2013-02-03, 10:55 PM
Monsieur Djal, il y a dans l’amitié, l’amour, la haine, la vengeance un contenu émotionnel qui est incompatible avec la fonction d’hatani.
Un hatani est un juge itinérant. Un peu policier, un peu justicier, bourreau parfois.
J’ai été éduqué comme cela. Il plissa des moustaches, yeux mi-clos. J’ai survécu à cette éducation.
J’ai appris à ne pouvoir faire confiance à personne, à ne jamais me laisser détourner de mon objectif, de ma mission, par un contenu émotionnel qui entrerait en conflit avec que qui doit être pensé et fait.
A titre d’exemple je n’hésiterai pas, s’il s’avère que monsieur Khrys retombe dans ses travers passés, à l’arrêter et à l’enfermer le temps de le traduire devant une cours de justice. Comme vous avez put le constater je n’ai pas hésité à m’opposer au commandant dés lors que l’épave d’un chasseur revenant à la compagnie et détourné par madame Sémirande menaçait de se trouver entériner par lui. Et croyez que j’ai beaucoup de respect pour les compétences professionnelles du commandant Gurvan.
En échange je suis prêt à mourir pour ma mission. Sans la moindre hésitation. Et ma mission actuelle est non seulement de faire respecter la loi Impériale, celle de l’Alliance, de représenter monsieur Esptar, mais aussi veiller sur ce navire et son équipage.
Monsieur Djal je suis indigne de votre amitié car il est possible, un jour, que j’ai à me sacrifier pour vous sauver ou sauver un autre membre de l’équipage.
L’amitié que vous me portez risque à ce moment là de vous conduire à un comportement contre-productif, contraire à l’accomplissement de cette mission. Je ne peux vous demander de risquer votre vie pour moi, à aucun moment : la voie de l’hatani est celle de la mort. De la mort inéluctable et acceptée. Mais solitaire. Tout ce que je vis actuellement est un présent, un cadeau. Je n’ai pas peur.
Il coucha les oreilles en croisant les bras.
Non, c’est faux. Je n’ai pas peur pour moi, mais de ne pas accomplir ma mission, à ne pas pouvoir veiller sur vous, y compris contre vous-même. Et par vous j’entends tout cela … il fit un geste de la main englobant toute la coque et son interlocuteur.
Arrogance ? Sans le moindre doute. Comment puis-je juger de ce qui est bon et mauvais ? Par mon expérience et par mon intime conviction. Assurément c’est discutable. Mais c’est le respect d’un serment que j’ai fait. Une vie donnée pour une vie sauvée par monsieur Epstar.
Monsieur Djal, je ne possède rien : les armes appartiennent à mon ordre, mes vêtements me seront mon seul linceul. Je n’ai que mon talent, ma volonté, ma parole et ma vie à offrir.
Je peux collaborer avec chacun à bord en bonne intelligence, échanger sur des sujets légers, participer à des activités récréatives collectives, me mettre au service de chacun et je peux recevoir de même. Mais ma mission reste prioritaire et je vous demande quoiqu’il arrive de ne jamais vous mettre en danger pour me sauver.
Il ramassa les reliefs du repas et se leva … Prenons nous un dessert sur le pont promenade ?
Un hatani est un juge itinérant. Un peu policier, un peu justicier, bourreau parfois.
J’ai été éduqué comme cela. Il plissa des moustaches, yeux mi-clos. J’ai survécu à cette éducation.
J’ai appris à ne pouvoir faire confiance à personne, à ne jamais me laisser détourner de mon objectif, de ma mission, par un contenu émotionnel qui entrerait en conflit avec que qui doit être pensé et fait.
A titre d’exemple je n’hésiterai pas, s’il s’avère que monsieur Khrys retombe dans ses travers passés, à l’arrêter et à l’enfermer le temps de le traduire devant une cours de justice. Comme vous avez put le constater je n’ai pas hésité à m’opposer au commandant dés lors que l’épave d’un chasseur revenant à la compagnie et détourné par madame Sémirande menaçait de se trouver entériner par lui. Et croyez que j’ai beaucoup de respect pour les compétences professionnelles du commandant Gurvan.
En échange je suis prêt à mourir pour ma mission. Sans la moindre hésitation. Et ma mission actuelle est non seulement de faire respecter la loi Impériale, celle de l’Alliance, de représenter monsieur Esptar, mais aussi veiller sur ce navire et son équipage.
Monsieur Djal je suis indigne de votre amitié car il est possible, un jour, que j’ai à me sacrifier pour vous sauver ou sauver un autre membre de l’équipage.
L’amitié que vous me portez risque à ce moment là de vous conduire à un comportement contre-productif, contraire à l’accomplissement de cette mission. Je ne peux vous demander de risquer votre vie pour moi, à aucun moment : la voie de l’hatani est celle de la mort. De la mort inéluctable et acceptée. Mais solitaire. Tout ce que je vis actuellement est un présent, un cadeau. Je n’ai pas peur.
Il coucha les oreilles en croisant les bras.
Non, c’est faux. Je n’ai pas peur pour moi, mais de ne pas accomplir ma mission, à ne pas pouvoir veiller sur vous, y compris contre vous-même. Et par vous j’entends tout cela … il fit un geste de la main englobant toute la coque et son interlocuteur.
Arrogance ? Sans le moindre doute. Comment puis-je juger de ce qui est bon et mauvais ? Par mon expérience et par mon intime conviction. Assurément c’est discutable. Mais c’est le respect d’un serment que j’ai fait. Une vie donnée pour une vie sauvée par monsieur Epstar.
Monsieur Djal, je ne possède rien : les armes appartiennent à mon ordre, mes vêtements me seront mon seul linceul. Je n’ai que mon talent, ma volonté, ma parole et ma vie à offrir.
Je peux collaborer avec chacun à bord en bonne intelligence, échanger sur des sujets légers, participer à des activités récréatives collectives, me mettre au service de chacun et je peux recevoir de même. Mais ma mission reste prioritaire et je vous demande quoiqu’il arrive de ne jamais vous mettre en danger pour me sauver.
Il ramassa les reliefs du repas et se leva … Prenons nous un dessert sur le pont promenade ?