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En route vers l'espace Kiffish
#72
L’enseigne, son devoir accomplit, revint sur la passerelle du Méphisto et patienta le temps que tout le monde soit prêt.

Il fut convenu avec les mécaniciens de bord, qu’ainsi qu’à l’escale au port des ombres ils resteraient à bord pour superviser la réparation exhaustive du transistel. D’abord réticent l’ingénieur se laissa fléchir, se rendant vite compte que les deux panzanopèdes disposaient d’une connaissance « intime » du navire qui serait un gain de temps précieux pour son équipe.

Lorsque Gurvan lui parla de la cryo-crypte il plissa les yeux. Dure traversée pas vrai ? Nous aussi on a perdu du monde. De braves petits gars et donzelles. On fera les comptes plus tard, lorsque l’on aura présenté la note à ces saletés. Il haussa les épaules. On pleurera plus tard, quand on pourra se le permettre.

Les gars, c’est pas que je vous chasse, mais plus vite vous serez plus dans mes pattes, plus vite je pourrais bosser et plus vite j’aurais terminé. Si on a le temps je ferais quelques upgrades.

Zou : filez !
L'injonction fut atténuée par son sourire bon enfant.

Le lieutenant Jimtal les accompagna, réquisitionnant un petit utilitaire modulable à effet de sol permettant de transporter dans les interminables coursives du Lehouine, personnel et matériel.

Confortablement installés ils filèrent sur la piste aménagé à cet effet en direction des ponts supérieurs, au cœur du porte varlets. Ils croisèrent de nombreux marins, officiers, officiers mariniers qui vaquaient à leurs occupations. La tension était palpable, se trahissant dans les gestes, les regards. Mais chacun accomplissait sa tache avec une rigueur toute militaire.

Une anomalie les perturba néanmoins. Alors qu’ils arrivaient à un sas sécurisé ils notèrent qu’une équipe de technicien était à l’œuvre sur les batteries anti abordage. Les tourelles de lasers lourds dissimulées dans les parois avaient été sorties et étaient en train de … D’être déconnectées du circuit d’alimentation primaire et secondaire ? Bizarre.

Pas le temps d’observer, le glisseur les amena devant un quartier d’habitation destiné aux officiers supérieurs avant de bifurquer dans un couloir plus petit. Après un contrôle effectué par une section de soldats de la division intervention pénétrèrent sous un vaste dôme, visiblement l’arboretum servant de serre d’étude botanique aux scientifiques de l’Odin.

Les projections holographiques en trompe l’œil donnaient l’impression qu’ils se trouvaient dans une vaste vallée au fond de laquelle coulait une rivière qui prenait naissance au pied d’une cascade. Sur une piste forestière ils se dirigèrent en direction d’une maison semi-troglodyte dont le fronton s’ornait d’une vaste varangue ombragée.

L’air bruissait de vie, d’oiseaux, d’insectes, qui provenaient de plusieurs dizaines de planètes. Les faire cohabiter devait donner pas mal de boulot aux botanistes qu’ils virent brièvement au loin, entre deux trouées d’arbres, en train de s’escrimer avec l’aide d’un formec à déplacer un érable à poivre de Mandrake.

Le glisseur s’arrêta, faisant crisser les graviers ornementaux lorsque qu’il descendit doucement à leur contact, moteur coupé.

L’enseigne leur fit l’honneur de la visite : c’était un pavillon destiné à l’amiral ou à ses invités de marque, où le service était assuré par une petite armée de logimecs. Des murs aux teintes ocre veinés de rouge, un parquet de bois ciré, de vastes cheminés pour l’instant éteintes, une salle à manger de la taille d’un cœur de cathédrale sur laquelle s’ouvraient les chambres qui avaient toutes vue sur la vallée. Le tout avec les derniers développements de la technologie NT6.

L’enseigne les informa qu’il resterait avec eux et disposait d’un petit bureau au rez-de- chaussée où ils pourraient le trouver en cas de besoin. Pour l’instant ils avaient quartier libre : l’amiral était en réunion et ne les recevrait que plus tard. Il leur conseilla, s’ils le souhaitaient, de se rendre à la cascade : un bassin avait été creusé à son pied qui permettait de nager en toute quiétude. Il leur demandait instamment par contre de ne pas échanger d’informations avec les autres membres d’équipage qu’ils seraient amenés à rencontrer.

Il les laissa ensuite prendre possession de leurs chambres dont chacune avait un décor différent.
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