2008-10-17, 08:54 PM
[Panneau]
Sémirande tomba dedans, à plein. Et elle fut terriblement gênée. Ce genre de manifestation d'amitié lui paraissait totalement déplacée. Pourquoi ? Avait-elle une si mauvaise opinion d'elle-même ? Peut-être. Son bras mécanique était visiblement d'occasion. C'était une structure de tubes métalliques disgracieux, la main était une sorte de juxtaposition de crochets, sans doute efficaces mais terriblement laids. Le métal était terni, couvert d'éraflures. Un truc de clodo. Elle fit un petit sourire à tout le monde sans trop regarder les gens dans les yeux, puis comme le font souvent ce genre de personnes confrontées à ces situations elle cacha sa gêne en se consacrant à Sorbier, et à Solène.
Le commandant Edelman surprit une discussion entre Madame et Kolène Espéréro. Ce dernier reprochait à sa patronne d'être trop permissive : "Mais enfin, tu leur laisse faire ce qu'ils veulent. Mais c'est toi la cliente, quand même." Madame haussa les épaules, indifférente aux reproches comme à la fête. Elle regardait visiblement quelque chose au-delà de tout ce et ceux qui l'entouraient.
Messieurs Lohnsöme et Arkalys entamèrent une conversation des plus passionnantes. Ils se jetaient des regards entendus en dévisageant leurs compagnons les uns après les autres.
Cyclamen fit voler doucement son Classe III dans la pièce, opacifiant et désopacifiant toute ou partie de la coque. Il eut du succès, et pas seulement auprès des enfants.
Monsieur Daykard alla de l'un à l'autre, puis regarda les enfants évoluer. Ils s'étaient métamorphosés. Où était passée leur gaucherie disgracieuse ? Naneth et Gil de Nançay lui tinrent compagnie.
Makzinéro et monsieur Fénilara étaient prêts à partir. Fénilara avait annoncé qu'il partait pour Triple Grâce, où il mettrait son talent au service de l'entreprise, maintenant autogérée, de Madame.
Le Guérisseur accompagna Makzinéro jusqu'au sas. Alors que Sandaahr Fénilara montait dans le Cobra, il présenta sa requête à l'étrange jeune femme. Elle le regarda longuement, et lui dit : "Un tout petit alors." et de présenter ses lèvres. Ce fut doux, si doux qu'il était tentant de s'y abandonner. Or il ne fallait pas, il le savait. Il fallait en revenir, parce que ... Parce que ... Parce que quoi, en fait ? Il ne pouvait rien lui arriver, à lui, un télépathe de talent ... C'était comme s'endormir, c'était comme allonger son corps meurtri dans une garvicouche moelleuse, c'était comme un doux orgasme.
Ce fut elle qui s'éloigna. "Je t'avais prévenu ..." lui dit-elle gentiment. Et elle partit sans un regard en arrière. Le prêtre se sentait vidé, vieilli, exsangue. Mais en regardant sa démarche si élégante, il eut envie de lui hurler de revenir. Il n'en eut pas la force. Un coin de son être, resté conscient, lui souffla la vérité : il venait de rencontre le Vampire des légendes. Et il y avait survécu.
Sa dernière pensée fut qu'elle portait la belle arme qu'il lui avait offerte. Il s'endormit sur place.
Il ne vit pas le Cobra décoller. Ni personne d'autre d'ailleurs. Même Madame non plus que M. Espéréro ne se dérangèrent pour le saluer.
Ce furent le soldat et le détective qui le trouvèrent ainsi, et le portèrent à sa cabine.
Sémirande tomba dedans, à plein. Et elle fut terriblement gênée. Ce genre de manifestation d'amitié lui paraissait totalement déplacée. Pourquoi ? Avait-elle une si mauvaise opinion d'elle-même ? Peut-être. Son bras mécanique était visiblement d'occasion. C'était une structure de tubes métalliques disgracieux, la main était une sorte de juxtaposition de crochets, sans doute efficaces mais terriblement laids. Le métal était terni, couvert d'éraflures. Un truc de clodo. Elle fit un petit sourire à tout le monde sans trop regarder les gens dans les yeux, puis comme le font souvent ce genre de personnes confrontées à ces situations elle cacha sa gêne en se consacrant à Sorbier, et à Solène.
Le commandant Edelman surprit une discussion entre Madame et Kolène Espéréro. Ce dernier reprochait à sa patronne d'être trop permissive : "Mais enfin, tu leur laisse faire ce qu'ils veulent. Mais c'est toi la cliente, quand même." Madame haussa les épaules, indifférente aux reproches comme à la fête. Elle regardait visiblement quelque chose au-delà de tout ce et ceux qui l'entouraient.
Messieurs Lohnsöme et Arkalys entamèrent une conversation des plus passionnantes. Ils se jetaient des regards entendus en dévisageant leurs compagnons les uns après les autres.
Cyclamen fit voler doucement son Classe III dans la pièce, opacifiant et désopacifiant toute ou partie de la coque. Il eut du succès, et pas seulement auprès des enfants.
Monsieur Daykard alla de l'un à l'autre, puis regarda les enfants évoluer. Ils s'étaient métamorphosés. Où était passée leur gaucherie disgracieuse ? Naneth et Gil de Nançay lui tinrent compagnie.
Makzinéro et monsieur Fénilara étaient prêts à partir. Fénilara avait annoncé qu'il partait pour Triple Grâce, où il mettrait son talent au service de l'entreprise, maintenant autogérée, de Madame.
Le Guérisseur accompagna Makzinéro jusqu'au sas. Alors que Sandaahr Fénilara montait dans le Cobra, il présenta sa requête à l'étrange jeune femme. Elle le regarda longuement, et lui dit : "Un tout petit alors." et de présenter ses lèvres. Ce fut doux, si doux qu'il était tentant de s'y abandonner. Or il ne fallait pas, il le savait. Il fallait en revenir, parce que ... Parce que ... Parce que quoi, en fait ? Il ne pouvait rien lui arriver, à lui, un télépathe de talent ... C'était comme s'endormir, c'était comme allonger son corps meurtri dans une garvicouche moelleuse, c'était comme un doux orgasme.
Ce fut elle qui s'éloigna. "Je t'avais prévenu ..." lui dit-elle gentiment. Et elle partit sans un regard en arrière. Le prêtre se sentait vidé, vieilli, exsangue. Mais en regardant sa démarche si élégante, il eut envie de lui hurler de revenir. Il n'en eut pas la force. Un coin de son être, resté conscient, lui souffla la vérité : il venait de rencontre le Vampire des légendes. Et il y avait survécu.
Sa dernière pensée fut qu'elle portait la belle arme qu'il lui avait offerte. Il s'endormit sur place.
Il ne vit pas le Cobra décoller. Ni personne d'autre d'ailleurs. Même Madame non plus que M. Espéréro ne se dérangèrent pour le saluer.
Ce furent le soldat et le détective qui le trouvèrent ainsi, et le portèrent à sa cabine.