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Le Grand Prix de Prias
#38
Virik slaloma entre les bâtiments abandonnés, passant à la vitesse de l’éclair dans les entrailles des hangars éventrée, zigzagant autour des machines cyclopéennes que la corrosion dévorait petit à petit.

Il comptait sur son troisième œil pour l’avertir de danger et d’embuscades éventuelles.

Il dévora ainsi les quelques kilomètres qui le séparaient de Djal … Il ralentit avant d’arriver aux paddocks. Inutile d’attirer plus que nécessaire l’attention sur lui. C’est néanmoins d’un pas rapide qu’il pénétra sur le stand où Djal était plongé dans le cyberespace. Il posa sur l’établi le plus proche l’engin inanimé et activa sur celui-ci un champ de containement de classe III, isolant celui-ci de toute communication extérieur et le retenant au cas où il ait eu des velléités de fuite.

Il ouvrit une fenêtre sur son communico à destination de monsieur Djal : Monsieur Djal, merci de vous occuper de ce logimec dés que vous le pourrez. Il hésita un instant. Si vous voyez que madame Sémirande dispose d’un instant de répit avertissez là que j’ai déjoué une tentative de sabotage. Transmettez-lui les informations et la nature du piège. Etablissez la communication si elle souhaite me parler. Je vais essayer de voir si quelqu’un a quelque chose sur la conscience.

Bon … Il allait falloir la jouer fine maintenant. Il se concentra, ouvrant son esprit à l’écoute des pensées superficielles des êtres … et se dirigea d’un pas résolu vers les paddocks des autres écuries.

Ceux-ci étaient alignés les uns après les autres … isolé visuellement les uns des autres. Sa venue risquait de provoquer chez les coupables des réactions intéressantes. Fuite, agression, malaise, mensonge, justification … Il se tenait prêt.

Un coup de bluff, mais il avait quand même quelques cartes en main.


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