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En route vers Epsilon
#20
[In Petto]
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[...]
"Pilote Chalmak - bien reçu." D'une voix neutre, Sémirande donna l'ordre qu'elle n'aurait jamais du avoir à donner :
  • "Paré au décollage. Transparence."
C'est le Commandant Edelman qui aurait du prononcer ces mots.

La coque s'escamota, selon ce protocole complexe qui permettait de voir tout l'environnement extérieur tout en ne laissant voir de l'intérieur de vaisseau que ce que l'on désirait. Le Président montant dans le tube ascensionnel sur son fier destrier par exemple :devil:

La suite était quand même plus de leur ressort, à monsieur Azad et à elle-même :
  • Monsieur Skriblllz, monsieur Skrublllz, monsieur Skroblllz : puissance de manoeuvre je vous prie.
  • Monsieur Djal Gorda : veille immersive. Je veux une corrélation trafic annoncé / trafic réel dans trente secondes : top !
  • Monsieur Eron Azad, double commande, et en manuel. Vous êtes le prioritaire. x -5.
Le lourd Classe I commença à se dégager de son alvéole à reculons, à la vitesse de - 18 km/heure.
Sémirande se dit une fois de plus qu'elle avait franchi un seul avec ce navire. Le Transistel, avec ses 500 tonnes, avait néanmoins un petit côté "maniable" que ne possédait plus ce monstre, tout moderne qu'il fut. En vol planétaire ou spatial, c'était un pilotage différent, qui tenait plus du boulot d'un ingénieur Tekno.
Lilith arriva à son point de montée. Ils avaient maintenant le choix entre grimper "à plat", dans le sens de la marche ou un mixe des deux. Sémirande choisit la seconde solution. "Inclinaison à 87° monsieur Azad." Le vaisseau commença à basculer sur lui-même. Les spectateurs virent occupants, jardins & fontaines s'incliner, s'incliner, s'incliner... sans tomber évidemment. De l'intérieur du vaisseau, l'impression d'être au fond d'un puits laissa la place à celle de se tenir au milieu d'un tunnel. C'était assez déroutant... quand on avait pas grandi avec ce genre de sensation.
"Delta v + 10 en x"
Sémirande surveillait - que l'on nous pardonne l'expression - attentivement monsieur Eron Azad. Elle ne trouvait rien à redire. Il avait bien intégré les bases, et son pilotage était sur. Restait l'épreuve d'un long voyage en Triche-Lumière, mais elle ne s'en faisait pas trop. Ce type connaissait son boulot.
Et monsieur Gorda ? Elle était curieuse quand il lui livra le fruit de ses efforts. Elle compara rapidement les données du contrôle de vol, celles des informations recueillies par les capteurs de Lilith et ce que sa discipline psy lui avaient soufflées...
//Hèmmedéji, ça donne quoi :?: ?
Ils atteignirent les cent kilomètres en une petite minute et demi. Le minimum du minimum du minimum, cependant :
"Monsieur Azad : Triche-Lumière"

Ils étaient partis.


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