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mange-poussières
#11
Perso je vote pour la seconde option ;-) (vieux singe, grimaces, apprentissage ... tout ça, tout ça)
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#12
J'aime bien la deuxième solution aussi.
Loin au-dessus de la Lune
La planète Terre est bleue
Et il n'y a rien que je puisse y faire.
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#13
Cool. Je reformule pour coller à l'Encyclopédie :

Dès les années 2500, fut mis au point le statoréacteur à énergie du point zéro, popularisé sous le nom de poussée quantique. Le système était capable de capter l'énergie de fluctuation des quanta dans le vide spatial lui-même, et de l'utiliser pour la propulsion d'un vaisseau. Il ne nécessitait l'emport d'aucune masse de réaction et permettait en théorie d'accélérer jusqu'à des vitesse proches de celle de la lumière. Dans la pratique, des problèmes se posaient bien avant cette limite : la résistance du milieu spatial nécessitait l'installation d'un bouclier ablatif à l'avant du vaisseau, afin de protéger ce dernier des frottements contre les atomes et poussières interstellaires. Les premiers astronefs d'exploration à poussée quantique lancés vers les étoiles utilisaient des boucliers de glace d'eau, mais l'abrasion rapide de ceux-ci limitait leur vitesse à 0,2c et leur rayon d'action à quelques dizaines d'années-lumière au maximum. Certaines missions faisaient escale dans des systèmes riches en glace pour reconstituer leur bouclier, mais la logistique nécessaire était très lourde.

Une solution alternative fut mise au point vers 2700. Plutôt que d'utiliser un bouclier ablatif physique et de le laisser se désagréger au fur et à mesure de la progression du navire, un "rateau" immatériel était chargé de détourner les poussières rencontrées sur le chemin et de les repousser vers l'arrière. Un gigantesque laser était braqué vers l’Espace devant le navire. Concentré tout d’abord, il finissait par diverger quelque peu. Noyé dans le pinceau du laser, un champ électromagnétique, ou plus exactement, magnétohydrodynamique. Polarisant les poussières interstellaires devant lui, le laser rendait ainsi possible leur déviation de la trajectoire du navire en suivant les lignes de force du déflecteur. Les vaisseaux quantiques utilisant ce type de bouclier pouvaient désormais accélérer presque indéfiniment et leur rayon d'action était virtuellement illimité. Ils furent appelés "mange-poussières".

La masse d’un mange-poussières excédait rarement deux millions de tonnes. Il était composé de quatre parties :
  • Le Déflecteur avait la forme d’un cylindre aplati. Situé tout à fait à l’avant, il avait un diamètre démesuré par rapport au reste du vaisseau, au minimum dix fois plus large. Là étaient montés le laser et le champ de force magnétohydrodynamique. En pleine extension, ce dernier couvrait un volume d'Espace équivalent à une planète de petite taille, soit environ six mille kilomètres de diamètre.
  • Le Module habitable, où prenaient place l’équipage, les passagers, les systèmes de pilotage, les navettes et la cargaison. Cette partie du vaisseau comportait des sections rotatives permettant de simuler la gravité par force centrifuge.
  • Les Propulseurs ioniques et leurs réservoirs de combustible, qui ne servaient qu'aux manoeuvres orbitales, lorsqu’il était trop dangereux d’utiliser le moteur principal.
  • Le Moteur quantique, chaudière infernale dont la poussée pouvait indifféremment être orientée vers l’avant ou vers l’arrière, selon qu’il fallait accélérer ou ralentir. Son échappement énergétique était tel que les pilotes ne l'utilisaient à proximité de mondes habités qu'avec de grandes précautions, et s'arrangeaient toujours pour que les flux de radiations passent au large de ceux-ci. Pour un observateur à la surface du monde de départ, un mange-poussières en phase d'accélération se présentait pendant plusieurs nuits comme une étoile à l'éclat trop éblouissant pour être regardée à l'oeil nu...
Le système présentait trois énormes avantages :

Il devenait possible d’envisager un retour si le but atteint se révélait être un enfer inhabitable, sans pour autant devoir fabriquer un nouveau bouclier ablatif en remplacement de celui utilisé à l'aller !

Une petite partie des poussières et des atomes rencontrés n'était pas déviée mais au contraire collectée et utilisée pour alimenter les puissants générateurs à fusion nécessaires à l'établissement du bouclier déflecteur, rendant le système extrêmement rentable du point de vue énergétique !

Enfin, les mange-poussières permettaient d’atteindre des vitesses relativistes. Avec donc certaines conséquences pour le
moins étranges.
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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#14
* Applause *
Loin au-dessus de la Lune
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#15
:up: topissime
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#16
Petite réflexion complémentaire au sujet des mange-poussières comme des vaisseaux générations.

L'espace n'impose que peu de contraintes aérodynamiques, par contre la construction de grandes structures dans l'espace imposent de grosses contraintes en matière de ressources.
Bien entendu, une partie non négligeables de ces ressources peut provenir de la ceinture d'astéroïdes, toujours plus facile de transporter de la masse depuis un astéroïde que d'une planète.

Je pars donc de l'idée que les premiers grands vaisseaux spatiaux sont construits en parrallèle du fait que les progrès scientifiques ont permis une exploitation rentable des astéroïdes.

Seulement je me pose une question :
Pourquoi construire de gigantesques vaisseaux alors qu'il est surement plus aisé et plus pratique d'aménager un astéroïde et de lui coller des propulseurs ?
Loin au-dessus de la Lune
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#17
Si on ne veut pas que les occupants aient de gros problèmes de santé à cause de la microgravité (décalcification osseuse, troubles cardio-vasculaires), il y a deux solutions :

> Trouver un traitement thérapeutique aux problèmes médicaux en question, en gros adapter l'organisme des passagers à la microgravité. Ca passe sans doute par des bricolages de gènes. Est-on assez avancé au 22ième siècle pour cela ?

> Générer une pseudo-gravité à l'intérieur du vaisseau. On est encore au NT4+, donc les manipulations de la gravité NT5+ et NT6 sont encore loin dans l'avenir, la solution la plus pratique reste ainsi que les locaux habitables soient rotatifs, ce qui permet aux passagers de se tenir debout au fond de l'anneau, la tête vers l'axe de rotation (cf "2001" et "Mission to Mars").

Qu'est-ce qui est donc le plus simple :

> Evider l'astéroïde et y insérer un anneau ou un cylindre rotatif, et espérer que le service de maintenance interne ne va pas se trouver à cours de roulements à bille avant la fin du voyage ;-) Okay, le cylindre pourrait tourner sans frottement par maglev, mais ça demande une sacré quantité d'électricité.

> Construire l'anneau autour de l'astéroïde et le relier à l'aide de mâts : c'est ballot, on n'a plus les millions/milliards de tonnes de matière solide pour nous protéger des rayons cosmiques, et en plus, il faut les mettre en mouvement, ces tératonnes de carbone, ferro-nickel, régolite, glace d'eau...

> Construire un vaisseau en forme de roue ou de cylindre ou bien avec des modules habitables au bout de mâts de spin (cf "2010" et "Avatar"), le mettre en rotation (a priori il est plus léger qu'un astéroïde) puis mettre à feu les propulseurs.

Je pense que c'est pour cela que la troisième solution a été choisie.
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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#18
Construire des "roues à gravité" de taille limitée où les gens viendraient passer une partie de leur temps, mais pas l'intégralité de celui-ci ?
Ou encore donner une impulsion à l'astéroïde pour qu'il tourne sur lui-même après avoir évidé son cœur ?

Somme toute, le travail en basse gravité à ses avantages (un astéroïde à un faible champ de gravité, on est pas dans l'espace interstellaire). D'autant que si on accepte l'idée que la ceinture d'astéroïdes, voire le nuage de Oort, est l'une des principales sources de matières premières, on doit avoir toute une population de gens habitués à la vie en faible gravité.

J'avoue que j'aime beaucoup "Au cœur de la comète" de Gregoy Benford et David Brinn.
Loin au-dessus de la Lune
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#19
J'aime bien aussi ce bouquin.

Sinon j'avais pondu un habitat dans un astéroïde ici : viewtopic.php?f=5&t=35#p301
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#20
J'aime beaucoup.
Se cacher parmi une ceinture d'astéroïdes ne nécessitent pas de propulseurs, mais lorsque l'on a certaines activités et que l'on est constamment sur la Bordure, des propulseurs, même peu puissants peuvent avoir leur intérêt.
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