2007-10-06, 03:06 PM
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Plusieurs réponses vinrent aux lèvres de Sémi, comme « Ca ne peut vraiment pas attendre demain ? » ou « Dites, vous savez que je viens de me taper une heure et demi de bulle et que j'arrive à la TSA ? » ou encore, moins avenante « Vous vous rendez-compte de ce que vous me demandez, là ? ».
Mais ces réponses, elle les ravala toutes. Certes, elle avait un peu « attrapé le cigare » depuis quelques temps ; mais pas trop quand même. Et puis, on ne traitait pas à la légère une telle demande, quand elle émanait d'un type qui, désintéressé, avait affronté à mains nues deux estafiers caparaçonnés du Pacte, au mépris de sa propre existence !
« Il me manœuvre que c'en est une honte » pensa-t-elle.
Sans couper son micro, elle s'adressa à la personne qui se tenait près d'elle : « Cela t’ennuie si on retourne dès ce soir à EM ? J’ai une urgence. » L'Etre dut répondre d'un signe, car Sémi, toujours sans couper la communication avec le Guérisseur, passa un autre appel : « Timothée ? Ici Sémirande Chalmak. Cela vous ennuierait-il si nous partions pour EM dès ce soir ? Bien ! Vous êtes adorable. Oui, faites. » Entre la perspective de passer la soirée à TSA Beach et la possibilité d'être à EM pour la fête de la Première Respiration, ledit Timothée, mécanicien à la TSA, dut vraiment être déchiré.
S'adressant de nouveau au Guérisseur : « Vous ètes où exactement ? Petit frêt ? J'arrive. Laissez-moi trente-sept minutes, je ne peux pas faire plus vite. »
La bulle de sport arriva à la TSA vingt minutes plus tard. Elle se dirigea droit au Méphisto, qui ouvrit son sas supérieur pour l'accueillir. Ses Varlets chauffaient déjà, et Chubby était opérationnel. Timothée était quelqu'un d'efficace. Dommage qu'il n'eut qu'un seul petit niveau en Moteurs Varlet. Mais pour ce vol atmosphérique, cela irait bien.
Bavardant avec la personne qui l'accompagnait, Sémirande se rendit à la passerelle, échangea un mot avec Timothée aux machines, demanda et obtint les autorisations nécessaires. En cinq minutes, tout fut en ordre.
Les deux lasers lourds du Méphisto se braquèrent vers le ciel et, divergés, lancèrent POUR LA DERNIERE FOIS leur faisceau vers la voute celeste maintenant noire ; antique procédure utilisée sur les terrains sommaires pour dire « Attention ! on part ».
Le vieil - et superbe - astronef fila droit vers le ciel. En quatre minutes, il avait atteint la haute atmosphère. D'une de ces accélérations fantastiques caractéristique des Varlets, il se positionna au-dessus d'Emporion Magna, et repiqua vers le sol. Il prit la place du Classe I que Khrys et Epstar avaient regardé décoller une heure et demi plus tôt.
Le sas s'ouvrit, la bulle en sortit, Timothée fila retrouver des copains, bref ...
Trente-sept minutes après sa conversation avec le Guérisseur, deux femmes entrèrent dans le hall du Petit Frêt de l'astroport d'Emporion Magna.
La première, petite, ronde, noire de peau, portait une robe à arceaux crème avec veste assortie sur une chemise à lacets dont le tissus brillait de mille feux. Elle avait renoncé à ses sempiternelles sandales au profit d'une paire de bottes de cuir rouge sombre du plus bel effet.
La seconde était une grande femme brune, blanche de peau, très altière. Elle était enroulée dans une fine cape bleue qui semblait à la fois voler autour d'elle et l'entourer intimement, masquant ses formes. Son visage de Madone arborait une expression de franche hilarité. Mais elle se corrigea bien vite et se tint derrière Sémirande quand celle-ci s'arrêta devant le groupe.
Sémi embrassa la scène de son regard qui ne s'arrêtait jamais, ou bien rarement ... Tiens, comme maintenant. Fixant le Guérisseur, elle demanda sur un ton très formel :
« Bonsoir, Mon Père. Que puis-je faire pour vous aider ? »
Plusieurs réponses vinrent aux lèvres de Sémi, comme « Ca ne peut vraiment pas attendre demain ? » ou « Dites, vous savez que je viens de me taper une heure et demi de bulle et que j'arrive à la TSA ? » ou encore, moins avenante « Vous vous rendez-compte de ce que vous me demandez, là ? ».
Mais ces réponses, elle les ravala toutes. Certes, elle avait un peu « attrapé le cigare » depuis quelques temps ; mais pas trop quand même. Et puis, on ne traitait pas à la légère une telle demande, quand elle émanait d'un type qui, désintéressé, avait affronté à mains nues deux estafiers caparaçonnés du Pacte, au mépris de sa propre existence !
« Il me manœuvre que c'en est une honte » pensa-t-elle.
Sans couper son micro, elle s'adressa à la personne qui se tenait près d'elle : « Cela t’ennuie si on retourne dès ce soir à EM ? J’ai une urgence. » L'Etre dut répondre d'un signe, car Sémi, toujours sans couper la communication avec le Guérisseur, passa un autre appel : « Timothée ? Ici Sémirande Chalmak. Cela vous ennuierait-il si nous partions pour EM dès ce soir ? Bien ! Vous êtes adorable. Oui, faites. » Entre la perspective de passer la soirée à TSA Beach et la possibilité d'être à EM pour la fête de la Première Respiration, ledit Timothée, mécanicien à la TSA, dut vraiment être déchiré.
S'adressant de nouveau au Guérisseur : « Vous ètes où exactement ? Petit frêt ? J'arrive. Laissez-moi trente-sept minutes, je ne peux pas faire plus vite. »
La bulle de sport arriva à la TSA vingt minutes plus tard. Elle se dirigea droit au Méphisto, qui ouvrit son sas supérieur pour l'accueillir. Ses Varlets chauffaient déjà, et Chubby était opérationnel. Timothée était quelqu'un d'efficace. Dommage qu'il n'eut qu'un seul petit niveau en Moteurs Varlet. Mais pour ce vol atmosphérique, cela irait bien.
Bavardant avec la personne qui l'accompagnait, Sémirande se rendit à la passerelle, échangea un mot avec Timothée aux machines, demanda et obtint les autorisations nécessaires. En cinq minutes, tout fut en ordre.
Les deux lasers lourds du Méphisto se braquèrent vers le ciel et, divergés, lancèrent POUR LA DERNIERE FOIS leur faisceau vers la voute celeste maintenant noire ; antique procédure utilisée sur les terrains sommaires pour dire « Attention ! on part ».
Le vieil - et superbe - astronef fila droit vers le ciel. En quatre minutes, il avait atteint la haute atmosphère. D'une de ces accélérations fantastiques caractéristique des Varlets, il se positionna au-dessus d'Emporion Magna, et repiqua vers le sol. Il prit la place du Classe I que Khrys et Epstar avaient regardé décoller une heure et demi plus tôt.
Le sas s'ouvrit, la bulle en sortit, Timothée fila retrouver des copains, bref ...
Trente-sept minutes après sa conversation avec le Guérisseur, deux femmes entrèrent dans le hall du Petit Frêt de l'astroport d'Emporion Magna.
La première, petite, ronde, noire de peau, portait une robe à arceaux crème avec veste assortie sur une chemise à lacets dont le tissus brillait de mille feux. Elle avait renoncé à ses sempiternelles sandales au profit d'une paire de bottes de cuir rouge sombre du plus bel effet.
La seconde était une grande femme brune, blanche de peau, très altière. Elle était enroulée dans une fine cape bleue qui semblait à la fois voler autour d'elle et l'entourer intimement, masquant ses formes. Son visage de Madone arborait une expression de franche hilarité. Mais elle se corrigea bien vite et se tint derrière Sémirande quand celle-ci s'arrêta devant le groupe.
Sémi embrassa la scène de son regard qui ne s'arrêtait jamais, ou bien rarement ... Tiens, comme maintenant. Fixant le Guérisseur, elle demanda sur un ton très formel :
« Bonsoir, Mon Père. Que puis-je faire pour vous aider ? »
Par notre sainte patronne Rosalia Goutte de pluie, je jure d'assurer la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie.