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... de Viala
#96
Pendant qu’Eron s’était lancé dans un check pré-vol, Virik, apprenant que monsieur Khrys ne serait pas des leurs et préférait rester sur la passerelle, était retourné à l’infirmerie afin de prendre une des deux civières après s’être assuré qu’elle avait refait le plein des médicaments utilisé pour soigner le commandant.

Il observait maintenant le cylindre argenté légèrement ovoïde qui flottait dans l’espace, réfléchissant la lumière du soleil lointain, se découpant sur la couverture nuageuse jaunâtre et tourmentée de la planète.

Ils s’étaient approchés en douceur, synchronisant leur vitesse avec celle de l’hibernateur, donnant maintenant une fausse impression d’immobilité par rapport à l’objet. A travers la verrière du gerfaut, à la verticale, l’on pouvait voir à quelques mètres les détails de l’artéfact, Eron n’ayant pas encore effectué sa manœuvre de retournement … Les diodes luisaient sur son flanc indiquant qu’elle contenait un être vivant, mais la partie vitrée était opaque, rendue réfléchissante par un champ de force intégré qui n’était pas sans rappeler le mercure liquide, protégeant des rayons et radiations son occupant endormi, renvoyant en le déformant son reflet à Virik. Il observa longuement l’objet, étudiant comment il pourrait l’agripper, le sécuriser.

Oui monsieur Eron, nous allons procéder comme cela. Allumez votre combinaison s’il vous plait si cela n’a pas été fait … Je vais descendre dans la cale pour guider l’objet à bord. Je l’arrimerais et nous aviserons ensuite. Je préfère, quoi que contienne cet hibernateur, l’ouvrir ici, loin de la station et de notre navire afin d’éviter tout risque d’explosion, de contagion ou d’élément incontrôlé. Je décrirai mes actions au fur et à mesure à haute voix afin que vous ou la station puisse agir en cas de besoin.

Il avait étendu ses sens écoutant mentalement ce qui se trouvait à quelques mètres de là … L’hibernation n’interrompait pas les process mentaux, les ralentissait, les plongeait dans un sommeil sans rêves … Il y avait bien un être dans le cercueil technologique, mais ses pensées lui étaient inaccessibles. Il sentit s’ébouriffer les poils de sa nuque en signe de frustration.

Bien. Je descends dans la cale.

Il emprunta la courte échelle de coupée et ouvrit le sas conduisant dans l’étroite cale. Il y pénétra refermant la porte derrière lui. Il n’y aurait guère de place pour se déplacer une fois l’objet à bord. Il verrouilla ses semelles magnétiques sur la paroi, doublant cette précaution par une ligne de vie enroulante qu’il accrocha à son armure. Il prit à la main le clamp relié au treuil de soute. Vous pouvez dépressuriser de manière progressive monsieur Eron. Il attendit alors que les bruits autour de lui s’estompaient au fur et à mesure que l’air s’échappait.

Enfin le panneau central glissa, laissant pénétrer la lumière jaunâtre réfléchie par la planète en dessous. Eron avait déjà effectué sa rotation présentant le ventre du Gerfaut au dessus du sarcophage. Virik sentit son cœur faire un bond. Il n’aimait pas ça, cette impression d’être suspendu au dessus du vide, prêt à plonger vers la planète. Il se força à respirer lentement, à changer son point de vu. Il n’était pas suspendu au dessus du vide, il était debout sur un rebord observant un horizon jaune … Il s’éclaircit la gorge. Monsieur Eron, pouvez-vous nous rapprocher en douceur ? Je vous donnerai le top une fois que j’aurai fixé le treuil sur le caisson et nous ferons le reste au treuil. Il était inutile de rappeler à ce navyborg expérimenté les effets de l’inertie même en absence de gravité.


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