2012-11-07, 10:18 AM
[Djal]
Il y avait des moments où un subtil mélange de compétence, d'astuce, d'intuition et, pour faire bonne mesure, d'un peu de chance, permettait de réaliser des miracles. C'est ce qu'éprouva Monsieur Gorda au cours des quinze minutes de temps ralenti qui suivirent. Pour Djal, dont le cerveau était apparié aux systèmes télématiques de la balise gigacom et du Lilith, et dont les perceptions étaient amplifées et le temps de réaction raccourci comme s'il avait pris une overdose de speed, cette durée fut décuplée. Tel un harpiste doué, il pinçait les supercordes, écoutait leur échos résonner dans les grandes oreilles du relais hypercom, triait les milliers de transmissions de routine pour se concentrer sur celles de leurs agresseurs. Comme un sous-marinier de l'Antiquité utilisant un dispositif d'écholocalisation, il écoutait la musique des sphères, sondant un large volume d'Espace et de Triche-Lumière autour de leur position, repérant dans le bruit de fond et l'hyper-babillage les brèves salves de tachyons échangées par les pirates.
Et au bout de ce quart d'heure d'effort, le résultat de ses investigations s'afficha sur les moniteurs de la passerelle, avec un taux de probabilité supérieur à 90 %. Les deux Tracevides avaient franchi une poignée d'années-lumières puis s'étaient immobilisés, après s'être sans doute retranslatés en Espace newtonien et être passés en configuration batteries afin d'attendre leur vaisseau-gigogne. Ce dernier se trouvait à 39 AL de la position actuelle du Lilith, et il croisait à une vitesse de 6 EAL par heure.
Malgré ses efforts, Djal n'était néanmoins pas parvenu à casser le code de cryptage qui lui aurait permis d'obtenir le contenu en clair de leurs transmissions. Impossible donc de savoir qui ils étaient exactement, et encore moins de tenter la moindre intrusion dans leurs noyaux télématiques. Ils étaient de toutes façon trop loin pour établir la liaison haut-débit requise pour une telle opération : il fallait plus de 45 secondes aux signaux hyperondes pour couvrir la distance.
[Virik]
"Les fournitures suivantes permettraient d'améliorer la fiabilité des réparations en cours", déclara dans l'intercom l'un des panzanopèdes.
Ser Kiikti reçut sur son persoc une liste de composants et de pièces détachées, avec spécifications techniques et représentation holographique.
Il y avait des moments où un subtil mélange de compétence, d'astuce, d'intuition et, pour faire bonne mesure, d'un peu de chance, permettait de réaliser des miracles. C'est ce qu'éprouva Monsieur Gorda au cours des quinze minutes de temps ralenti qui suivirent. Pour Djal, dont le cerveau était apparié aux systèmes télématiques de la balise gigacom et du Lilith, et dont les perceptions étaient amplifées et le temps de réaction raccourci comme s'il avait pris une overdose de speed, cette durée fut décuplée. Tel un harpiste doué, il pinçait les supercordes, écoutait leur échos résonner dans les grandes oreilles du relais hypercom, triait les milliers de transmissions de routine pour se concentrer sur celles de leurs agresseurs. Comme un sous-marinier de l'Antiquité utilisant un dispositif d'écholocalisation, il écoutait la musique des sphères, sondant un large volume d'Espace et de Triche-Lumière autour de leur position, repérant dans le bruit de fond et l'hyper-babillage les brèves salves de tachyons échangées par les pirates.
Et au bout de ce quart d'heure d'effort, le résultat de ses investigations s'afficha sur les moniteurs de la passerelle, avec un taux de probabilité supérieur à 90 %. Les deux Tracevides avaient franchi une poignée d'années-lumières puis s'étaient immobilisés, après s'être sans doute retranslatés en Espace newtonien et être passés en configuration batteries afin d'attendre leur vaisseau-gigogne. Ce dernier se trouvait à 39 AL de la position actuelle du Lilith, et il croisait à une vitesse de 6 EAL par heure.
Malgré ses efforts, Djal n'était néanmoins pas parvenu à casser le code de cryptage qui lui aurait permis d'obtenir le contenu en clair de leurs transmissions. Impossible donc de savoir qui ils étaient exactement, et encore moins de tenter la moindre intrusion dans leurs noyaux télématiques. Ils étaient de toutes façon trop loin pour établir la liaison haut-débit requise pour une telle opération : il fallait plus de 45 secondes aux signaux hyperondes pour couvrir la distance.
[Virik]
"Les fournitures suivantes permettraient d'améliorer la fiabilité des réparations en cours", déclara dans l'intercom l'un des panzanopèdes.
Ser Kiikti reçut sur son persoc une liste de composants et de pièces détachées, avec spécifications techniques et représentation holographique.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)