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Estébois
#58
Le légat regarda Sémirande échanger quelques mots avec Gurvan avant de sortir de son bureau sans plus de cérémonie.

... Il eut l'air légèrement déconcerté.

Levant une main, il coupa le flot de parole de Khrys qui continuait, telle une comète vagabonde sur sa lancée.

Je vous prie de m'excuser commandant ? Sagit-il d'une coutume impériale de considérer ses hôtes comme un élément d'ameublement ? Avant que Gurvan n'ait eut le temps de répondre il soupira. Qu'importe.

Il revint au marchand.

Monsieur Edelman, je ne suis pas certain de devoir faire droit à votre demande. Comprenez : nous n'accordons nos licences commerciales qu'aux navires dont l'activité commerciale s'inscrit dans le cadre du développement à long terme de notre cité.

La dite activité doit être récurrente, basée sur la durée et la confiance réciproque. Sur le profit de part et d'autre bien entendu.

Or vous n'êtes qu'un navire de passage.

Je n'ignore pas les difficultés auxquelles les navires actuellement à quai se trouvent confrontés. Et je n'ignore pas non plus la situation au delà de notre espace qui a conduit à ces difficultés.



Il leva un doigt.

Mais ... Si je pense à l'intérêt de notre république c'est aussi parce que je songe à l'intérêt de mes enfants et petits enfants. Il est temps que cette planète abandonne les querelles passées, s’ouvre sur l’extérieur, que nos descendants aient accès à l’éducation galactique.


Il secoua la tête.

Hélas les voyages sont tellement chers. Et les frais de scolarité pour les étudiants étranger tellement hors de prix pour nous qui ne disposons de ci-peu de devises étrangères. Si je vous disais que ce matin encore je m’interrogeais sur la somme nécessaire à envoyer ma petite fille faire ses études dans l’université de Prospéro. C’est une préoccupation pour moi qui occupe une grande partie de mes pensées actuellement. Comment vais-je pouvoir réunir une somme de … 200.000 crédits ?


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Pendant ce temps Sémirande était sorti. Elle retrouva la petite galerie commerciale, presque déserte. Les soldats républicains étaient partis, elle était la seule cliente du petit établissement de restauration qui occupait le rez-de-chaussée de l’unique hôtel de la ruelle.

De petites tables de bois marqueté étaient disposées sous des arches de bois sculptées sous lesquelles pendaient des lampes à huile allumées. Des illusions holographiques sans le moindre doute.

A peine installées un homme, vêtu d’une blouse, d’un bonnet blanc au sommet rabattu sur l’oreille droite et doté d’une énorme moustache noire sorti de derrière son comptoir. Il s’approcha, posa à coté d’elle un narguilé a double niveau de verre émaillé dont la veilleuse au gaz était déjà allumé. Il entreprit ensuite de lui proposer les diverses boissons que son estaminet pouvait proposer.

Il s’agissait uniquement de produits naturels, importés de Paraji, visiblement pour les faire connaître aux voyageurs de passage. Elle se pencha sur la carte.

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Quant à Khaadaric il guettait le secrétaire afin d’avoir une excuse pour se sortir de ce guêpier. Et il ne se montrait pas le bougre. Allait-il renverser sa tasse ? Prétexter un malaise ? Se mettre en quête des toilettes ?

Pour l’instant il se contenta de lever les yeux au ciel … se retenant de siffloter la marche de la XI ème légion d’Intervention. A travers la verrière le cyclone qu’ils avaient vu à leur approche continuait de s’enrouler dans l’atmosphère de la planète. Un orage était en formation un peu plus loin, dans la partie obscure, plongée dans la nuit. Il y devinait les éclairs, minces étincelles de lumière.

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