2013-01-09, 08:57 AM
Comme tous les navires Varlet, le Lilith avait sa coque littéralement tapissée d'instruments de détection : des imageurs multispectraux de proximité, des lidars et radars conventionnels, ainsi que les traditionnels télémètres quadriques basés sur les propriétés de réfraction de certaines gammes d'hyperondes et efficaces jusqu'à une distance standard de six minutes-lumière. Mais en tant que vaisseau d'exploration indépendant, il disposait aussi de senseurs actifs et passifs à longue portée et à haute résolution.
A l'extrémité des ailes du Lilith, des panneaux s'étaient escamotés, et des éjecteurs électromagnétiques avaient propulsé les deux pods de senseurs au bout de leur rubans souples d'hyperfilament de 100 kilomètres de long. Lorsqu'ils stoppèrent une poignée de secondes plus tard, des batteries de récepteurs se déplièrent aussitôt, hérissant les deux capsules jumelles d'une forêt d'antennes et de réflecteurs paraboliques. Le vaisseau avait ainsi déployé son puissant interféromètre de deux cents kilomètres de diamètre dont les multiples détecteurs actifs et passifs se mirent à sonder l'Espace jusqu'à l'étoile centrale. Les résultats les plus rapides vinrent des scruteurs optiques : ce système était absolument désert. Pas de planète, mais pas le moindre astéroïde non plus, ni même de halo cométaire. La petite étoile près de laquelle le Lilith avait quitté le Triche-Lumière était un astre solitaire. Les senseurs gravitométriques confirmèrent cette constatation. Quant aux senseurs actifs, il fallut plusieurs heures pour que leurs ondes se propagent à travers le vide spatial et reviennent au Lilith. Mais ce furent eux qui relevèrent la présence de l'objet le plus intéressant du système. A peu près à mi-chemin entre la position actuelle du Lilith et la primaire du système, quelque chose suivait une trajectoire elliptique très allongée, une orbite semblable à celle d'une comète, et ce quelque chose mesurait approximativement 400 mètres de diamètre.
Les deux pods de l'interféromètre furent ramenés dans leurs logements, et le Lilith effectua un micro-saut de quelques secondes dans le Triche-Lumière. Il se retranslata à proximité de l'écho radar et soudain un spectacle qu'on aurait pu croire tiré d'un livre-solido d'histoire s'afficha derrière les baies d'observation de la passerelle.
L'objet avait une coque cylindrique d'une quarantaine de mètres de long sur huit de diamètre. A l'une de ses extrémités était déployée une fine dentelle de métal qui s'étendait sur des centaines de mètres, un réseau arachnéen de longerons de trifibranne délimitant un cône très évasé. Deux longs mâts d'antennes pointaient du corps central, formant une croix avec deux autres structures plates ressemblant à des ailes et recouvertes de sortes de tuiles sombres, que les férus d'antiquités astronautiques à bord du Lilith identifièrent comme des panneaux photovoltaïques. Une large tuyère s'ouvrait à l'autre extrémité de l'objet, dans le prolongement d'un assemblage de six sphères autour d'un bloc massif recouvert de tuyaux.
C'était trop petit pour être un mange-poussières, mais c'était assurément un engin datant de l'époque où les vaisseaux des Gris étaient les seuls à silloner la Galaxie.
A l'extrémité des ailes du Lilith, des panneaux s'étaient escamotés, et des éjecteurs électromagnétiques avaient propulsé les deux pods de senseurs au bout de leur rubans souples d'hyperfilament de 100 kilomètres de long. Lorsqu'ils stoppèrent une poignée de secondes plus tard, des batteries de récepteurs se déplièrent aussitôt, hérissant les deux capsules jumelles d'une forêt d'antennes et de réflecteurs paraboliques. Le vaisseau avait ainsi déployé son puissant interféromètre de deux cents kilomètres de diamètre dont les multiples détecteurs actifs et passifs se mirent à sonder l'Espace jusqu'à l'étoile centrale. Les résultats les plus rapides vinrent des scruteurs optiques : ce système était absolument désert. Pas de planète, mais pas le moindre astéroïde non plus, ni même de halo cométaire. La petite étoile près de laquelle le Lilith avait quitté le Triche-Lumière était un astre solitaire. Les senseurs gravitométriques confirmèrent cette constatation. Quant aux senseurs actifs, il fallut plusieurs heures pour que leurs ondes se propagent à travers le vide spatial et reviennent au Lilith. Mais ce furent eux qui relevèrent la présence de l'objet le plus intéressant du système. A peu près à mi-chemin entre la position actuelle du Lilith et la primaire du système, quelque chose suivait une trajectoire elliptique très allongée, une orbite semblable à celle d'une comète, et ce quelque chose mesurait approximativement 400 mètres de diamètre.
Les deux pods de l'interféromètre furent ramenés dans leurs logements, et le Lilith effectua un micro-saut de quelques secondes dans le Triche-Lumière. Il se retranslata à proximité de l'écho radar et soudain un spectacle qu'on aurait pu croire tiré d'un livre-solido d'histoire s'afficha derrière les baies d'observation de la passerelle.
L'objet avait une coque cylindrique d'une quarantaine de mètres de long sur huit de diamètre. A l'une de ses extrémités était déployée une fine dentelle de métal qui s'étendait sur des centaines de mètres, un réseau arachnéen de longerons de trifibranne délimitant un cône très évasé. Deux longs mâts d'antennes pointaient du corps central, formant une croix avec deux autres structures plates ressemblant à des ailes et recouvertes de sortes de tuiles sombres, que les férus d'antiquités astronautiques à bord du Lilith identifièrent comme des panneaux photovoltaïques. Une large tuyère s'ouvrait à l'autre extrémité de l'objet, dans le prolongement d'un assemblage de six sphères autour d'un bloc massif recouvert de tuyaux.
C'était trop petit pour être un mange-poussières, mais c'était assurément un engin datant de l'époque où les vaisseaux des Gris étaient les seuls à silloner la Galaxie.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)