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Estébois
Ils restèrent un long moment seuls.

Ils entendaient de là où ils étaient le remue-ménage à bord du navire, ordres hurlés, coups de sifflets modulés, chocs répétés mystérieux, vrombissements des canots.

Les minutes s’écoulaient, devenant une heure, le steward leur avait apporté des sandwicht ainsi que quelques bouteilles de bière légère… Ils entendirent soudain le bruit des treuils à vapeur remontant les ancres, accompagné par la vibration des hélices : par les hublots ils virent qu’ils faisaient route vers la ville, descendant le fleuve à vitesse réduite.

Ils accostèrent enfin, au terme de manœuvres qui les amenèrent progressivement le long du quai.

Lorimo vint les chercher. Il tenait à la main la civière NT6+ repliée. Il la leur tendit.
Grace à ça il a survécu. L’hôpital central s’occupera de lui maintenant.Il les raccompagna à l’échelle de coupée. Il leur désigna celle-ci : Vous êtes maintenant libre, sauf hasard extraordinaire nous ne devrions plus nous rencontrer. J’ai donné l’ordre de reprendre le chargement de votre navire et de lever toute restriction à votre circulation.

Et ... il semblait que ces mots sortaient avec difficulté ... Merci de votre aide.

Il les salua de la tête avant de faire demi-tour rentrant dans les entrailles de la canonnière. Ils étaient libres. Un message des mécaniciens restés à bord confirma les assertions de Lorimo, le plein avait repris et la surveillance du Méphisto avait cessée.
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