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Estébois
… Monsieur Baser avait finit de marchander avec leur jeune guide : des pièces de bronzes étaient passées de main en main, à la satisfaction apparente de chacun des parties.

Monsieur Baser, s’était ensuite accoudé au garde-corps du pont, leur tournant le dos, attendant qu’ils aient fini de décider à quelle sauce le pauvre Djal, agneau sacrificiel tué sur l’autel de la méfiance, allait être mangé.

Il humait l’air de ce monde qui lui était inconnu, observant de ses yeux mi-clos les navires qui passaient, les oiseaux portés par la brise qui guettaient les pécheurs, à l’affut d’entrailles ou d’une opportunité quelconque.

Au bout d’un moment, la réunion improvisée de 4/6 ième de l’assemblée générale se terminant, il revint vers eux, tout en s’allumant une cigarette.

Il leur demanda à quelle conclusion ils étaient parvenus. Djal était à ses cotés.

Il écouta leur réponse sans faire de commentaire. Il inclina la tête en direction de la ville toute proche.

Pouvons-nous y aller ? A la question de Gurvan il répondit, devançant Meldior. Je crois avoir trouvé une hostellerie tout à fait convenable compte tenu des conditions de confort locales. Le palais Ghalaveri. C’est bien cela Meldior ?

Le pont suspendu paru moins long à ceux qui l’avaient déjà emprunté. Sous le soleil la ville semblait plus accueillante, moins oppressante que noyée dans le brouillard matinal. Ce qui ne changeait pas, malgré une température un peu plus clémente, c’était l’humidité omni présente, le parfum feu de bois et les sollicitations régulières des marchands. Ces derniers installés au pied de leur maison empiétaient parfois largement sur les passerelles de bois servant de trottoir suspendus. Ils réduisaient d’autant l’espace réservé aux piétons, aux charrettes à bras et à des animaux de bas bipèdes.

Interrogé Meldior répondit : Ce sont des Klimpos, on les élève dans les mangroves. Ils sont végétariens et on leur coupe leur ergot nuptial afin qu’ils ne se battent pas. Ils sont très bêtes, mais bien pratique pour porter des charges lourdes.

L’animal en question était une sorte d’échassier reptilien dont le long cou se terminait par une collerette sensitive. Il n’y avait pas de bouche sur cette tête. C’était juste des organes de vue, d’ouïe, d’odorat qui évoquaient des plumes colorées. La « bouche », un bec plat, situé sur le poitrail était entouré de quatre courtes pattes ravisseuses.

Les bêtes étaient souvent lourdement chargées, mais elles servaient parfois de monture comme ils purent s’en rendre compte en voyant passer en contrebas une gabare chargées de soldats et de klimpos de monte.

Sur les conseils de Meldior ils s’arrêtèrent dans une boutique locale : même s’ils ne s’habillaient pas à la mode locale, il leur fallait impérativement un chapeau. A la réflexion c’était exacte : tous les habitants de la cité lacustre qu’ils avaient croisé portait un couvre chef. Cela allait du béret, au chapeau à plume en passant par la simple calotte. C’était une simple forme de politesse.

Quel chapeau choisissez-vous ?
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