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Estébois
Gurvan alluma le phare holographique qui faisait partie intégrante de la combinaison énergétique. Le champ de force se nimba de lumière de l’intérieur vers l’extérieur. Pratique pour se signaler dans le vide spatial, la lumière lui permit de se faire une idée de ce qui se passait. Il flottait dans un nuage de particules marron qui réfléchissaient la lumière, limitant sa vision. Il vit un morceau de filet dans son champ de vision : de grosse mailles couvertes d’algues encore tendues par des boules de verre soufflées. Un morceau de filet accroché à un tronc d’arbre qui avait coulé là et qui avait été abandonné par les pécheurs.

Il y était entré à fond, le filet s’était replié sur lui avant, dans un mouvement de balancier autour du tronc d’arbre, de le précipiter dans la vase. Il tira pour voir … Il était bien emberlificoté. De sa main libre il récupéra son couteau de ranger et calmement, maille après maille, il se libéra, la vibrolame d’une caresse tranchant net les torons.

Il avait perdu deux minutes ... Il fonça de rechef, laissant ses lumières allumées : impossible vu la profondeur qu’on le repère, et même s’il ne voyait qu’à un petit mètre devant lui, ça lui permettrait d’éviter un nouveau filet ou au moins de couper la ceinture de vol à temps.

Il arriva enfin sous la barque motorisée qu’il poursuivait. Il ne la voyait pas : il était à six mètres sous celle-ci, mais il percevait les vibrations basse pression de son moteur et le bruit caractéristique de l’hélice qui brassait l’eau.


[Djal – Khaadaric]

Djal s’était branché sur les communications de l’ennemi, se basant pour ce faire sur les fréquences qu’avait été repérées par Aragorn plus tôt. Il n’était pas parvenu à capter les fréquences des détonateurs, si tenté que l’artificier utilise cette méthode de déclenchement.

Même sur la fréquence qu’il contrôlait c’était le calme plat : visiblement ils gardaient le silence.

Il était en train d’essayer de convaincre le pilote du bateau taxi de ne pas tenir compte de la personne évanouie dans le fond de son navire et de son passager qui était allé faire trempette quand il sursauta : un message court, audio uniquement, dans la langue codée dont ils avaient déjà brisé le chiffre : Explosifs placés sur le navire. Je m’occupe du barrage. Veilleur, rendez-compte.

Khaadaric était sur le point de s’envoler en direction du barrage quand il entendit d’une oreille ce message. Il tourna la tête : la sentinelle avait visiblement une radio accrochée à sa ceinture et elle venait de cracher ce message.
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