2006-10-07, 03:11 PM
L'évacuation opérée par Cédrante et Ariana Badlam est fort lente compte tenu de l'état de neurasthénie doublé de mauvaise volonté évidente des réfugiés. 5 mn pour "convaincre" chaque passager / 10 mn pour l'amener en le surveillant et pour certains en le soutenant (à deux) jusqu'au Mephisto = 15 mn par passager. Disons 60 passagers. 60 x 15 = 900 mn soit 15 heures de travail. Evidemment, on peut accélérer en s'y mettant à plus.
Chacun motivé par ses propres raisons, Khrys et Casey se mettent en chasse à l'intérieur du vaisseau en cours d'abandon. Guidés par Sémirande et ses sondes vers les soutes, ils sont aussi mis sur la voie d'une série de pièces situées au coeur de la structure habitable du Classe I et qui pourraient encore abriter des passagers, morts ou vifs.
Il est convenu de se séparer : Khrys ira voir la soute ou un petit chargement a été repéré, Casey, laser en main, s'occupera des salles inconnues.
Khrys entre dans la soute principale. Comme le reste du vaisseau, elle apparaît peu entretenue et singulièrement petite pour un vaisseau de cette taille. Malgré lui, Khrys calcule mentalement le seuil de rentabilité du Varlet et en a aussitôt un haut le coeur. L'impression négative se renforce lorsqu'il contacte que la plupart des conteneurs semblent contenir essentiellement de la nourriture basique du style ration de survie. Transporter une telle nourriture dans un tel vaisseau semble aberrant : à moins qu'elle ne soit entièrement destinée à nourrir les passagers. Dans ce cas, il y en a pour une très, très longue période.
Quelques conteneurs semblent différents. Khrys entreprend, avec une certaine avidité, d'en faire sauter les verrous pour en vérifier le contenu.
Des coquillages.
Khrys a envie d'ajouter : des putains de coquillages.
Des milliers et des milliers de coquillages. Des petits, des gros, des colorés, des nacrés... mais en tout cas des coquillages.
Pendant ce temps, Casey est arrivé au niveau des pièces restées mystérieuses malgré la coque désopacifiée et les sondeurs. Il faut dire que par leur position et la difficulté d'accès (il faut se taper une vraie enfilade de pièces : un sacré labyrinthe), elles semblent constituer un lieu spécial pour le vaisseau. L'impression est renforcée par la couleur d'un blanc éclatant des coursives jusqu'ici uniformément crasseuses.
Enfin, un portrait en noir et blanc, encadré soigneusement, en décore l'entrée. La photographie représente un homme d'un grand âge, le crane entièrement glabre mais encore beau avec son sourire plein de rides et ses yeux brillants. Sur le cadre, un nom : Carl VIGO.
Casey, le doigt sur la gâchette du laser, entre dans la première pièce : d'abord sombre, elle s'éclaire avec intensité dès que le navyborg y rentre. Casey ne peut s'empêcher de pointer son arme mais l'effet est visiblement automatique. Tout aussi automatique que la musique de fond qui petit à petit envahit l'environnement sonore. La musique est difficile à identifier mais il semble qu'il s'agisse de choeurs d'hommes accompagnés de quelque instrument électronique.
Maintenant que Casey s'est habitué à l'intensité lumineuse, la pièce lui apparaît immense par rapport aux cabines du reste du Zion : déserte, elle est seulement décorée de petites plaques d'un métal cuivré sur lesquels des numéros ont été gravés. Intrigué, Casey s'approche d'une de ses plaques. Aussitôt qu'il a touché l'une d'elles avec le bout de ses doigts, le son de la musique chorale diminue et laisse place à une voix féminine :
"Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules,
et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance."
Dans le même temps, les murs se couvrent de projections de textes défilants dans toutes les graphies et les langues usitées dans l'Univers. Grâce à la version en Univerlan, Casey se rend compte qu'il s'agit bien du même texte que celui prononcé par la voix et qui, lui aussi, continue à être psalmodié.
Que faîtes-vous ?
Chacun motivé par ses propres raisons, Khrys et Casey se mettent en chasse à l'intérieur du vaisseau en cours d'abandon. Guidés par Sémirande et ses sondes vers les soutes, ils sont aussi mis sur la voie d'une série de pièces situées au coeur de la structure habitable du Classe I et qui pourraient encore abriter des passagers, morts ou vifs.
Il est convenu de se séparer : Khrys ira voir la soute ou un petit chargement a été repéré, Casey, laser en main, s'occupera des salles inconnues.
Khrys entre dans la soute principale. Comme le reste du vaisseau, elle apparaît peu entretenue et singulièrement petite pour un vaisseau de cette taille. Malgré lui, Khrys calcule mentalement le seuil de rentabilité du Varlet et en a aussitôt un haut le coeur. L'impression négative se renforce lorsqu'il contacte que la plupart des conteneurs semblent contenir essentiellement de la nourriture basique du style ration de survie. Transporter une telle nourriture dans un tel vaisseau semble aberrant : à moins qu'elle ne soit entièrement destinée à nourrir les passagers. Dans ce cas, il y en a pour une très, très longue période.
Quelques conteneurs semblent différents. Khrys entreprend, avec une certaine avidité, d'en faire sauter les verrous pour en vérifier le contenu.
Des coquillages.
Khrys a envie d'ajouter : des putains de coquillages.
Des milliers et des milliers de coquillages. Des petits, des gros, des colorés, des nacrés... mais en tout cas des coquillages.
Pendant ce temps, Casey est arrivé au niveau des pièces restées mystérieuses malgré la coque désopacifiée et les sondeurs. Il faut dire que par leur position et la difficulté d'accès (il faut se taper une vraie enfilade de pièces : un sacré labyrinthe), elles semblent constituer un lieu spécial pour le vaisseau. L'impression est renforcée par la couleur d'un blanc éclatant des coursives jusqu'ici uniformément crasseuses.
Enfin, un portrait en noir et blanc, encadré soigneusement, en décore l'entrée. La photographie représente un homme d'un grand âge, le crane entièrement glabre mais encore beau avec son sourire plein de rides et ses yeux brillants. Sur le cadre, un nom : Carl VIGO.
Casey, le doigt sur la gâchette du laser, entre dans la première pièce : d'abord sombre, elle s'éclaire avec intensité dès que le navyborg y rentre. Casey ne peut s'empêcher de pointer son arme mais l'effet est visiblement automatique. Tout aussi automatique que la musique de fond qui petit à petit envahit l'environnement sonore. La musique est difficile à identifier mais il semble qu'il s'agisse de choeurs d'hommes accompagnés de quelque instrument électronique.
Maintenant que Casey s'est habitué à l'intensité lumineuse, la pièce lui apparaît immense par rapport aux cabines du reste du Zion : déserte, elle est seulement décorée de petites plaques d'un métal cuivré sur lesquels des numéros ont été gravés. Intrigué, Casey s'approche d'une de ses plaques. Aussitôt qu'il a touché l'une d'elles avec le bout de ses doigts, le son de la musique chorale diminue et laisse place à une voix féminine :
"Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules,
et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance."
Dans le même temps, les murs se couvrent de projections de textes défilants dans toutes les graphies et les langues usitées dans l'Univers. Grâce à la version en Univerlan, Casey se rend compte qu'il s'agit bien du même texte que celui prononcé par la voix et qui, lui aussi, continue à être psalmodié.
Que faîtes-vous ?