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... d'étoiles lointaines
oO( et voici l'orage annoncé qui arrive)

Je sentais déjà l'odeur d'humidité me parvenir. A chaque cri d'animaux qui s'élevait je me penchais et essayais d'en apercevoir un même si je savais d'avance que les bêtes sauvages ne survivent que parcequ'elles savent rester invisibles... sauf les plus grosses évidemment. L'espace d'un instant j'ai cru saisir l'image d'une carapace disparaissant dans la canopée. J'avais déjà fini ma soupe réconfortante, j'appréciais maintenant la pétillante boisson dans laquelle j'avais rajouté une goutte d'extrait de piment local. Assez violent je dois dire lorsque le fourmillement piquant remonte et prends possession quelques secondes de tout le visage. J'espérais que personne ne remarque mes yeux larmoyants et passais rapidement un doigt pour les essuyer. Un produit frais vaut toutes les nourritures des longs courriers.

oO( super cette escale, ça fait du bien)

Je me levais et me rapprochais de mes camarades avec mon verre à la main.
Virik sentit ses poils se hérisser* alors que roulait le premier coup de tonnerre lointain. Il lissa d'un mouvement de main sa fourrure, en chassant l'électricité statique ...

Il suivit des yeux les nouveaux venu avant se tourner vers le tanuki.

Ser, pouvez-vous me dire s’il y a quelqu’un faisant fonction de prévôt dans cette base. Si oui, pouvez-vous me dire où je pourrait rencontrer cette personne et son nom ?

//* Pas très réaliste compte tenu du fait qu'il porte une armure énergétique. Mais c'est fun et ça peut être une réaction psychologique. :-)
Khrys vérifia d'un coup d'oeil que l'avitaillement et le ravitaillement s'effectuait sans retard ni aléa, grâce à son ordinateur NT6 connecté au réseau local. Le compte à rebours s'égrainait lentement.
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
Virik Kiikti Wrote:Ser, pouvez-vous me dire s’il y a quelqu’un faisant fonction de prévôt dans cette base. Si oui, pouvez-vous me dire où je pourrait rencontrer cette personne et son nom ?
Le tanuki fit osciller sa tête et répondit :

"Nous n'avons rien de tel ici, honorable voyageur. La personne qui détient l'autorité est la responsable des opérations astroportuaires, madame Eladia Kerensky. Elle se trouve dans les bureaux administratifs. Souhaitez-vous que je la prévienne, Ser... ?"

Il laissa la fin de sa phrase en suspens, attendant probablement que l'hatani la complète en lui indiquant son patronyme.

Khrys Wrote:Khrys vérifia d'un coup d'oeil que l'avitaillement et le ravitaillement s'effectuait sans retard ni aléa, grâce à son ordinateur NT6 connecté au réseau local. Le compte à rebours s'égrainait lentement.
Rien à signaler. Les réservoirs du Lilith se remplissaient aussi vite que le permettait les chariots de ravitaillement.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
Hemmedéji Wrote:"Souhaitez-vous que je la prévienne, Ser... ?"

Kiikti, il fit une pause, lissant une de ses moustaches. Virik Kiikti.

Son attention n'était pas entièrement tournée en direction du tanuki, ses oreilles jouaient les baladeuses, tournées derrière lui à l'écoute des autres consommateurs ...

Oui Ser, je pouvez-vous prévenir madame Eladia que je sollicite une audience ?

Dehors l'air se chargeait d'humidité, le vent se levait. A l'horizon un rideau opaque de pluie noyait le paysage, s'avançant vers eux ...
Le tanuki décrocha un mini-combiné de sa ceinture, le porta à son oreille et subvocalisa quelques mots. Il hocha la tête avant de se tourner vers Virik :

"Madame Kerensky peut vous recevoir dans quinze minutes. Son bureau se trouve dans les locaux administratifs attenants au hangar no 1. C'est le plus grand, celui avec les deux Tabrons."

Il s'inclina et retourna à son autochef.
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
[Sif & snif snif]
Sémirande écoutait avec avec intérêt les propos ses amis, avec politesse ceux dont elle n'avait rien à faire, et avec mépris les vaticinations des dangers publics.
Elle fut distraite par l'orage qui montait. Elle vit du coin de l'œil les nuages s'amonceler, devenir rose puis violacés, et avancer comme poussés par quelque monstrueuse cavalcade. Et puis il y eut le vent.
D'un coup, elle ne fut "plus là". Elle était revenue des années en arrière, dans une autre jungle, sous un autre soleil, auprès d'autres Etres.
Elle avait vécu plusieurs tempêtes. Et à chaque fois...
Elle se leva d'un coup, repoussant sa chaise très moyennement "intelligente" et se précipita au dehors. Le vent souleva d'un coup sa chevelure maintenant longue. La température avait chuté d'une dizaine de degrés. L'air sentait l'humidité, la pourriture végétale et l'ozone.
Sémirande se mit à courir vers la bordure, là où le plateau chutait vers la jungle. Elle avait tout d'abord pensé se tenir au bord, à l'abris du champ parafoudre et regarder le spectacle. Mais quand elle eût atteint son but, elle ne "pensait plus". Elle commença à dévaler vers le ravin, sautant d'une pierre moussue à l'autre, bientôt giflée par les feuilles de la végétation qui s'épaississait.
Elle déboucha sur un tout petit plateau qui résonnait curieusement sous ses pas. Elle réalisa vaguement qu'elle était sur une surface artificielle, d'où des appendices érodés n'émergeaient plus, recouverts qu'ils étaient par la végétation.
La surface plane se terminait à trois mètres au-dessus du sol. Sémi sauta. Et le traceur se servit de son corps pour descendre du ciel. Elle posait à peine les pieds quand cent soixante millions de volts l'entourèrent, la baignèrent et montèrent vers les nuages. Ses vêtements "ignifugés" avaient pris feu, mais cela n'avait plus aucune importance.
La quantité de flotte qui s'abattit d'un coup aurait calmé les ardeurs d'un incendie de forêt géant.
Elle recommença à courir vers la jungle dont la cime des arbres s'agitait dans tous les sens au grès des tourbillons. Elle était descendue d'une centaine de mètres, battue, lessivée, et aurait même été hors d'haleine si elle en havait eu une.
Elle s'arrêta, soucieuse quand même de ne pas quitter la protection des canons automatiques de la base.
Il faisait maintenant noir comme dans un four, mais il y avait tant de flash que l'on avait aucun mal à voir alentours.
Et puis, l'obscurité, ses yeux de n'en avaient que faire.
Elle était à mi-pente. L'endroit n'était pas aussi sauvage qu'on aurait pu le penser, en fait. La jungle commençait plus bas. Elle était au milieu d'une sorte de potager, grand comme trois mouchoirs. De grands arbres portant de gros fruits visiblement très légers se balançaient de ci de là. Un des fruits en forme de vessie se détacha et s'en fut, porté par le vent.
L'endroit était habité. Des silhouettes géométriques étaient soigneusement posées à distance régulière à flanc de colline. Des barges à fusion, des navettes, même un Tracevide. Ils avaient été reconvertis en habitation, et ma foi c'était réussi.
"Eh, vous là ?"
"Qui, moi ?" ne put s'empêcher de galéjer Sémi. Les dieux la punirent sur le champ. Un deuxième éclair la toucha. Elle sentit la vapeur d'eau se sublimer, et n'aurait pas été surprise d'apprendre qu'elle avait été transformée en H et O² avant de se recombiner sur le champ.
"... !!! Vous êtes vivante ? Venez, venez vite !!!"
La voix provenait d'une barge fort coquette située tellement près d'elle qu'elle ne l'avait pas vue.

Sémi y courut. Un homme s'était prestement effacé pour la laisser entrer. La porte claqua derrière elle.
C'étaient deux jeunes humains mâles, vêtus de façon plutôt "relax". Ils la regardaient avec des yeux ronds, qu'elle attribua d'abord à son "exploit" récent. Mais elle fut vite détrompée :
"Vous voulez quelque chose pour vous couvrir ?"
Ses vêtements n'avaient pas tenu le choc.
Cinq minutes plus tard, séchée, couverte d'un peignoir léger mais totalement opaque, une tasse d'un liquide chaud et odorant en main, elle devisait avec les deux hommes. Oui ils travaillaient ici. Non, ils n'habitaient pas seuls ; en fait cet endroit hébergeait des célibataires. Leurs colocataires étaient "au taff". Et elle, que faisait-elle ?
"Je courais après des chimères, des souvenirs. Cette jungle, cette tempête. J'avais déjà vécu cela autrefois. J'ai voulu y goûter une fois encore. Cela dit, les éclairs étaient moins percutants."
La conversation dériva sur ce sujet. Ils lui confirmèrent que le taux d'O², en plus de permettre le gigantisme des insectes, avait pour effet de créer des météores assez impressionnants.
Ils étaient d'un commerce agréable, courtois et cultivés. Sémirande regarda autour d'elle. C'était un mélange de b...el et de raffinement. Il y avait une sculpture molle en cours de réalisation, une cascade inversée, des instruments de musique posés un peu partout (dont un moreau de bois qu'elle finit par identifier comme étant une flûte à nez).
Elle reconnaissait bien là l'effet de la culture des Alliés, fruit des bienfaits de leur éducation. Intelligence, respect, allergie à l'autorité imposée, responsabilité individuelle, culture, sens du devoir. Ces deux là étaient capables de donner leur vie pour leur société tendant vers l'idéal. Mais ils n'en faisaient pas réclame à grand coup de tirades ou l'arrogance le disputait au mépris.
Sémirande passait un bon moment.
Sémirande Wrote:Elle se leva d'un coup, repoussant sa chaise très moyennement "intelligente" et se précipita au dehors.

Virik leva un doigt en direction du tanuki qui parlait dans son communico, lui demandant de l'excuser. Il se déplaça tranquillement jusqu'à la porte encore entrouverte et observa la silhouette féminine qui disparaissait au bout de la piste.

Il ouvrit un canal sur son communico avec la passerelle du Lilith. Capitaine Gurvan ? Madame Sémirande vient de se précipiter au bout de la piste en direction de la forêt. Pouvez-vous la suivre sur les capteurs du bord et vous assurer de sa santé ? N'hésitez pas à me solliciter en cas de besoin. Il attendit que l'on accuse réception de son message avant de rentrer à l’abri. Les gouttes de pluie s'abattaient à présent sur le tarmac, le martelant, ruisselant à sa surface malgré les capacités de drainage inhérent aux matériaux. Un éclair déchira l'obscurité non loin, une colonne de feu soudaine, un flash intense qui illumina les bâtiments et les navires, les transformant brièvement en jeux d'ombres et de lumières monochrome.

Il laissa la porte se refermer et revint à sa place ...

Hemmedéji Wrote:"Madame Kerensky peut vous recevoir dans quinze minutes. Son bureau se trouve dans les locaux administratifs attenants au hangar no 1. C'est le plus grand, celui avec les deux Tabrons."

Il remercia le tanuki avant de se retourner vers monsieur Djal.

Monsieur Djal ? Puis-je vous demander de m'accompagner ? J'ai besoin d'un témoin et de vos compétences techniques. Il sortit un billet de sa besace une coupure de 50 crédits impériaux pour payer sa consommation. Il laissa un pourboire correspondant à 10 % de celle-ci mais demanda un reçu.
Khrys paya avec son auricaisse, puis suivit le petit groupe. Il n'y avait apparemment rien à tirer de bon par ici...

Khrys suivit d'un oeil le départ de Sémirande, mais celle-ci était trop coutumière du fait pour qu'il s'en inquiète aujourd'hui.
Il mit en veille (à distance) la bulle NT6 de bord... on ne sait jamais, les récupérations d'urgence, il maîtrisait :mrgreen:
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
Eron, lui ne bougea pas. Il était bien installé, il faisait un temps détestable à l’extérieur et avait faim. Il avisa le tanuki.

"S'il vous plait, avez vous une spécialité locale? Sinon mettez moi une assiette de poisson bouilli. Ça dure longtemps ce genre de temps?"


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