2010-08-02, 02:47 PM
[Curiosité réfrénée]
Orlando fascinait mademoiselle Chalmak. Il aurait passé le test de Türing haut la main. Elle savait bien sur que ces créatures pouvaient redevenir machines sur des stimuli simples : parole, code radio, code couleur... les possibilités étaient vastes. Cela faisait dire aux partisans de la supériorité du biologique "pur" sur l'artificiel en matière d'intelligence que le robot (ou l'androïde...) n'étaient ou ne seraient jamais que des outils améliorés. Le fait que l'Infi ait refusé l'accès à la Perception aux artificiels avait conforté les "naturalistes" dans leur position. Pensaient-ils que la bataille était terminée ? Sans doute !
Mais si on y réfléchissait bien, les Etres biologiques "purs" ne réagissaient-ils pas également de la façon que l'on voulait, pour peu que l'on actionnât les bonnes ficelles ? Etait-on tous des pantins ?
Orlando "pensait"-il, violant ainsi les principes édictés dans l'urgence par une Isabelle IV pressée par la nécessité ? Ou bien imitait-il ce processus ? Elle mourait de lui poser mille questions : éprouvait-il la douleur ? Avait-il des préférences parmi les humains qu'il fréquentait ? Avait-il des aspirations ? Ou plus prosaïquement : quelle était sa masse ? Son autonomie énergétique ?
Evidemment, elle s'en abstint. C'eût été discourtois envers madame Hunt. D'ailleurs, à propos de la lt commander... Tout en discutant avec elle de choses et d'autres, et en s'en tenant scrupuleusement à la règle de ne point aborder certaines questions, mademoiselle Chalmak se demanda quel genre de vie avait cette femme. Elle était isolée de par ses fonctions, et le semblait tout autant dans le privé. Elle s'était "louée" un compagnon de luxe, ce qui semblait vouloir dire qu'elle n'en avait pas "en vrai". D'ailleurs, avait le comportement de quelqu'un qui ne croyait pas en son avenir, claquant son fric dès qu'elle l'avait en compte. Mais de cela non plus elle ne parla pas. Ca ne la regardait d'ailleurs pas.
"Et vous n'avez jamais été tentée de prendre un billet pour Caliban pour voir comment c'est ? C'est à 800, d'accord, mais ça se fait ? A moins que la raison n'en soit légale ?"
Elle ne parla de l'enseigne Detlef qu'à la fin du repas, quand Orlando se fut éloigné pour les laisser prendre congé. "Comment va-t-il ? Mon offre tient toujours, vous savez. S'il est sans boulot, je le prends. Quoiqu'il ne peut peut-être plus me piffer." Elle la quitta sur ces mots : "La prochaine fois, c'est pour nous."
En attendant leur module, elle avisa la "borne de paris instantanés", pointa l'index gauche dessus et fit : "Pan ! Je déteste ces engins. Prendre son pied en jouant du fric est méprisable. Il y a tant à faire par ailleurs. S'instruire. Voyager. Acheter des fringues." Elle n'avait pas touché aux drogues, mais bu un peu de vin et désactivé le filtrage de l'alcool. Cela passerait vite.
"Il faut que je passe à l'hôtel me changer et prendre mon pétard et mon poignard. Je pense que cet établissement Corsaire ne diffère pas des autres : quartier mal famé, ambiance chaude et virile, nénettes hargneuses à l'encontre des nouvelles venues et bagarres vers 0032. Pour ma part, je m'attends à un bizutage en règle. Pfff."
Elle regardait vers le ciel, la cité qui brillait au zénith, en grillant une bonne cigarette garantie sans aucun stupéfiant.
Edit : terme souligné
Orlando fascinait mademoiselle Chalmak. Il aurait passé le test de Türing haut la main. Elle savait bien sur que ces créatures pouvaient redevenir machines sur des stimuli simples : parole, code radio, code couleur... les possibilités étaient vastes. Cela faisait dire aux partisans de la supériorité du biologique "pur" sur l'artificiel en matière d'intelligence que le robot (ou l'androïde...) n'étaient ou ne seraient jamais que des outils améliorés. Le fait que l'Infi ait refusé l'accès à la Perception aux artificiels avait conforté les "naturalistes" dans leur position. Pensaient-ils que la bataille était terminée ? Sans doute !
Mais si on y réfléchissait bien, les Etres biologiques "purs" ne réagissaient-ils pas également de la façon que l'on voulait, pour peu que l'on actionnât les bonnes ficelles ? Etait-on tous des pantins ?
Orlando "pensait"-il, violant ainsi les principes édictés dans l'urgence par une Isabelle IV pressée par la nécessité ? Ou bien imitait-il ce processus ? Elle mourait de lui poser mille questions : éprouvait-il la douleur ? Avait-il des préférences parmi les humains qu'il fréquentait ? Avait-il des aspirations ? Ou plus prosaïquement : quelle était sa masse ? Son autonomie énergétique ?
Evidemment, elle s'en abstint. C'eût été discourtois envers madame Hunt. D'ailleurs, à propos de la lt commander... Tout en discutant avec elle de choses et d'autres, et en s'en tenant scrupuleusement à la règle de ne point aborder certaines questions, mademoiselle Chalmak se demanda quel genre de vie avait cette femme. Elle était isolée de par ses fonctions, et le semblait tout autant dans le privé. Elle s'était "louée" un compagnon de luxe, ce qui semblait vouloir dire qu'elle n'en avait pas "en vrai". D'ailleurs, avait le comportement de quelqu'un qui ne croyait pas en son avenir, claquant son fric dès qu'elle l'avait en compte. Mais de cela non plus elle ne parla pas. Ca ne la regardait d'ailleurs pas.
"Et vous n'avez jamais été tentée de prendre un billet pour Caliban pour voir comment c'est ? C'est à 800, d'accord, mais ça se fait ? A moins que la raison n'en soit légale ?"
Elle ne parla de l'enseigne Detlef qu'à la fin du repas, quand Orlando se fut éloigné pour les laisser prendre congé. "Comment va-t-il ? Mon offre tient toujours, vous savez. S'il est sans boulot, je le prends. Quoiqu'il ne peut peut-être plus me piffer." Elle la quitta sur ces mots : "La prochaine fois, c'est pour nous."
En attendant leur module, elle avisa la "borne de paris instantanés", pointa l'index gauche dessus et fit : "Pan ! Je déteste ces engins. Prendre son pied en jouant du fric est méprisable. Il y a tant à faire par ailleurs. S'instruire. Voyager. Acheter des fringues." Elle n'avait pas touché aux drogues, mais bu un peu de vin et désactivé le filtrage de l'alcool. Cela passerait vite.
"Il faut que je passe à l'hôtel me changer et prendre mon pétard et mon poignard. Je pense que cet établissement Corsaire ne diffère pas des autres : quartier mal famé, ambiance chaude et virile, nénettes hargneuses à l'encontre des nouvelles venues et bagarres vers 0032. Pour ma part, je m'attends à un bizutage en règle. Pfff."
Elle regardait vers le ciel, la cité qui brillait au zénith, en grillant une bonne cigarette garantie sans aucun stupéfiant.
Edit : terme souligné