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Estébois
La clochette de verre sonna à l’ouverture de la porte, signalant l’entrée de nouveaux visiteurs dans l’échoppe du libraire.

La sortie de leur hostellerie ne s’était pas faite sans mal.

Khaadaric était descendu dans le hall du poulenet fougueux. Le prétexte était de commander quelques boissons, nourritures, mais c’était surtout pour faire un tour d’horizon histoire de repérer leurs « protecteurs » ou une éventuelle menace.

Au pied de l’escalier il avait balayé la salle du regard, ses yeux artificiels perçant sans peine la pré-ombre, enregistrant chaque détail. A cette heure précoce la salle était occupée par des travailleurs qui prenaient leur petit déjeuner. Les habitudes culinaires étaient à la soupe de poisson épicée, dans lequel on trempait un pain noir le tout étant accompagné de bière brune et tiède. Peu de personnes tiraient sur la traditionnelle pipe à eau en regard de l’heure matinale. Ca coupait sans doute trop les jambes.

Il s’était accoudé au bar, le grand miroir d’étain légèrement incliné lui envoyant son reflet abrupt, mais aussi l’image de ce qui se passait derrière lui. Il passa sa commande à l’aubergiste, un homme sec aux cheveux roux dont les mèches dépassaient de son bonnet de cuir et dont le visage se barrait de bacchantes acajou.

Il attendait sa commande quand un homme, brun, aux vêtements d’ouvriers, à la large cape de laine grise s’accouda non loin : il commanda une tisane d’algues saupoudrée de poudre de lichen sucrée et glissa au soldat une fois l’aubergiste éloigné au passe menant à la cuisine : Salut. Restez dans votre chambre, on est en train de mettre en place le dispositif de protection. Si vous devez sortir, descendez ici et commandez quelque chose à boire : on prendra contact avec vous comme maintenant et vous nous indiquerez votre lieu de destination. En cas de doute cherchez sur nos vêtements un rapiéçage de fil jaune. Il caressa distraitement le reflet de sa cape : effectivement l’on avait ravaudé celle-ci avec du fil couleur bouton d’or.

L’homme avait fait un bel effort de ventriloquie : à aucun moment il n’avait vu bouger ses lèvres. L’homme récupéra sa tasse et retourna s’assoir laissant Khaadaric prendre livraison du grand plateau de bois laqué et remonter en chambre.
Djal, aidé par monsieur Baser, passa au peigne fin leur chambrée, s’assurant que nulle caméra, micro ou autre système de surveillance n’allait faire voler leur projet en éclat.

Rassuré ils libérèrent leur prisonnier. Celui-ci était soigné, mais n’avait pas encore récupéré son bras : une motivation supplémentaire pour s’assurer de sa loyauté ? De toute façon celui-ci n’était pas encore prêt quand ils avaient quitté leur navire.

Il y eut une courte discussion avec celui-ci. Il souhaitait une arme, ne serait-ce qu’une dague, ce qu’on lui refusa. Il fut convenu qu’il resterait sous la protection rapprochée de Khaadaric, qui resterait à tout moment à portée de vue.
Il fallut sortir discrètement.

Khaadaric, encore lui, redescendit. Il passa par les cuisines, coupant court aux protestations par un regard digne d’un inspecteur de la psypol interrogeant un hérétique de l’Infernal Systématique*.

Sur le quai de chargement, situé à l’arrière de l’hostellerie il repéra un pécheur du dimanche qui, assis sur une bitte d’amarrage semblait taquiner le goujon. Le fil jaune dont le revers de casquette s’ornait lui permit de douter du type de poisson qu’il tentait de prendre. De toute évidence c’était le gros qu’il espérait capturer. Le soldat d’un pas badin s’approcha [alors ça mord ?]. Il détourna suffisamment l’attention du pandore pour permettre à ses petits amis de prendre discrètement la poudre d’escampette, à l’exception notable de Khrys dont on avait convenu qu’il resterait en place le temps de donner le change tant à leur service de surveillance qu’à d’éventuels assassins.

Khaadaric, son devoir accomplit rentra à l’intérieur et activa son champ de furtivité. Il passa par un balcon, activa sa ceinture de vol et d’un coup de talon fit un saut au dessus des toitures. Il repéra sur le toit faisant face à leur chambre deux ramoneurs, occupés à chasser la suie des cheminées. Ils travaillaient lentement. Un zoom lui confirma qu’eux aussi faisaient partie du dispositif de surveillance.

Il rejoignit ses compagnons habillés de pied en cape à la mode de la cité qui l’attendaient dans une ruelle proche.
Il ne leur restait plus qu’à ce rendre à la librairie. Ils arrivèrent devant celle-ci. C’était une boutique étroite aux dimensions réduites dont la devanture de bois aux fenêtres vitraux aux verres colorés grossiers masquait ce qui se passait à l’intérieur.

La clochette de verre sonna à l’ouverture de la porte, signalant l’entrée de nouveaux visiteurs dans l’échoppe du libraire.

Qui rentre ? Qui fait quoi ?

*Je sais ce que tu te demandes Ponk **, est-ce que j’ai utilisé toutes mes réserves mentales ou pas ? J’avoue que dans tout ce bordel je n’ai pas fait trop attention, mais tu devrais plutôt te demander : est-ce que je tente ma chance ou pas ? Alors Ponk ?
** Ponk, croyant de la lumière intérieure, généralement intoxiqué au dernier degré, pensant que le futur est une illusion impériale, que l’anarchie doit dominer l’Empire et que l’Empereur n’est pas humain.


// J'me sent un peu seul en ce moment.
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