2012-08-11, 10:43 PM
C’est donc accompagné du très laconique Eron Azad que Djal débarqua tel un pied tendre souriant, dans le district surpeuplé de « Bet ».
Djal observa le taxi robot qui les avait déposé, Eron et lui, sur une zone de transit souillée d’huile de moteur.
C’était un véhicule trapu et robuste, fait pour fonctionner jour et nuit. Sa carrosserie, au lustre noir, avaient été matinée par les pluies acides, les impuretés, la pollution et par un manque flagrant d’entretien.
La voiture était surmontée d’un gyrophare hors d’usage qui, s’il avait fonctionné, indiquait aux clients sa disponibilité.
Sur ses portières escamotables était peint en blanc, maculée de coulures de crasse : l'indicatif 42-1000-534.
Comme la plupart des véhicules publics de Prias son aspect générale était à peu prés potable mais ne supportait pas une minute d’un examen attentif…
La caisse était corrodée, la banquette fatiguée, l’holo-video était hors d’usage, le timbre de l’ordi-chauffeur grésillait inopinément ce qui rendait incompréhensible certains mots.
En outre, le bâti inférieur vibrait à l’atterrissage et sa turbine surmenée stridulait anormalement…
Le taxi robot disparut donc rapidement, plongeant dans la circulation frénétique de la ville. Djal se tourna vers Eron.
« Eron, tu sens cette odeur ? Ça sent… la Chance… non ? Aller, viens on va faire un tour dans… dans… » Djal fit mine de chercher, puis il raidit son doigt en direction du Tee-Tee Twister… « …dans cet honorable temple du pari mutuel… »
Djal s’avança. Sourire sur la face et yeux grand ouvert, il contempla la façade tape à l’œil du bar PMU.
« J’adore… », Lâcha t-il…
Un holoscreen diffusait une pub triD de courses de Gongöns… Un présentateur sportif échevelé et surcaféïné hurlait ses commentaires sans respirer une seconde… Les clameurs passionnées des turfistes se fendaient d’un insoutenable « …aller, aller… oui, oui, oui, OUI…. »… Les Gongöns semblaient surgir de l’écran et piétiner les badauds…
Avant même d’entrer, Djal fut assaillit par des promesses de gains hallucinants. Les bookmakers de rue l’invectivaient et le hélaient sans vergogne. « Hé, p'tit ! Tu veux devenir riche… viens » ; « gain garantis, chez M’o y a pas d’perdants… » ; « Les meilleurs cotes, les meilleurs profits… » ; « Et, toi… télécharges les mises à jour certifiés de chez Ksint&Co… toutes les statistiques, les rapports de courses… »… et ainsi de suite…
Un jeune gringalet vint à leur rencontre. Il était fagoté de la célèbre tenue des bookmaker de rue : pantalon noir, chemise blanche aux manches remontées, maintenues au dessus du coude un brassard, et un chapeau melon sur lequel était enfiché un minuscule calepin numérique et un crayon optique... des écrans holographiques étaient tatoués sur ses avant bras. Sur celui de droite un écran retransmettait une course de Polypes d’Achenar… Sur son avant bras gauche défilait les statistiques, les cotations live, les ordres de courses et des infos encodées que seul le crypto-cristalin greffé dans son œil droit pouvait lire…Le jeune homme portait un terminal de paiement auriculaire à sa ceinture et un estim-kit pour palier à toutes transactions de la main à la main (or, diamants...). Pour parfaire son profil, il portait un impressionnant thermique dans un holster de rapidité, plaqué sous l'aisselle gauche.
« Bonjour, je m’appel Gregorio… C’est la première fois, hein ? Je peux vous aider… je connais « Bet » comme ma poche… ok ?»
Djal qui avait vu arrivé le jeune lascar de loin, lui sourit :
« Je suis de passage… Je suis ici pour la Grande Course de Gravis Jet… en attendant, j’me ballade… »
// La suite : .
Djal observa le taxi robot qui les avait déposé, Eron et lui, sur une zone de transit souillée d’huile de moteur.
C’était un véhicule trapu et robuste, fait pour fonctionner jour et nuit. Sa carrosserie, au lustre noir, avaient été matinée par les pluies acides, les impuretés, la pollution et par un manque flagrant d’entretien.
La voiture était surmontée d’un gyrophare hors d’usage qui, s’il avait fonctionné, indiquait aux clients sa disponibilité.
Sur ses portières escamotables était peint en blanc, maculée de coulures de crasse : l'indicatif 42-1000-534.
Comme la plupart des véhicules publics de Prias son aspect générale était à peu prés potable mais ne supportait pas une minute d’un examen attentif…
La caisse était corrodée, la banquette fatiguée, l’holo-video était hors d’usage, le timbre de l’ordi-chauffeur grésillait inopinément ce qui rendait incompréhensible certains mots.
En outre, le bâti inférieur vibrait à l’atterrissage et sa turbine surmenée stridulait anormalement…
Le taxi robot disparut donc rapidement, plongeant dans la circulation frénétique de la ville. Djal se tourna vers Eron.
« Eron, tu sens cette odeur ? Ça sent… la Chance… non ? Aller, viens on va faire un tour dans… dans… » Djal fit mine de chercher, puis il raidit son doigt en direction du Tee-Tee Twister… « …dans cet honorable temple du pari mutuel… »
Djal s’avança. Sourire sur la face et yeux grand ouvert, il contempla la façade tape à l’œil du bar PMU.
« J’adore… », Lâcha t-il…
Un holoscreen diffusait une pub triD de courses de Gongöns… Un présentateur sportif échevelé et surcaféïné hurlait ses commentaires sans respirer une seconde… Les clameurs passionnées des turfistes se fendaient d’un insoutenable « …aller, aller… oui, oui, oui, OUI…. »… Les Gongöns semblaient surgir de l’écran et piétiner les badauds…
Avant même d’entrer, Djal fut assaillit par des promesses de gains hallucinants. Les bookmakers de rue l’invectivaient et le hélaient sans vergogne. « Hé, p'tit ! Tu veux devenir riche… viens » ; « gain garantis, chez M’o y a pas d’perdants… » ; « Les meilleurs cotes, les meilleurs profits… » ; « Et, toi… télécharges les mises à jour certifiés de chez Ksint&Co… toutes les statistiques, les rapports de courses… »… et ainsi de suite…
Un jeune gringalet vint à leur rencontre. Il était fagoté de la célèbre tenue des bookmaker de rue : pantalon noir, chemise blanche aux manches remontées, maintenues au dessus du coude un brassard, et un chapeau melon sur lequel était enfiché un minuscule calepin numérique et un crayon optique... des écrans holographiques étaient tatoués sur ses avant bras. Sur celui de droite un écran retransmettait une course de Polypes d’Achenar… Sur son avant bras gauche défilait les statistiques, les cotations live, les ordres de courses et des infos encodées que seul le crypto-cristalin greffé dans son œil droit pouvait lire…Le jeune homme portait un terminal de paiement auriculaire à sa ceinture et un estim-kit pour palier à toutes transactions de la main à la main (or, diamants...). Pour parfaire son profil, il portait un impressionnant thermique dans un holster de rapidité, plaqué sous l'aisselle gauche.
« Bonjour, je m’appel Gregorio… C’est la première fois, hein ? Je peux vous aider… je connais « Bet » comme ma poche… ok ?»
Djal qui avait vu arrivé le jeune lascar de loin, lui sourit :
« Je suis de passage… Je suis ici pour la Grande Course de Gravis Jet… en attendant, j’me ballade… »
// La suite : .
"J’adorerais changer le monde, mais il ne veut pas me fournir son code source..."