoires complexes et parfois vicieuses, se jouant du vent. Selon les régions de l'Empire, le disque avait des appellations diverses : frizbi, varilet, et même, dans certains secteurs, varlet. Apparemment, c'était la première qui prévalait sur Arago.
Le lendemain, Enide de Sorel les emmena jusqu'au terminal de l'ascenseur à bord d'une libellule. Ils remontèrent jusqu'à la station de maglev et firent le trajet de deux mille kilomètres jusqu'au secteur agricole de l'habitat.
Des champs cultivés à perte de vue, parcourus par des logimecs jardiniers et des agro-formecs. Les fermes étaient itinérantes : c'étaient en fait de vastes plate-formes suspendues sous des aérostats. Le point d'orgue fut la spectaculaire plantation de roses de Norfolk. Spectaculaire n'était pas un vain mot : chaque pied de rosier mesurait une douzaine de mètres de haut, dont les deux tiers étaient constitués de la fleur elle-même. En arrivant dans la plantation, les visiteurs constatèrent que la luminosité ambiante était différente. Là-haut, par un jeu complexe de filtres et de miroirs, Prométhée diffusait une clarté que les plus chevronnés des voyageurs purent identifier comme celle projetée par une étoile binaire. C'était bien le cas : Norfolk, dans le secteur Dante Aloisi, était constitué d'une primaire de type spectral G4 baptisé Le Duc autour de laquelle gravitaient trois mondes telluriques et une petite naine rouge appelée La Duchesse, elle aussi accompagnée d'un cortège de quelques petites planètes. Norfolk III, de par sa position orbitale, était éclairée à la fois par le Duc et la Duchesse, et c'était cette lumière particulière qui permettait aux roses de se développer, et surtout, lorsque les deux soleils étaient en conjonction, de pleurer une sorte d'humeur translucide qui une fois convenablement traitée, donnait les Larmes de Norfolk, une boisson au goût unique, recherchée à travers tout l'Empire. Pendant leur excursion, les visiteurs purent goûter les Larmes d'Arago et ceux qui le souhaitaient purent même faire l'acquisition de quelques flasques.
En milieu d'après-midi, ils regagnèrent le maglev et rejoignirent le reste de l'équipe du Lilith sur les rivages de la Mer Courbe.
Naomi Oxane Lartig avait expliqué à Monsieur Azad que les familles adoptantes venaient en majorité du reste de l'Alliance. A vrai dire, assez peu de bébés avaient un destin semblable au sien et restaient sur Arago. Puis, pendant le vol de retour, Gurvan Antillès lui avait indiqué qu'il accompagnerait Jarid Moray et ses conseillers dans leur visite de l'Arc Agricole le lendemain. Le second pilote du Lilith pourrait se joindre à eux ou suivre Ser Kiikti, Milanivaho et éventuellement Monsieur Gorda dans leur excursion jusqu'à la Mer Courbe.
Au cours de ses explorations aux alentours de l'hôtel Téthys, Mademoiselle Brison trouva un parc de loisirs où quelques jeunes résidents étaient en train de disputer un match de varle. Ce sport collectif fort répandu dans tout l'Empire avait des règles proches de celles de l'antique handball, mais se pratiquait sur un terrain de la taille d'un terrain d'astro-foot. Il s'agissait d'une variante terrestre du kwiditche pratiqué en impesanteur dans les académies navyborg. L'objectif était de marquer dans l'en-but adverse à l'aide d'un sorte de disque dont la face inférieure était creuse, et que les coéquipiers se lançaient en lui faisant décrire des trajectoires complexes et parfois vicieuses, se jouant du vent. Selon les régions de l'Empire, le disque avait des appellations diverses : frizbi, varilet, et même, dans certains secteurs, varlet. Apparemment, c'était la première qui prévalait sur Arago.
Le lendemain, Enide de Sorel les emmena jusqu'au terminal de l'ascenseur à bord d'une libellule. Ils remontèrent jusqu'à la station de maglev et firent le trajet de deux mille kilomètres jusqu'au secteur agricole de l'habitat.
Des champs cultivés à perte de vue, parcourus par des logimecs jardiniers et des agro-formecs. Les fermes étaient itinérantes : c'étaient en fait de vastes plate-formes suspendues sous des aérostats. Le point d'orgue fut la spectaculaire plantation de roses de Norfolk. Spectaculaire n'était pas un vain mot : chaque pied de rosier mesurait une douzaine de mètres de haut, dont les deux tiers étaient constitués de la fleur elle-même. En arrivant dans la plantation, les visiteurs constatèrent que la luminosité ambiante était différente. Là-haut, par un jeu complexe de filtres et de miroirs, Prométhée diffusait une clarté que les plus chevronnés des voyageurs purent identifier comme celle projetée par une étoile binaire. C'était bien le cas : Norfolk, dans le secteur Dante Aloisi, était constitué d'une primaire de type spectral G4 baptisé Le Duc autour de laquelle gravitaient trois mondes telluriques et une petite naine rouge appelée La Duchesse, elle aussi accompagnée d'un cortège de quelques petites planètes. Norfolk III, de par sa position orbitale, était éclairée à la fois par le Duc et la Duchesse, et c'était cette lumière particulière qui permettait aux roses de se développer, et surtout, lorsque les deux soleils étaient en conjonction, de pleurer une sorte d'humeur translucide qui une fois convenablement traitée, donnait les Larmes de Norfolk, une boisson au goût unique, recherchée à travers tout l'Empire. Pendant leur excursion, les visiteurs purent goûter les Larmes d'Arago et ceux qui le souhaitaient purent même faire l'acquisition de quelques flasques.
En milieu d'après-midi, ils regagnèrent le maglev et rejoignirent le reste de l'équipe du Lilith sur les rivages de la Mer Courbe.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)