2012-05-21, 02:29 PM
Zx01, l'analogue de Djal dans le Simespace, heurta l'interface comme un plongeur sautant du haut d'une falaise vers la surface turbulente de l'océan de données. Cela provoqua un choc quasi électrique, l'interface s'illumina d'une lueur écarlate, et Zx01 se retrouva à l'intérieur.
Le vide. Le noir, l'obscurité profonde et dévorante. Le froid. Le manque d'air. Jamais Djal n'avait encore ressenti le phénomène de transition en mode kernel aussi violemment. Sa première tentation fut de se déconnecter.
oO( Tu crois vraiment que le chauffage vient d'être coupé ? Et quel air crois-tu être en train de respirer ? )
Souvenir de son initiation au craquage en Simespace. Cpc64, l'analogue de son professeur virtuel qu'il ne connaissait que sous son pseudo d'Oniros, flottant dans le vide à côté de lui, l'avait regardé avec une ironie amusée, avant d'exécuter une vrille sur lui-même en lui faisant signe de le suivre.
Il se reprit et lança Zx01 plus profondément dans l'infocosme de l'implant mémoriel de son ami Manchu. Une lueur blafarde apparut à l'horizon digital, et soudain les colonnes de signes ésotériques qu'il avait vu un instant plus tôt sur le moniteur holovid explosèrent dans sa vision virtuelle, se ruant à sa rencontre comme des bancs de poissons vif-argent et l'évitant au dernier moment.
Zx01 accéléra, se lança à leur poursuite. Il lança son filet, un ensemble de requêtes à jointures multiples, qui se déploya dans une nuée de paillettes irisées. Une fois, deux fois, trois fois. Les flux de données apparemment pris de folie esquivaient chaque attaque avec une facilité déconcertante.
Il poussa l'accélération matérielle au maximum, se propulsa vers le fond, louvoyant entre les rubans de défense qui se tordaient mollement, fonçant droit sur l'un des canaux d'entrée-sortie où se croisaient les connexions entrantes et sortantes des flux digitaux qu'il essayait vainement de capturer. Il harponna un énorme ver de communication qui se trainait vers la porte logique qu'il essayait d'atteindre, se hissa à sa hauteur.
Le ver commença à tourner sur lui-même à l'approche du tunnel crypté, d'abord lentement, puis de plus en plus vite. Les crochets digitaux du harpon numérique de Zx01 lâchèrent prise, et la force centrifuge envoya valdinguer l'analogue de Djal au milieu d'une portion de code où les datagrammes ne bougeaient plus que faiblement, semblant flotter au hasard, comme à l'agonie.
Il regarda le code défiler dans sa vision virtuelle, repéra les schémas de données et les asimotifs aberrants. Et soudain, il se rappela. Il avait déjà vu ce type de cryptage. C'était un peu plus de six mois auparavant, à bord d'un vieux Transistel maintenant disparu, non loin d'un trou noir portant le nom d'une divinité malfaisante de l'antiquité pré-impériale.
Le vide. Le noir, l'obscurité profonde et dévorante. Le froid. Le manque d'air. Jamais Djal n'avait encore ressenti le phénomène de transition en mode kernel aussi violemment. Sa première tentation fut de se déconnecter.
oO( Tu crois vraiment que le chauffage vient d'être coupé ? Et quel air crois-tu être en train de respirer ? )
Souvenir de son initiation au craquage en Simespace. Cpc64, l'analogue de son professeur virtuel qu'il ne connaissait que sous son pseudo d'Oniros, flottant dans le vide à côté de lui, l'avait regardé avec une ironie amusée, avant d'exécuter une vrille sur lui-même en lui faisant signe de le suivre.
Il se reprit et lança Zx01 plus profondément dans l'infocosme de l'implant mémoriel de son ami Manchu. Une lueur blafarde apparut à l'horizon digital, et soudain les colonnes de signes ésotériques qu'il avait vu un instant plus tôt sur le moniteur holovid explosèrent dans sa vision virtuelle, se ruant à sa rencontre comme des bancs de poissons vif-argent et l'évitant au dernier moment.
Zx01 accéléra, se lança à leur poursuite. Il lança son filet, un ensemble de requêtes à jointures multiples, qui se déploya dans une nuée de paillettes irisées. Une fois, deux fois, trois fois. Les flux de données apparemment pris de folie esquivaient chaque attaque avec une facilité déconcertante.
Il poussa l'accélération matérielle au maximum, se propulsa vers le fond, louvoyant entre les rubans de défense qui se tordaient mollement, fonçant droit sur l'un des canaux d'entrée-sortie où se croisaient les connexions entrantes et sortantes des flux digitaux qu'il essayait vainement de capturer. Il harponna un énorme ver de communication qui se trainait vers la porte logique qu'il essayait d'atteindre, se hissa à sa hauteur.
Le ver commença à tourner sur lui-même à l'approche du tunnel crypté, d'abord lentement, puis de plus en plus vite. Les crochets digitaux du harpon numérique de Zx01 lâchèrent prise, et la force centrifuge envoya valdinguer l'analogue de Djal au milieu d'une portion de code où les datagrammes ne bougeaient plus que faiblement, semblant flotter au hasard, comme à l'agonie.
Il regarda le code défiler dans sa vision virtuelle, repéra les schémas de données et les asimotifs aberrants. Et soudain, il se rappela. Il avait déjà vu ce type de cryptage. C'était un peu plus de six mois auparavant, à bord d'un vieux Transistel maintenant disparu, non loin d'un trou noir portant le nom d'une divinité malfaisante de l'antiquité pré-impériale.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)