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... du nexus
#61
Djal Gorda était bien à bord du Gerfaut, et son silence n'était dû qu'au fait qu'il était actuellement plongé en transe de neurodérivation, son plot vertébral apparié au transcom du petit navire, analysant le signal qui avait été émis par le monumental tétraèdre noir jusqu'à l'instant où le Tracevide s'était posé sur la vaste aire d'atterrissage. Naviguant dans l'espace virtuel de simulation rudimentaire du système informatique de bord, il soumettait l'enregistrement de l'émission hertzienne à tous les algorithmes de déchiffrement qu'il connaissait, ce qui mettait à contribution toute la puissance de calcul de l'ordinav et celle de son assistant numérique Sixuit.

Allongée le long de l'immense façade de la pyramide, Mademoiselle Brison ouvrit son troisième oeil et projeta son esprit... La proximité de l'édifice ne changeait pas grand chose à ce qu'elle avait déjà perçu précédemment : elle ressentait quelque chose, une présence lointaine, des schémas cognitifs ténus semblant émaner de l'édifice. De l'intelligence, mais pas de conscience...

Virik Kiikti examinait avec attention la paroi monumentale qui lui faisait face. Aucun défaut dans la géométrie parfaite du tétraèdre, aucune rainure, aucune anfractuosité, aucune trace de poussière ou de givre accrochée à la surface lisse absorbant toute lumière. Il tourna la tête et leva les yeux vers le plafond bas chargé de nuages ocres, puis vers la lisière de l'écarlate forêt primitive où se poursuivait le festin des flohaunes.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)


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