2011-07-30, 12:17 PM
Chacun regagna donc la chambre qui lui avait été affecté, profitant d’heures de sommeil trop chichement comptées.
Révèrent-ils ? Leur nuit fut-elle parcourue par l’ombre des k’r’ll qui filtrait des gorges noires de Sima, proclamant que l’hiver de leur temps avait glissé sur l’Empire ?
Le matin arriva et on entendit la nature s’étirer, gémir dans la journée nouvelle. La lumière artificielle se glissa sous la porte de leur conscience, porteuse d’un pli d’espoir et de renouveau.
Chacun réveillé à sa manière ils descendirent dans la grande salle ou leur ordonnance les attendait. Un vaste buffet avait été préparé à leur intention, chargé de mets exotiques, servis dans le service en vermeil d’apparat de la XIIIème flotte.
Les minutes s’écoulèrent en une lente procession pendant que l’un prenait du raktagino, que l’autre engloutissait un fruit provenant des serres du navire.
Dehors, un véhicule à sustentation les attendait. Sur son toit de petits oiseaux bruns, par bandes de quatre ou cinq voletaient, faisant des allers, des retours, à la recherche de recrues pour une migration inutile mais à laquelle leur instinct les poussait.
Ils quittèrent enfin la demeure, sans bagage, comme ils étaient venus.
Le petit véhicule s’ébranla, laissant derrière eux les moineaux qui du haut de leur branche salvatrice les observèrent d’un œil noir et luisant jusqu’à ce que la route les dérobe à leur regard.
Le trajet ne fut pas long, une dizaine de minutes. Le véhicule fonçait, empruntant la voie de communication réservée aux services d’urgence. Un sas, un contrôle, un tube de montée, ils arrivèrent devant le quartier réservé aux expériences scientifique du bord.
L’ordonnance les abandonna entre les mains d’un Karia dont la carapace s’ornait des insignes de la section recherche et armement et sont les antennes recourbées portaient les insignes de capitaine. Il cliqueta une invitation à le suivre et après une ultime vérification, un scan complet et une décontamination on leur permit de rentrer dans le cœur du laboratoire.
Ils empruntèrent une coursive, passant devant des portes verrouillées avant d’arriver sur les talons de leur chitineux guide dans une vaste salle.
Le laboratoire central, autour duquel rayonnait les couloirs menant aux diverses spécialités, chacun marqué d’un code de couleur.
C’était une salle blanche, immaculée, au plafond lointain sous lequel des logimecs aux fonctions inconnues s’agitaient comme les abeilles furieuses d’une ruche qu’on aurait renversée.
Ils se croisaient dans un ballet incessant, piquant par moment vers les êtres qui travaillaient autour de vastes paillasses, de projection holographique, de tables d’examens sur lesquelles gisaient des formecs démontés, leur apportant outils ou aide avant de remonter et de disparaître dans les structures en nid d’abeilles qui s’ouvraient sur le pourtour de la voûte.
L’amirale Ilisja avait troqué son uniforme pour une blouse réglementaire. Elle était en grande discussion avec un Ballik femelle, autour de l’agrandissement holographique d’une puce positronique. Elle leva les yeux en leur direction, hocha la tête pour signifier qu’elle els avait vu et termina son entretien, pointant à l’aide du doigt certains points qui s’illuminèrent dans la projection. Après avoir salué son interlocutrice elle se dirigea vers eux, leur tendant la main.
Bien dormi ? Prêt pour la réunion ? Elle-même semblait manquer de sommeil, ses traits commençaient à être tirés. Ils notèrent à ce moment que l’ensemble de l’équipe devait être dans le même état. La carapace du Karia était mate et la peau de la ballik secrétait par endroit un mucus jaunâtre indiquant une certaine fatigue.
Révèrent-ils ? Leur nuit fut-elle parcourue par l’ombre des k’r’ll qui filtrait des gorges noires de Sima, proclamant que l’hiver de leur temps avait glissé sur l’Empire ?
Le matin arriva et on entendit la nature s’étirer, gémir dans la journée nouvelle. La lumière artificielle se glissa sous la porte de leur conscience, porteuse d’un pli d’espoir et de renouveau.
Chacun réveillé à sa manière ils descendirent dans la grande salle ou leur ordonnance les attendait. Un vaste buffet avait été préparé à leur intention, chargé de mets exotiques, servis dans le service en vermeil d’apparat de la XIIIème flotte.
Les minutes s’écoulèrent en une lente procession pendant que l’un prenait du raktagino, que l’autre engloutissait un fruit provenant des serres du navire.
Dehors, un véhicule à sustentation les attendait. Sur son toit de petits oiseaux bruns, par bandes de quatre ou cinq voletaient, faisant des allers, des retours, à la recherche de recrues pour une migration inutile mais à laquelle leur instinct les poussait.
Ils quittèrent enfin la demeure, sans bagage, comme ils étaient venus.
Le petit véhicule s’ébranla, laissant derrière eux les moineaux qui du haut de leur branche salvatrice les observèrent d’un œil noir et luisant jusqu’à ce que la route les dérobe à leur regard.
Le trajet ne fut pas long, une dizaine de minutes. Le véhicule fonçait, empruntant la voie de communication réservée aux services d’urgence. Un sas, un contrôle, un tube de montée, ils arrivèrent devant le quartier réservé aux expériences scientifique du bord.
L’ordonnance les abandonna entre les mains d’un Karia dont la carapace s’ornait des insignes de la section recherche et armement et sont les antennes recourbées portaient les insignes de capitaine. Il cliqueta une invitation à le suivre et après une ultime vérification, un scan complet et une décontamination on leur permit de rentrer dans le cœur du laboratoire.
Ils empruntèrent une coursive, passant devant des portes verrouillées avant d’arriver sur les talons de leur chitineux guide dans une vaste salle.
Le laboratoire central, autour duquel rayonnait les couloirs menant aux diverses spécialités, chacun marqué d’un code de couleur.
C’était une salle blanche, immaculée, au plafond lointain sous lequel des logimecs aux fonctions inconnues s’agitaient comme les abeilles furieuses d’une ruche qu’on aurait renversée.
Ils se croisaient dans un ballet incessant, piquant par moment vers les êtres qui travaillaient autour de vastes paillasses, de projection holographique, de tables d’examens sur lesquelles gisaient des formecs démontés, leur apportant outils ou aide avant de remonter et de disparaître dans les structures en nid d’abeilles qui s’ouvraient sur le pourtour de la voûte.
L’amirale Ilisja avait troqué son uniforme pour une blouse réglementaire. Elle était en grande discussion avec un Ballik femelle, autour de l’agrandissement holographique d’une puce positronique. Elle leva les yeux en leur direction, hocha la tête pour signifier qu’elle els avait vu et termina son entretien, pointant à l’aide du doigt certains points qui s’illuminèrent dans la projection. Après avoir salué son interlocutrice elle se dirigea vers eux, leur tendant la main.
Bien dormi ? Prêt pour la réunion ? Elle-même semblait manquer de sommeil, ses traits commençaient à être tirés. Ils notèrent à ce moment que l’ensemble de l’équipe devait être dans le même état. La carapace du Karia était mate et la peau de la ballik secrétait par endroit un mucus jaunâtre indiquant une certaine fatigue.