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Oz - 11 Kepler 1505 TUP
#51
Dés que la porte blindée descendit, Oslar n’eut plus d'yeux (et de paroles) que pour le vaisseaux. Il regardait chaque abrasion de la coque avec des larmes aux yeux, comme si c'était des blessures sur un être vivant. Il ausculta chaque recoin de la coque visuellement, et quand il revient, c'est pour inspecter l'extérieur des moteurs. Il fit le tour de l'astronef l'air très concentré, n'hésitant pas à monter précautionneusement sur la coque, à taper dessus avec une clef ou aller bouger à la main les pièces mobiles.
Les déflecteurs et les tuyères au moins n'avaient que des dommages mineurs. Il y avait un déflecteur fendu, mais rien de bien grave.

Les gouvernes pour le vol atmosphérique ainsi que toutes les parties saillantes avaient souffert. Il faudra les caréner de nouveau et s'assurer que le métal posé soit bien soudé. Rien que ça devrait prendre 4 jours, si on a assez les pièces.
En état, le vaisseau pourrait voler à basse altitude, mais ne pourrait pas quitter la planète. C'était trop risqué.
La structure interne ne semble pas avoir bougé, mais il faudra que j’ausculte la structure via une sonde à ultra-sons pour voir son état réel avant d'intervenir. La pauvre est passé par bien des épreuves...

Et c'est 2h plus tard, qu'un Oslar complètement transformé qui s'approcha de sa nouvelle "capitaine". Il dit d'une voix claire et sûre "Excusez moi pour tout à l'heure. Je sais ce que j'ai fait est irréparable, mais au moins, je suis en mesure de réparer "le Songe d’Aran". Extérieurement, il faudra environ 3 jours pour changer les pièces et restaurer la coque pour qu'il puisse voler correctement. Une journée de plus pour vérifier que la coque est bien étanche et les soudures uniformes. Il y a bien quelques parties à changer, mais je pense que si le chantier veux encore nous confier un désioniseur de coque, la plus grande partie sera conservée, simplement je déposerais juste quelques dixièmes de millimètres de métal dessus, et il brillera de nouveau comme s'il sortait d'usine.
Je pense qu'une fois le vaisseau remis en état d'origine, il faudrait que je change les bobines génératrice de champ au niveau de l'admission d'anti-matière, car celles en place commencent à être usées d'une part et d'autre part il faudra que j'étudie ça plus à fond, mais il me semble que je pourrais y adapter un autre modèle et vous assurer une poussée nominale supérieure de 10%... Ca peut faire la différence si vous voulez rattraper ou semer quelqu'un...

Il faut que je vous signale aussi que le joint supérieur du sas a une rayure profonde d'un millimètre, ce qui potentiellement peut faire une légère déperdition d'air. Pas grand chose. Mais cette fuite, il faudrait l'étudier vraiment et en informer le navyborg de manière à ce qu'il compense la très légère déviation occasionnée, jusqu'à ce qu'on change le joint de sas. Mais pour le moment, je doute que nous ayons de quoi l'acheter pour le moment, et ça prendra au moins 2 jours pour le déposer, 4 pour le poser et le tester.
Je n'ai rien vu de suspect ou d'anormal à l'extérieur de la coque, donc il n'y a pas de mouchard déjà à l'extérieur (en plus vu l'état de la coque, il aurait été facilement détectable...


Et tenez! (il jeta dans les mains de Zelda) une sorte de pierre brun foncé ou noirâtre...) Un souvenir... Je l'ai trouvé coincé dans les volets des déflecteurs... Le vaisseau devait avoir un peu de gîte à l’atterrissage... Je ne sais pas qui l'a posé, mais il a dû avoir du mal...et le moteur du déflecteur en question, il faudra penser à le tester... Par prudence, mais bon, autant ne pas risquer de se retrouver avec un vaisseau à moitié fiable...

[hrp]édition du MdJ pour remettre le texte en forme pour les parties vocalisées pour une meilleur visibilité[/hrp]
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#52
[hrp]J'apporte quelques précisions au texte d'Oslar que je trouve très bien par ailleurs. Il a donc ausculté pendant les deux heures qui ont suivies extérieurement le navire. Pour le joint de sas, il s'avèrera après expertise plus poussée et test en pression que le sas ne fuit pas (pas le genre de Jimmy de laisser passer un truc pareil). Une trace dans la matière énergétisée, sans plus. Quant à l'espoir d'améliorer la vitesse de 10 %, oui, pourquoi pas, mais il faudra sacrifier une partie du fret (16 tonnes) et dépenser un paquet de pépettes (1 million de crédit) et immobiliser dans une forme pendant un petit moment le Songe d'Aran[/hrp]
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#53
Le lieutenant déverrouilla les portes du hangar. Un à un, les puissants projecteurs de lumière s'allumèrent. Le silo aux parois gris-métal devint un puit de lumière au centre duquel se trouvait le « Songe D’Aran ».

Zelda sourit. Elle retrouvait un vieil ami depuis longtemps perdu le vu. Il lui semblait l'entendre murmurer : « tu en as mis du temps… »

Elle sentit un picotement naissant monté vers ces globes oculaires. Elle se maîtrisa. Elle s'avança gracieusement. Son pas était assuré.

[In petto]
Tu m'as manqué aussi, vieil ami.


Zelda se tourna vers le lieutenant il lui sourit : « merci mon lieutenant. Votre mission s'achève mais sachez que vous êtes la bienvenue à bord. J'espère que nous nous rencontrons sous d'autres auspices. Mettons tout cela sur le compte d'un rendez-vous manqué. »

Lorsque Théo lui remit les clés, elle lui sourit également. M. Calderon était un Naviborg à l'ancienne. Elle fit un pas en arrière et salua l’équipage.

« Sachez que je n’ai aucun rang au sein de la Guilde Naviborg. Je ne puis donc prêter serment au nom de Sainte Rosalia. Néanmoins, j’accepte d’être votre capitaine. Par la présente, je me mets donc au service du Songe d’Aran et de son équipage. J’accomplirait ma mission avec force et volonté et si nécessaire au péril de ma vie. Je vous donnerais des ordres mais toujours dans le respect des lois, des coutumes et des conventions. En tant que votre capitaine je n’oublis pas que je suis avant tout membre d'une équipe solidaire et fraternelle. »

Zelda s’avança sous la coque du Transistel. Son regard se posa sur ses plaies. Malgré les affres qu’il avait subies et les blessures endurées, le « Songe d’Aran » était un solide coursier.

D’un geste familier, elle activa la commande qui dévoila le sas antigrav. Il menait au premier pont. Une faible impulsion du pied suffit à propulser la jeune femme vers le haut. Elle franchit le halo de lumière coruscante et disparut dans la première coursive.

Le premier pont était celui des passagers. Ses doigts caressèrent la matière lisse des parois. Elle senti le vaisseau frémir… La coursive du pont 1 desservait cinq cabines confortables, la salle des hibernateurs et un salon salle à manger destiné aux ôtes. Le puit antigrav qu’elle venait d’emprunter menait également au jardin d’agrément situé sur le pont 2.

Mais Zelda se dirigea instinctivement vers l’arrière de la coursive, pour rejoindre le puit antigrav de service. Il menait lui aussi au pont 2. Mais dans une partie réservée à l’équipage. Sans attendre ses compagnons, Zelda se retrouva dans la réserve de bord. Cette pièce desservait la salle des machines, les ateliers et le hangar du Formec… Le domaine d’Oslar et de Bruhuk…

Zelda ne s’y arrêta pas et poursuivi son ascension vers le pont 3… Il s’illumina dès son arrivée. Zelda trembla. Là, devant elle la porte blindée de la passerelle… Une silhouette massive se dressait.. Jones… Un sourir aux lèvres et le regard inquisiteur. « Alors petite, qui est tu ? Donne moi une bonne raison pour ne pas te vider par le sas… »

Zelda tremblait… L’âme de Jones habitait ce navire… Elle ferma les yeux… Lorsqu’elle les rouvrit la coursive était vide…

D’un pas hésitant, la jeune femme avança. Elle passa devant la cabine du mécanicien, puis celle du capitaine. Des traces de feu étaient nettement visibles au niveau de l’infirmerie. On s’était battu à mort ici…

Le cœur battant, Zelda franchit les portes de la passerelle. La salle était vide. Les postes du premier et du second pilote étaient inoccupés. De part et d’autre de la paserelle les consoles annexes étaient également éteintes.

Derrière la console de tir, la porte blindée qui desservait l'armurerie était ouverte. Le guidage de la porte était faussé et noircie par l'incendie qui l'avait ravagé.

Zelda sentit une présence. Elle se retourna. Derrière elle Théo Calderon et Ser Spoutkin l’avaient suivi. Silencieusement, religieusement… Puis, le reste de l'équipage... Hors mis Mr Oslar qui inspectait le navire comme un médecin ausculte son patient. « Nous y voici ! Le quartier de l'équipage se situe sur le pont 4... Mais ça vous le savez déjà... Installez-vous... Nous nous verront dès que M Varigue aura terminé son inspection.»
"Va où tu veux, meurs où tu peux..."
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#54
Emboitant le pas des membres de cet équipage hétéroclyte, il monta à bord et redécouvrit le Songe d'Aran comme si c'était la première fois.

Pour l'extérieur, un coup de "peinture" devrait suffire. Quant à l'intérieur, Messires Bruhuk et Varigue devrait bientôt leur dire dans quel état ce vaisseau se trouve.

Après l'échange entre M. Calderon et Dame Zonk. Spoutkin salua le nouveau chef de bord :
Ravi de faire parti de votre équipage capitaine. Cela prendra sans doute un peu de teps, mais je pense que nous allons très bien nous entendre... tous !

Puis il détourna le regard vers le poste de pilotage, posa son paquetage près du siège, et senti son plot de connexion le démanger.
oO(Enfin... un vaisseau à piloter)

Puis se retournant à nouveau vers le capitaine Zonk.
Et sinon, quelqu'un est d'attaque pour ouvrir le compartiment "spécial" du Balik ?
La cathédrale sentait le chocolat
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#55
Puisque tout le monde avait déjà fait son choix pour le capitaine. Dom eut un sourire soudain.

[InPetto]
Bien, bien on va peut être pouvoir faire quelque chose de ce rafiot ... J'espère que tu sera à la hauteur de Jones, Zelda ... Rappelle toi bien de son slogan : "Rester vivant, rester libre, continuer à voler" ...

Dom décida de ne pas s'attarder plus longtemps dans le hangar qui malgré les efforts des ventilateurs restait encore glacial, il s’engouffra dans le sas arrière à la suite des autres membres du nouvel équipage. En parcourant le corridor, des souvenirs revenaient à la surface, des souvenirs de fêtes, de beuveries inoubliables et de discussions ayant duré des quarts entiers sur la vie, les femmes et sur ce qui était juste dans ce monde.

Dom se surprit à fredonner la chanson préférée de Jones, il l'avait entendu tant de fois entre ces murs. Elle symbolisait tellement la philosophie de Jones, cela aggrava sa nostalgie encore un peu.

Il se reprit uniquement en arrivant devant l'infirmerie, il eut un temps d'arrêt en voyant la porte d'où partait de larges aréoles noires. S'attendant à tout, il passa la clé devant la plaque d'ouverture, la porte glissement rapidement sur le côté.

L'état de l'infirmerie était à ses yeux complétement lamentable : l'incendie, si s'en était un, avait tout ravagé, le médibloc était en morceau dont certains s'étaient intégrés au plafond et on pouvait à peine distinguer la forme originale du lit médicalisé qui s'était tordu sous l'effet de la chaleur.

Dom fouilla un moment les décombres et trouva plusieurs éclats métalliques.
[InPetto]
Hum ... Une grenade incendiaire. Une petite ... Y a pas assez de dégâts pour que ça soit quelque chose de vraiment avancé ...

On va vraiment devoir refaire ça en entier, ça risque de nous coûter un certain prix, il faut que je m'y mette dès que possible.


Il poussa un long soupir puis se détourna de la petite pièce. Dom décida alors qu'il était temps prendre possession de sa cabine. D'un bond, il se propulsa au dernier pont, il avisa ensuite la première cabine en face de lui, un petit 2 était gravé sur le haut de la porte.

[InPetto]
Ce sera parfait, un chiffre pair et premier ... Un bon chiffre.

Il passa sa clef devant l'interface et franchit la porte qui s'était ouverte devant lui. Dom jeta son vêtement sur la couche anti-grav et déposa les maigres effets qu'il avait emporté avec lui dans l'armoire de la chambre. Le reste l'attendait à l'astroport de Mandrake.

Il referma la porte puis passa sa clef sur l'interface intérieure, un menu apparut ensuite, il sélectionna quelques options. Quelques minutes plus tard, la cabine lui était officiellement attribuée dans la mémoire du vaisseau en tant que membre de l'équipage et sa prothèse identification lui ouvrait désormais la porte. Sur la partie extérieure de la porte était désormais affiché "Dr. DPH. Irazacky".

Il s'assit ensuite au petit bureau au centre de la pièce et posa le petit holo-ordinateur qu'il avait conservé. L'interface se déploya sous ses yeux, le clavier et l'écran apparurent rapidement puis ce dernier commença à afficher textes et images. Dom parcourut les messages qu'il lui avait été envoyé récemment : offres d'emploi et autres nouvelles ainsi que l'habituel courrier-poubelle que chacun recevait, notant ceux auquel il fallait accorder son attention. Mais passa rapidement à autre chose.

Déjà le notaire ...

...

Maître,
Je vous écris pour vous signifier que j'accepte l'héritage de M. Jones ainsi que les conditions qui ont été fixés par ce dernier.
Je compte sur vous pour effectuer les émarches nécessaires.
Merci.
Veuillez accepter mes salutations distinguées.
Sir DPH. Irazacky.

...

Une bonne chose de faite.


Il se prit la tête dans les mains et commença à lister les éléments nécessaires pour reconstruire l'infirmerie détruite.

[hrp]J'ai presque oublié, la chanson de Jimmy : http://www.youtube.com/watch?v=7DiWxcilWtU[/hrp]
Je dirigerai les soins des malades dans leur intérêt et m'abstiendrai de tout mal - Médicalserment de Bo Sheng
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#56
[Inspection]

Théo Calderon avait suivi ses nouveaux compagnons de route dans la courte visite des aménagements intérieurs du Songe d'Aran. Au fur et à mesure de leur progression, leur petit groupe se dépeuplait. Oslar et Bruhuk avaient fait un pas de côté en dehors du tube antigrav au niveau du pont n° 2 et avaient disparu en direction de la machinerie. Dom était entré dans l'infirmerie du pont n°3 lorsqu'ils étaient passés devant et n'en était pas ressorti.

Parvenus à la passerelle, le quatuor restant s'immobilisa quelques instants. Théo embrassa du regard le poste de commandement du navire, retrouvant des lieux familiers qui n'avaient guère changés au cours des huit années écoulées depuis qu'il avait accompagné le vieux Jimmy dans ses voyages. Il vit Spoutkin s'approcher du pupitre de l'ordinav, alla examiner l'armurerie dévastée sur les pas du skipper -- puisqu'elle ne souhaitait pas qu'on l'affuble d'un grade de navyborg, ce qu'il pouvait aisément comprendre.

Il s'arrêta enfin devant la console tactique. Posa la main sur l'appui-tête du fauteuil. Un sourire se dessina sur son visage. Il posa son sac de voyage sur le sol, fit pivoter le siège et s'assit. Les mécanos n'avaient pas encore mis en route la génératrice antimatière, et les batteries devaient être vides. Mais des ombilicaux techniques reliaient le navire au système de distribution d'énergie de la base, et l'astronef n'était pas totalement inerte. Dès que la console détecta sa présence, elle déploya automatiquement son affichage TriD autour de lui en une demie-hémisphère colorée. Il valida la demande d'identification, puis d'une pensée, activa son plot vertébral et l'apparia au système infotir. Il lança une série de vérifications et de simulations tout en se plongeant dans les données disponibles dans les mémoires du système d'armement.

[hrp]A l'aide d'Informatique et/ou Armes Lourdes, y a-t-il moyen de savoir si l'armement du vaisseau a été utilisé, quand, par qui, contre qui ? A moins que cela fasse partie des données du journal de bord qui ont disparu ?[/hrp]
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)
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#57
Zelda se dirigea vers la cabine du capitaine. On pouvait y accéder directement depuis la passerelle. La porte coulissa en soufflant légèrement.

Il lui semblait pénétrer dans un mausolée. Jones y avait vécu tant d’année… Sur les parois étaient fixés des holo-portraits… Celui de Peeter Jones, le père, et celui de Harry Jones, l’ancien… Le Songe d’Aran était un navire familial. Jimmy l’avait hérité de son père, qui l’avait lui-même hérité de son père… trois générations de Jones avait arpenté le navire de la proue à la poupe…

Zelda posa son sac sur la table base du petit salon. Elle se dirigea vers le bureau. Celui là même où elle avait rencontré Jimmy pour la première fois…

Bran le Rouge l’avait découverte dans la soute du Formec. Elle était aux aboies, désorientée, comme un animal sauvage, prête à tout pour se défendre : Bran en avait fait les frais… C’est avec la lèvre ouverte, la mâchoire douloureuse et une côte fêlée que le mécanicien avait fini par l’assommer… Zelda porta la main sur sa nuque…

Regardez c’que j’ai trouver p’itaine… Une p’tite peste de clandestine… », Bran secoua Zelda encore semi inconsciente.
Jones avait le regard glacé. Il serra les mâchoires et se leva de toute sa hauteur.
Alors petite, qui est tu ? Donne moi une bonne raison pour ne pas te vider par le sas…
Zelda reprenait conscience. Sa tête raisonnait comme une enclume… Elle était au bout du rouleau…
Faites le, vous me rendriez service, dit la jeune louve.
Jones resta silencieux. Puis l’écho d’un rire tonitruant emplit le vaisseau.
Emmènes là à l’infirmerie… Donne lui un repas chaud, une cabine passager et laisses la dormir… Nous verrons plus tard… Bran ! Soignes toi par la même occasion. On dirait que la petit t’as fait la « conversation » !

C’était il y a bien des années. Assise à la place de Jones, Zelda effleura la console du bureau. L’ordinateur de bord avait était réinitialisé. Elle entra sa clef quantique d’identification et déverrouilla le journal de bord.
En ce jour du 11 Kepler 1505 TUP moi, Zelda Raïs de Zonk, accepte le commandement du Songe d’Aran…
Elle laissa l’holo prompteur du journal de bord clignoter un instant… Terminé…

Zelda sortie du bureau par la porte qui donnait directement sur la coursive. Elle se dirigea vers le carré d’équipage, situé sur le pont supérieur.

Les retrouvailles avec le Songe d’Aran lui avaient ouvert l’appétit… Elle se prépara un copieux déjeuné fait d’œufs brouillés, de bacon et d’une grande tasse de thé… Elle s’installa avec son plateau à la table du carré et laissa son regard vagabonder sur la passerelle en contre bas…

Une fois son repas terminé, elle savait que les heures allaient compter triples… Autant savourer ce petit plaisir. Il fallait remettre le navire en état… Elle comptait sur chacun des membres de l’équipage pour accomplir cette tâche avec efficacité… M Oslar et Bruhuk aux Varlets et à la coque… Théo au calibrage de la fleur de la mort et à la réfection de l’armurerie avec Highway… Ser Spoutkin aux vérifications de l’ordinav et à la check liste passerelle… Dom à la réinstallation complète de l’infirmerie… Quand à elle, sa polyvalence la désignait pour toutes les tâches d’assistance : Varlets, Passerelle, Coque ect...

Elle devait également compléter le rôle d’équipage et valider les dossiers de chacun auprès de la Fraternité Corsaire de Lothar. Une fois le navire en état, il lui faudra négocier une première « course » à effectuer…

Mais avant cela, la cache secrète de Jones… Seul Bruhuk savait comment y accéder.
"Va où tu veux, meurs où tu peux..."
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#58
Jim fit comme tous le monde et se mit à explorer le Songe d'Aran. Il essaya en fonction des différentes marques, de reconstituer la scène de bataille.

Faisant le tour du propriétaire, il déposa son paquetage dans la première cabine disponible et ensuite il passa à l'armurerie pour voir ce qu'elle contenait.

Contrairement à beaucoup de ses nouveau camarade, il n'était jamais monté à bord et eu un peu de mal à se repérer au début.

il chercha dame Zonk et quand il la trouva. "Bon par quoi on commence Capt'n?"
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#59
Highway errait comme une âme en peine. Il semblait perdu… Elle finit par le croiser au carré de l’équipage. Zelda lui proposa une tasse de café… Elle l’invita à s’asseoir.

Sers toi un jus… ou un plat ! Mettons à profit cet instant pour parler un peu… Depuis que nous nous sommes rencontrés chez maître Folas nous n’avons pas échangé plus de dix mots… Comment te sens tu ? Tu as visité le navire… Tes impressions !

Le regard de Zelda accrocha celui du Merc tandis qu'il répondait… Taillé dans un bloc de matière brut par la lame d’un couteau de combat et martelé à grand coups de poing, le visage buriné du soldat lui était sympathique… oO(Son regard de grognard, peut être !)

Tu n'as jamais navigué, pas vrai ! Je veux dire, en temps que membre d’équipage ! Tu vas vite t'y faire… Tu es notre chef Sécu… C’est un poste qui va te rendre dingue… La vie de l’équipage, celle des passagers et la sécurité des biens que nous allons transporté seront sous ta garde vigilante désormais… Tu vas devenir parano !

Avec le pouce et l’index, Zelda écarta délicatement son assiette. Elle saisit de son mug de thé. La boisson était encore brûlante. Elle le porta à sa bouche et bue une gorgée… Le liquide chaud fit imperceptiblement tressaillir ses lèvres roses et irradia au fond de sa gorge.

Je souhaite décoller le plus tôt possible… Je n’oublie pas que depuis la seconde où le Songe d’Aran nous a été rendu, l’heure tourne… 56 jours d’escale… C’est peu… Sur Lothar nous trouverons une course vers les mondes extérieures…

Zelda enchaîna.

« Oslar s’est déjà mis au travail… En attendant le bilan de son expertise et la répartition des tâches qui en découlera, je souhaite que tu t'occupes de l’armurerie… Elle a subit de violents dégâts… Il faudra la remettre en état, et la réapprovisionner. Fais une liste de fourniture qui comprendra le matériel de survie indispensable et le matériel d’expédition, l’armement individuel et les armures pour l’équipage… Dresses aussi la liste de notre propre matériel… Pour ma part j'ai un pistolet laser, des karatapoignes et une vibrolame. Ma combinaison en abestos et un casque de combat (NT5), des gants blindés... Voilà ! »

Zelda termina d'une voix résolue, et se leva...
"Bon, j'y vais... Je serais sur la passerelle..." A travers la baie vitrée, Zelda montra du pouce Ser Spoutkine. "A tout à l'heure..."
"Va où tu veux, meurs où tu peux..."
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#60
Zelda Zonk Wrote:D’un geste familier, elle activa la commande qui dévoila le sas antigrav. Il menait au premier pont. Une faible impulsion du pied suffit à propulser la jeune femme vers le haut. Elle franchit le halo de lumière coruscante et disparut dans la première coursive.

Le sas antigrav était cerclé d’un halo jaune indiquant qu’il fonctionnait sur ses réserves énergétiques autonomes. Blanc : tout allait bien ; jaune : problême d’alimentation ; Orange : fin de la réserve d’énergie ; rouge : ne pas utiliser et déployer l’échelle de secours, se servir des ouvertures manuelles. Pas de lumière … Plus d’énergie.

Elle se glissa sur le premier pont fut saisie par le froid qui régnait à bord et l’odeur omniprésente de composantes électronique brulé. La seule source de lumière à bord était les bandes luminescentes.

Zelda Zonk Wrote:Le puit antigrav qu’elle venait d’emprunter menait également au jardin d’agrément situé sur le pont 2.

C’était un spectacle de désolation. Les plantes n’avaient pas résisté au manque de lumière et d’énergie. Dans la lumière crépusculaire elle entraperçu le squelette noir des arbustes d’agrément, desséchés et morts.

Zelda Zonk Wrote:…hangar du Formec…

Qui s’avéra manquant. Le hangar était vide, certains accessoires étant encore en place.


Zelda Zonk Wrote:Des traces de feu étaient nettement visibles au niveau de l’infirmerie. On s’était battu à mort ici…

Zelda Zonk Wrote:Derrière la console de tir, la porte blindée qui desservait l'armurerie était ouverte. Le guidage de la porte était faussé et noircie par l'incendie qui l'avait ravagé.

Dom Irazacky Wrote:Il se reprit uniquement en arrivant devant l'infirmerie, il eut un temps d'arrêt en voyant la porte d'où partait de larges aréoles noires. S'attendant à tout, il passa la clé devant la plaque d'ouverture, la porte glissement rapidement sur le côté.


La porte de l’armurerie était restée coincée, effectivement gauchie et ouverte de force à l’aide de vérins par les enquêteurs de la division Nova. Visiblement des charges thermiques avaient explosées dans l’armurerie, la chaleur faisant fondre la paroi renforcée qui séparait celle-ci de l’infirmerie se trouvant derrière. Les dommages s’étaient concentrés sur les armoires contenant les médicaments qui se trouvaient sur le mur, le feu se communiquant ensuite au reste de l’infirmerie par rayonnement. Une partie du plancher et du plafond de l’armurie avaient eux aussi été touché, insuffisament fort heureusement pour gauchir la structure du navire.

Dom Irazacky Wrote:Hum ... Une grenade incendiaire. Une petite ... Y a pas assez de dégâts pour que ça soit quelque chose de vraiment avancé ...

Il s’avéra qu’il s’agissait de la fusée d’un détonateur thermal que la chaleur avait soudé au sol parmi les autres débris. Ces traces avaient été dument photographiées et répertoriées.

Dom Irazacky Wrote:Il passa sa clef devant l'interface et franchit la porte qui s'était ouverte devant lui. Dom jeta son vêtement sur la couche anti-grav et déposa les maigres effets qu'il avait emporté avec lui dans l'armoire de la chambre. Le reste l'attendait à l'astroport de Mandrake.

Il referma la porte puis passa sa clef sur l'interface intérieure, un menu apparut ensuite, il sélectionna quelques options. Quelques minutes plus tard, la cabine lui était officiellement attribuée dans la mémoire du vaisseau en tant que membre de l'équipage et sa prothèse identification lui ouvrait désormais la porte. Sur la partie extérieure de la porte était désormais affiché "Dr. DPH. Irazacky".

Il s'assit ensuite au petit bureau au centre de la pièce et posa le petit holo-ordinateur qu'il avait conservé. L'interface se déploya sous ses yeux, le clavier et l'écran apparurent rapidement puis ce dernier commença à afficher textes et images. Dom parcourut les messages qu'il lui avait été envoyé récemment : offres d'emploi et autres nouvelles ainsi que l'habituel courrier-poubelle que chacun recevait, notant ceux auquel il fallait accorder son attention. Mais passa rapidement à autre chose.

La porte était elle aussi entourée du halo jaune signalant qu’elle fonctionnait en autonomie énergétique. Il ne fut possible de réactiver l’identification, les systèmes de communication qu’une fois l’ordinateur maitre réinitialisé et l’alimentation principale remise en service.

D’ailleurs …

La première chose à faire était justement de réinitialiser l’alimentation électrique. C’est sans doute ce que Zelda s’empressa de faire, ce qui lui permettrait d’accéder aux facilités de bord comme elle entendait le faire, à utiliser l’auto-cook pour ses repas, apporter un peu de vie à bord.

Elle entra ses clefs à la console du commandant (elle aurait put le faire aussi en salle des machines) et demanda la réinitialisation électrique de l’ensemble des systèmes du bord.

La console digéra les codes et signala immédiatement que les mémoires de l’ordinateur principal manquaient, que les filtres individuels du système environnemental étaient absents et que la ventilation ne pourrait être assurée qu’au minimum, sans garantie de non contamination entre les différents secteurs du navire. S’en suivait une longue liste de dommages tous centrés autour de la l’armurerie.

Visiblement les dommages avaient été circonscrits, sans risque de court circuit en cas d’alimentation électrique.

Elle bascula les connecteurs les uns après les autres. Ce fut une impression étrange, comme si la vie se remettait à courir dans les artères énergétiques du Songe endormi. La lumière revint sur le pont avec une vivacité presque douloureuse révélant les traces de suie qui entachaient le plafond alors que l’odeur de roussi se faisait plus présente.
Enfin elle alluma l’ordinateur principal, ignorant le voyant indiquant que les mémoires manquaient : les systèmes natifs étaient capables d’assurer la communication entre les systèmes secondaires même en absence des mémoires.

Une voix tomba des hauts parleurs de la passerelle, faisant sursauter ceux qui s’y trouvaient. Une voix masculine, agréable, au timbre légèrement voilé et aux intonations imperceptiblement inquiètes, que personne au cours de son séjour à bord n’avait jamais entendue.

Bonjour Jimmy. Tu as vu que sur la console de dommage il y avait plusieurs anomalies ?

C’est la console à ta droite, en bas. L’essentiel pour l’instant c’est l’incendie. Il faut avant tout que tu te protèges des gaz toxiques.

Tu trouveras dans l’armoire derrière toi une combinaison énergétique. Passe la et met là en route.

Coupe ensuite la circulation de l’air entre les sections. C’est le troisième bouton à gauche en bas sur la console de dommage.

Certains gaz peuvent passer les filtres et empoisonner le reste du navire. Vérifie ensuite que l’incendie est bien éteint et qu’il n’y a pas de risque de reprise de feu. Fait attention, même en absence de flamme la chaleur rayonnée peut suffire à un nouveau foyer. Une fois que cela sera fait, dis le moi. Nous essayerons de réparer les dommages ensemble.
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