... d'étoiles lointaines

[Axl Brison]

Vous avez raison Monsieur Djal, je me suis laissée emportée. Les relations sociales ne sont pas toujours facile selon les individus. Pardonnez moi tous, je vais au lac ça me détendra de nager un peu

Je me rendis à ma cabine pour me changer, avant de me retrouver à faire des longueurs tranquille dans la "nature" transposée au milieu de l'espace loin de tout.
J'avais baissé l'éclairage de la salle pour pouvoir profiter de la lumière des étoiles et perdre mon regard dans l'immensité visible à travers le hublot panoramique.

[Virik Kiikti]

Virik écouta les échanges en silence qui se déroulaient de nouveau sur le canal général.

Il inclina une oreille en entendant les accusations croisées de malversation entre monsieur Khrys et madame Sémirande, les demandes d’explication de madame Axl et la crispation de facto de monsieur Djal, lorsqu’il avait rabroué la prêtresse. Intéressant. Tout le monde était à cran et vendait déjà la peau et les os avant de les avoir coupés.

Il ouvrit son com tout en achevant de remettre en état le laboratoire et d’enfermer dans leur champ de stase les échantillons.

Je vous donne ma parole, monsieur Djal, de ne détourner à mon profit personnel aucune somme d’argent, bien, possession, droit d’exploitation, qui devrait légitimement revenir à la compagnie.

Je vous donne ma parole, monsieur Djal, que je ne permettrai pas que les agissements de la compagnie, de ses actionnaires, de ses employés ou de ses passagers, portent préjudice aux intérêts vitaux, moraux ou financiers des survivants du Cortez , de leurs descendants ou héritiers.

Je vous donne ma parole, monsieur Djal, que je ne laisserais personne voler ou se faire voler sur ce navire ou au sein de cet équipage. Pas temps que je serai à bord, pas temps que je serai responsable de la sécurité.

La parole d’un hatani est plus ferme que l’acier. Je ne vois dés lors pas d’intérêt à signer un quelconque document numérique qui n’a pas plus de valeur que le papier sur lequel il est écrit.

[Sémirande]

... Elle n'a pas la conscience du droit de propriété, pour elle, tout est à tout le monde...

Sur ce postulat Mlle Sérimande que vous ne contestez pas, cela implique qu'on peut se servir sans réserves parmi vos possessions. Vous semblez le laissez croire à Mr Krys qui se sera servi sans nul doute ? Merci en tout cas de votre aide précieuse, vos actes sont à la hauteur de l'image que vous véhiculez en permanence : impressionnants d'altruisme

[Gestuelle]
Sémirande fit un geste évasif de la main.
[In Petto]
"Petite sotte, va !"
Eh bien !
Entre :

• le Khrys qui se prenait pour un manipulateur hors pair
• une petite embarquée qui se permettait ce qu'elle se permettait à bord d'un vaisseau dont lui avait épargné d'être vendue soit comme esclave, soit comme victime de sadiques ou encore comme source de protéines lors d'une séance de cannibalisme rituel,
• et le matou dont les désirs de domination lui rappelaient franchement les manières d'un petit dictateur en herbe...

elle était bien entourée.
Ce vaisseau aurait eu tout simplement à être interdit de vol.
Elle se félicitait chaque seconde un peu plus de sa décision.
L'exercice physique lui manquait terriblement ; mais avec l'autre facho(1) qui avait fichu des caméras partout, elle ne pouvait vraiment pas prendre de risque.


1) ON SE CALME. C'est du "Jeu de Rôle".

[Djal Gorda]

Djal vit la jeune prêtresse sortir. Il aurait voulu lui dire de rester, mais la jeune femme avait sentit le besoin de s'isoler... Il la laissa donc et se promit de lui rendre visite plus tard...

Je vous remercie Ser Virik... Khrys tu peux noter ça ! c'est plutôt bien, pour un début... Car notre entreprise doit prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la confidentialité de ses données et plus particulièrement pour protéger ses découvertes

Je souhaite que nous nous engagions tous, par écrit... Il faut absoluement que nous nous engagions à prendre toutes les précautions utiles afin de préserver la sécurité des informations dont nous disposions et notamment pour empêcher qu’elles ne soient déformées, endommagées ou communiquées à des personnes non autorisées.

Ser Virik ! L'homme de la loi que vous êtes sait que seules les lois du commerce et les actes notariés et les avenants aux règlements protègent les compagnies comme la notre. Ce sont les actes dûment notifiés et enregistrés qui font force de preuve lors de vos enquêtes et qui vous aide à poser un verdicques... La parole données verbalement sans enregistrement d'un chefs d'entreprise, d'un salarié ou d'une fonctionnaire impériale n'a aucune prise sur la loi...

A chacun d'entre vous, je ne vous demande pas votre parole d'honneur, même si je l'apprécie... C'est Mephisto Transport qui vous demande de vous engager à respecter certains termes... Mon petit tour de comédie à la "inspecteur Colombus" c'était pour la galerie... Quand je dis, levez la main, la patte, droite et dites "je le jure" c'était pour dire "signez ici, merci..."

Djal pointa l'index de sa main droite sur la paume ouverte de sa main gauche... et se fendit d'un sourir cordial.

[Gurv Hemmedeji]

Les mécaniciens, le commissaire de bord Cuperno d'Eol et le commandant Antillès apposèrent leur seing sur le document élaboré par Monsieur Edelman sur la demande de Monsieur Gorda.

Gurvan, Skroblllz et Djal firent une nouvelle sortie pour aller récupérer les trois bouées hypercom restantes. L'opération fut délicate : le compartiment de stockage et son sabord d'éjection se trouvait à la poupe, au centre de la couronne de propulsion, et son mécanisme d'ouverture ne fonctionnait évidemment plus. Il fallut découper le panneau d'accès, puis une fois à l'intérieur du compartiment, faire de même avec les berceaux où reposaient les bouées-relais. C'étaient de gros objets, à peu près du volume d'une cartouche d'antimatière. La boite à cristaux du dispositif hypercom proprement dit était deux fois plus massive qu'une unité télécom standard. Il y avait une pile atomique et quatre panneaux photovoltaïques dépliables pour l'alimentation en énergie.

Il fut décidé de laisser la nacelle sur son orbite actuelle. Pour imprimer des corrections de trajectoire à un mobile soumis à la gravité, il aurait fallu que le Lilith puisse utiliser un grappin en mode "pousseur", or il ne disposait pas d'un tel équipement. L'alternative aurait consisté à installer des moteurs ioniques d'appoint sur l'engin et à effectuer une mise à feu au moment idoine. Or les seuls impulseurs ioniques disponibles à bord du Lilith étaient ceux de rechange destinés à la maitenance du formec, et leur poussée n'aurait pas été suffisante pour la manoeuvre, compte-tenu de la masse de la nacelle. En outre, le point d'inflexion où il aurait été possible d'arrondir son orbite ne serait pas atteint avant plusieurs années. D'ici là, une nouvelle expédition de récupération aurait été organisée. Tant que Sir Isaac Newton restait dans le siège du pilote, il était donc inutile de corriger la trajectoire de l'antique sonde.

Le décryptage des données avait continué pendant une paire d'heures. Il y avait bien un journal de bord, mais hélàs il était incomplet, les blocs mémoriels sur lesquels il était stocké étant les plus endommagés. Les programmes de séquençage permirent quand même d'aboutir à la retranscription suivante :

Jour 0 / 7445-05-14 (temps unifié)

Nous avons déhalé de la station Verdon Point Libra 5 à minuit et avons mis le cap sur la primaire du système. Nous allons profiter de l'effet de fronde gravitationnelle pour accélérer et nous orienter vers Jenner. Nous brûlons actuellement l'hydrogène des réservoirs. Props et Bolts ont réglé les accélérateurs et l'amortisseur inertiel sur 20 g de poussée.

Jour 4 / 7445-05-18 (temps unifié)

Nous avons atteint 0,22c et avons activé le collecteur de poussières. Le faisceau laser est en place et le champ de force magnétique a atteint son rayon d'extension maximale de 5.000 kilomètres. Nous maintenons les 20 g d'accélération. Cette fois-ci, nous sommes vraiment en route.

Jour 12 / 7445-05-27 (temps objectif)

Nous sommes à 0,63c. Le Vieil Albert s'est invité à bord comme passager clandestin. Nos compte-temps nous indiquent que nous sommes le 26 Mai, mais aujourd'hui, le soleil de Verdon se lève sur la journée du 27.

Jour 20 / 7445-06-10 (temps objectif)

Nous avons dépassé les 0,9c en milieu de journée. Le calendrier de Verdon a quasiment 8 jours d'avance sur le nôtre. Bolts m'a fait part de ses craintes à propos de l'amortisseur inertiel qui semble donner des signes de faiblesse.

Jour 25 / 7445-07-08 (temps objectif)

Verdon doit déjà être en train de célébrer les festivités de la Colonisation, alors que pour nous elles n'auront lieu que dans un mois. Nous avons atteint notre Facteur Tau maximum de 5590 la nuit dernière et n'accélérons plus. Nous avons mis en rotation le mât de spin pour générer notre pseudo-gravité. Le collecteur et le réacteur à fusion fonctionnent parfaitement. Stars estime notre arrivée dans les parages de Jenner dans un peu moins de 23 jours de temps-vaisseau.

Jour 28 / 7495-12-18 (temps objectif)

H-1640 : Nous avons parcouru cinquante années-lumières depuis notre départ. Dans une demie-heure, nous allons frôler le halo cométaire de 5436 Reticuli, la seule étoile sur notre chemin, avant l'ultime correction de trajectoire en direction de Jenner.

H-1705 : Il y a quelque chose d'étrange autour de 5436 Reticuli, et nous fonçons droit dessus. Stars y perd son latin. Impossible de décélérer ou de changer de direction, car d'après Bolts, l'amortisseur inertiel ne tiendrait pas le coup. Je n'ai pas vocation à finir en confiture de framboise sur le pont de mon navire, alors nous continuons. Plus que cinq minutes et nous en aurons le coeur net.

H-1730 : Nous ne savons pas où nous sommes. Il n'y a quasiment plus aucune étoile visible à l'extérieur du vaisseau. Ce ne sont pas les systèmes de compensation optique qui sont en panne, mais l'Espace lui-même qui semble vide, à part une curieuse lueur bleutée à l'avant. Il n'y a plus aucun flux entrant de poussières mono-atomiques dans le collecteur, et pourtant, nous avons toujours la sensation d'avancer.

Le Lilith créa son point de Vérité et se translata dans le Triche-Lumière, prenant le cap de la station-relais d'Hanami. Il y serait dans vingt-neuf heures.

(A suivre...)

[Virik Kiikti]

Virik, boucla le laboratoire et sorti, demandant un cycle de stérilisation de celui-ci. Il resterait bouclé pendant une petite minute, le temps que toutes les surfaces soient brièvement irradiées, nettoyées, l’air et impuretés en suspension aspiré en direction du convertisseur AM du bord pour être transformé en plasma. La lumière à l’intérieur passa au rouge pendant alors que les parois vitrées se couvraient des inscriptions en univerlang indiquant qu’un cycle était en cours avec un décompte en secondes.

Monsieur Djal, je suis fonctionnaire assermenté de l’empire et de l’alliance, mes déclarations ont été faites sur le canal général et enregistrées par ma broche légamax. Si vous le souhaitez elles seront enregistrées en annexe au journal de bord et vous pourrez avec un autre membre d’équipage contresigner que ces informations ne sont pas contrefaites. J’enregistrerai cette même déclaration au sein de mon journal personnel et dans celui de la sécurité interne.

Je ne ferai rien de plus en l’état.

Je vais sans doute me répéter mais ma principale préoccupation est de garantir la sécurité de tous et toutes à bord, d’éviter que quiconque ne vole ou ne détourne argent ou biens, que les intérêts des descendants éventuels du Cortez ne soient pas bafoués. C’est ma tache, mon rôle tant en temps que responsable de sécurité, officier du Guet, membre des forces de sécurité de l’Alliance, juge itinérant, hatani … Alors quoique vous écriviez assurez-vous que vous respectez non seulement la loi, mais aussi que vous n’entravez pas ces missions quoiqu’il arrive.

Par ailleurs, j’aimerai vous entretenir en privé quand vous en aurez le temps.

[Sémirande]

… Alors quoique vous écriviez assurez-vous que vous respectez non seulement la loi, mais aussi que vous n’entravez pas ces missions quoiqu’il arrive.

[Moqueuse]
"Autrement Pan Pan Cul Cul"

Par ailleurs, j’aimerai vous entretenir en privé quand vous en aurez le temps.

[Odieuse]
"Et attention hein ? Si tu refuses le conflit de loyauté qu'il va tenter de te poser ou si tu es réfractaire à ses menaces : il appellera la police."

[Virik Kiikti]

Vririk ignora ces interruptions intempestives ... Curieux que madame Sémirande soit revenu sur le canal général alors qu'elle avait coupé un peu plus tôt ... et puis Djal savait quand on tentait de le manipuler. Il bascula en canal privé avec monsieur Djal.

Accepterez-vous de prendre une boisson avec moi dans mes quartiers et de partager un en-cas ?

[Djal Gorda]

"Ser Virik, j'ai une faim de Lupus Carcharias... Une mega-Pizza double cheese et une boisson gazeuse sucrée... Merci"

Djal se dirigea vers les quartiers de Ser Virik en chantonnant une antique ballade qu'il avait en tête "I think my spaceship knows which way to go ,... lalalla lala...Can you hear me, major Tom ?"

[Virik Kiikti]

Virik était passé à sa cabine et s’était changé. Il avait rangé son armure, ses armes ne conservant qu’une combinaison énergétique d’urgence. Il avait revêtu une sorte de kimono en coton fin immaculé informel aux manches relevées, fermé d’une ceinture marron chataigne.

Il profita des quelques minutes qui permettraient à Djal de se présenter dans ses quartiers pour modifier les variables environnementales afin qu’elles correspondent à la zone de confort des humains.

Il s’assura que le sable était correctement lissé, tiède et commanda à l’autocook la pizza demandée et la boisson sucrée, préparant pour lui-même un petit barbecue de viande épicée qu’il accompagnerait pour l’occasion d’une eau pétillante citronnée et positionna le tout sur la petite table modulable.

Enfin il choisit un paysage de sa planète natale, une vue des rivages des mers du sud aux falaises roses escarpées battues par les lames d’un océan émeraude.

L’air était chargé d’iode et portait les cris des pseudo-oiseaux reptiliens lorsque Djal parvint à la porte. Virik le fit rentrer, lui demandant de se déchausser afin de ne pas souiller le sable.

Il se contenta pendant le repas de faire la conversation, posant quelques questions techniques sur les découvertes qu’ils avaient faites récemment, sur l’impossibilité de reconstituer les informations fragmentaires, de la valeur historique des artéfacts technologique découverts …

Ce ne fut qu’au cours de la seconde partie du repas qu’il posa une question un peu inhabituelle. Monsieur Djal, que pensez-vous de la situation à bord, des liens existant entre les membres de l’équipage, avez-vous le sentiment que le matériel « humain » moi et les mécaniciens compris, permettrons d’accomplir la mission que nous nous sommes fixée ?

Il but une gorgée d’eau citronnée en attendant la réponse.