2008-08-23, 11:52 AM
Message de Sémirande
Le Guérisseur l'avait laissée dans un "Sororarium", une de ces antenne de la Liberté Cosmique où les laissés pour compte étaient accueillis dignement (et même confortablement), écoutés s'ils le désiraient, nourris et soignés bien évidemment. Comme son nom l'indiquait, celui-là était réservé aux femelles de toutes races (quand le cas s'appliquait, évidemment). Sémi y dormit une longue nuit d'un sommeil paisible, sans rêve aucun. Il faut dire que le "dernier verre" que lui avait servi la Sœur devait y être pour quelque chose.
Sémirande aurait voulu assumer sa cuite comme un bon petit soldat. Mais la boisson qui lui avait été servie, ainsi que l'action de son Régène, lui épargnèrent les autrement inévitables vomissements et gueule de bois. Elle fut même dispensée de la journée morose émaillée de pensées telles que "Qu'est-ce qui m'a pris de me torcher comme cela ?" ou "Je me suis couverte de ridicule." ou encore "J'aurais pu finir au poste, et sans l'excuse du stress du combattant, cette fois.".
Après avoir partagé le tidèje de la Sœur, elle manifesta sa reconnaissance en laissant 1000 crédits en guise d’au-revoir ; et c'est une Navyborg guillerette qui, délaissant tout moyen de télécommunication, se dirigea d'un pas alerte vers l'astroport. Là, elle visita la concurrence. Eh oui, si la TSA était bien la seule agence de tourisme « alternatif » de Terra Formata, il en existait d’autres hors planète qui tentaient de lui tailler des croupières. Sans grand succès, d’ailleurs : la conjoncture était morose, comme on dit.
Se faisant passer pour une tête brûlée en quête d'émotions fortes, elle demanda certains renseignements, et eût confirmation de ce qu'elle avait pressenti. Bon, cette idée n’avait été qu’un dérivatif jusqu’à présent. Mais il était temps de passer aux choses sérieuses.
C’est ainsi que le Zion commença à quitter son esprit. Si seulement Dupont et Dupond avaient pu en faire autant ...
Dans la période qui suivit, on vit Sémi … enfin ! QUAND on vit Sémirande, ce fut sous forme d’une espèce de formec gynoïde qui passait son temps
- entre la base de la TSA et Emporion Magna d’une part
- et entre ses exercices physiques, le bureau de Pétrus Alcaline et un certain Tabron de la TSA. d’autre part.
A ceux qui l’approchaient, elle répondait pas des « hummm ? » à la limite de la discourtoisie pure et simple.
Cette petite comédie dura une bonne dizaine de jours. Puis par une fin de matinée – très - pluvieuse, croisant messieurs Edelman, Fenilara et Jdryk’ll, elle daigna, ou plutôt elle osa, s’approcher d’eux avec un grand sourire : « Tiens, si nous allions à EM cet après-midi ? On pourrait dîner là-bas avec M. Daykard ? » et de tourner les talons.
Ce fut dans la bulle que son apparence désinvolte s’envola.
« Bon, cette bulle est « claire ». Bien. Autant vous le dire tout net : j’en ai marre. Marre de surveiller tout ce que je dis. Marre de ne pas oser me servir d’un com ou de mon plot, de crainte d’être espionnée. R-A-S L-E B-O-L. Je me tire. Je vous expliquerai cela plus avant avec Monsieur Daykard. »
Sémi n’en décoinça plus une sur le sujet durant tout le voyage. L’engin, suivant soigneusement les couloirs Tekno, encaissait les grains successifs sans broncher. Le nuages s’écartèrent enfin au milieu de l’océan, et ce fut sous un beau soleil qu’ils atteignirent la zone terraformée.
C’était un snack très moderne, planté en pleine campagne, et dans lequel on ne pouvait accéder que par la voie des airs. La décoration intérieure était imprégnée de cette mode, pour une fois positive, qui mettait l’environnement au centre des préoccupations des habitants de TF. Monsieur Daykard les attendait donc assis sous une pergola fleurie, sirotant quelque boisson. Les retrouvailles furent aussi brèves que la vie des apéros. Avec sa maladresse habituelle, Sémi mit les pieds dans le plat.
« Bien, je monte une autre visite guidée. Autant vous le dire tout de suite : ce n’est pas à côté. Plus de 2000 pour commencer. Et ce n’est pas tout. Messieurs : j’aimerais avoir vos sentiments respectifs sur cette activité que l’on appelle LA CHASSE »
Le Guérisseur l'avait laissée dans un "Sororarium", une de ces antenne de la Liberté Cosmique où les laissés pour compte étaient accueillis dignement (et même confortablement), écoutés s'ils le désiraient, nourris et soignés bien évidemment. Comme son nom l'indiquait, celui-là était réservé aux femelles de toutes races (quand le cas s'appliquait, évidemment). Sémi y dormit une longue nuit d'un sommeil paisible, sans rêve aucun. Il faut dire que le "dernier verre" que lui avait servi la Sœur devait y être pour quelque chose.
Sémirande aurait voulu assumer sa cuite comme un bon petit soldat. Mais la boisson qui lui avait été servie, ainsi que l'action de son Régène, lui épargnèrent les autrement inévitables vomissements et gueule de bois. Elle fut même dispensée de la journée morose émaillée de pensées telles que "Qu'est-ce qui m'a pris de me torcher comme cela ?" ou "Je me suis couverte de ridicule." ou encore "J'aurais pu finir au poste, et sans l'excuse du stress du combattant, cette fois.".
Après avoir partagé le tidèje de la Sœur, elle manifesta sa reconnaissance en laissant 1000 crédits en guise d’au-revoir ; et c'est une Navyborg guillerette qui, délaissant tout moyen de télécommunication, se dirigea d'un pas alerte vers l'astroport. Là, elle visita la concurrence. Eh oui, si la TSA était bien la seule agence de tourisme « alternatif » de Terra Formata, il en existait d’autres hors planète qui tentaient de lui tailler des croupières. Sans grand succès, d’ailleurs : la conjoncture était morose, comme on dit.
Se faisant passer pour une tête brûlée en quête d'émotions fortes, elle demanda certains renseignements, et eût confirmation de ce qu'elle avait pressenti. Bon, cette idée n’avait été qu’un dérivatif jusqu’à présent. Mais il était temps de passer aux choses sérieuses.
C’est ainsi que le Zion commença à quitter son esprit. Si seulement Dupont et Dupond avaient pu en faire autant ...
Dans la période qui suivit, on vit Sémi … enfin ! QUAND on vit Sémirande, ce fut sous forme d’une espèce de formec gynoïde qui passait son temps
- entre la base de la TSA et Emporion Magna d’une part
- et entre ses exercices physiques, le bureau de Pétrus Alcaline et un certain Tabron de la TSA. d’autre part.
A ceux qui l’approchaient, elle répondait pas des « hummm ? » à la limite de la discourtoisie pure et simple.
Cette petite comédie dura une bonne dizaine de jours. Puis par une fin de matinée – très - pluvieuse, croisant messieurs Edelman, Fenilara et Jdryk’ll, elle daigna, ou plutôt elle osa, s’approcher d’eux avec un grand sourire : « Tiens, si nous allions à EM cet après-midi ? On pourrait dîner là-bas avec M. Daykard ? » et de tourner les talons.
Ce fut dans la bulle que son apparence désinvolte s’envola.
« Bon, cette bulle est « claire ». Bien. Autant vous le dire tout net : j’en ai marre. Marre de surveiller tout ce que je dis. Marre de ne pas oser me servir d’un com ou de mon plot, de crainte d’être espionnée. R-A-S L-E B-O-L. Je me tire. Je vous expliquerai cela plus avant avec Monsieur Daykard. »
Sémi n’en décoinça plus une sur le sujet durant tout le voyage. L’engin, suivant soigneusement les couloirs Tekno, encaissait les grains successifs sans broncher. Le nuages s’écartèrent enfin au milieu de l’océan, et ce fut sous un beau soleil qu’ils atteignirent la zone terraformée.
C’était un snack très moderne, planté en pleine campagne, et dans lequel on ne pouvait accéder que par la voie des airs. La décoration intérieure était imprégnée de cette mode, pour une fois positive, qui mettait l’environnement au centre des préoccupations des habitants de TF. Monsieur Daykard les attendait donc assis sous une pergola fleurie, sirotant quelque boisson. Les retrouvailles furent aussi brèves que la vie des apéros. Avec sa maladresse habituelle, Sémi mit les pieds dans le plat.
« Bien, je monte une autre visite guidée. Autant vous le dire tout de suite : ce n’est pas à côté. Plus de 2000 pour commencer. Et ce n’est pas tout. Messieurs : j’aimerais avoir vos sentiments respectifs sur cette activité que l’on appelle LA CHASSE »