Posts: 2,873
Threads: 127
Joined: Jan 2010
Reputation:
0
Nous venons de là
Le lendemain matin tous ceux qui devaient se rendre chez leur client potentiel se retrouvèrent dans le hall. Il y avait là Gurvan, Khrys et Khaadaric. Ce dernier, grâce aux miracles de la médecine, était totalement remis.
Les mécaniciens étaient partis tôt, pressé de retrouver le chantier.
Gurvan et Khrys avaient eu le temps de se faire un petit briefing et d'avaler un petit déjeuner léger ... et sans doute de discuter de leur futur rendez-vous.
// Si vous voulez discuter entre vous avant le RDV c'est maintenant.
Posts: 4,166
Threads: 190
Joined: Jan 2008
Reputation:
0
... comme tu le vois, le client a l'air de vouloir rester discret. Globule n'a pas reussi à trouver le moindre indice pouvant remonter au nom, ou même à une famille de Tortuga. Remarque, ça ne me gêne pas vu que l'on veut faire pareil, mais j'aurais aimé en savoir un peu plus sur le client afin d'affiner mon approche commerciale. Tant pis, j'improviserais.
Et puis, pour le coté technique, je te laisserais la parole. Tu sais, les engins spatiaux, je connais ça dans les grandes lignes mais, quand il faut préciser dans quel réseau de communication on fait transiter les informations de poussée vectoriel antigrav', là, je me tournerais vers toi.
En attendant, tu peux déjà lire mon contrat type. J'y ai inclu quelques options que le client pourra prendre dès le départ, ou au fur et à mesure. Bien sûr, s'il prend l'option au cours du voyage, cela se fera à un tarif beaucoup plus cher. Il prendre en considération que le recrutement de personnel spécialisé ou de sécurité, ça ne se trouve pas au détour d'une comète. 8)
Mais bon, il me semble que nos arguments techniques, commerciaux et notre discrétion feront leur office, aussi bien que ...
:!:
Khrys présenta à Gurvan sa tactique commerciale afin de ..hmmm... rentabiliser au mieux le potentiel mercantile du client
Puis, prenant une marge correcte avec l'horaire, il demanda à ceux qui voulait le suivre de se mettre en route en prenant un taxigrav'.
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
Posts: 2,049
Threads: 30
Joined: Aug 2009
Reputation:
0
Gurvan avait écouté le discours du Marchand en hochant la tête :
"Et bien je vois qu'on est sur la même longueur d'ondes, je souhaitais précisément te proposer la même répartition des tâches pendant l'entrevue avec ce prospect : à toi les négociations, à moi les questions techniques."
"Au fait... Khaadaric, tu viens avec nous ? Si ce client potentiel a des questions sur la sécurité à bord et lors des escales, tu pourras intervenir."
Gurvan enficha l'aiguille de données que lui tendait Khrys dans son nanordi, et commença à parcourir le contrat que le Commissaire de bord et son logimec avaient préparé.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
Posts: 1,224
Threads: 25
Joined: Oct 2008
Reputation:
0
Gurvan Wrote:"Au fait... Khaadaric, tu viens avec nous ? Si ce client potentiel a des questions sur la sécurité à bord et lors des escales, tu pourras intervenir. Gurvan, je viens surtout pour vous éviter de faire des conneries, il faut bien une tête pensante militaire dans l'équipe...ça vous rassure de savoir que je suis la...
Au fait, qui à osé parier sur ma tête lors du combat de coq et poule ? J'étais pas loin de l'aplatir mais y'avait trop de piment dans ces tomato et ça m'a travaillé le bide pendant le combat. (// mode très très mauvaise foi du perdant...)
Automatiquement, je viens me masser la tempe et la mâchoire.
Khrys, tu le sens comment ce client ? je veux dire...à part péter de thune.
Faut pas pousser mémé dans les ordis !!! geek man
Posts: 4,166
Threads: 190
Joined: Jan 2008
Reputation:
0
J'aurais bien misé sur toi, mais Sémirande m'avais menacé de m'étriper après toi si je pariais le moindre crédit... d'un coté, elle m'a fait faire des économies :mrgreen:
Pour revenir au client, et bien, je ne peux rien dire... mon logimec a travaillé dessus toute la nuit, et pas le moindre recoupement avec les pauvres infos de hier soir. Alors, on verra sur place et j'improvise.
Le seul indice psychologique que je peux ressortir de l'entretien, c'est qu'il décidera ce qu'il veut et quand il veut, c'est un peu le privilège des gens suffisamment riche pour faire plier quiconque à ses caprices. Ces gens là, non jamais eu de NON franc en face d'eux. D'une part, ils ne le supporteraient pas, d'autres part, leur compte en banque leur permet de plier le NON en OUI, ou en silence selon opiniâtreté de l'interlocuteur. Enfin, j'entends par silence, celui qui est définitif... :o
Alors Khaadaric, je te prie d'être le plus courtois possible, et s'il faut lui faire front pour n'importe quelle question, réponds-lui que tu hésites et tournes-toi vers moi. J'essaierai de récupérer la situation sans lui faire perdre la face. :mrgreen:
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
Posts: 1,224
Threads: 25
Joined: Oct 2008
Reputation:
0
Je regarde Gurvan avec mon air si militairement intelligent puis Khrys
Je pose même ma main sur l'épaule de Khrys, comme le ferait un papa avec son enfant..
Écoute moi bien Khrys, les gens à qui ont ne dit jamais non, ce sont souvent des crevures, des sales gamins qui ont grandi avec l'argent de papa, des têtes à claques.
Tant que je ne serais pas rassuré sur l'origine de la cargaison, je resterai méfiant...tu vois le truc, trafic d'armes bacterio, ou pire, le truc qui me rendrait fou de rage...trafic d'humain, d'enfants, d'organes....
Et tu me connais, quand j'enrage, j'suis un volcan.
Si t'as pas les cou...l'aplomb de dire NON à un type pété de fric parce que l'on sent qu'il n'est pas clean, moi je le ferais.
A ma manière.:lol:
Démerdes toi mais je veux des garanties sur ce que l'on transporte et s'il veut la confidentialité, faudra qu'il se confie à moi.
C'est non négociable.
Seulement à ce moment la, je ferais le courtois courbé...enfin le mec cool comme toi.
Je secoue doucement la tête de gauche à droite en pensant comme d'habitude ( rha lala, ces civils...)
Faut pas pousser mémé dans les ordis !!! geek man
Posts: 2,049
Threads: 30
Joined: Aug 2009
Reputation:
0
Gurvan avait écouté l'échange de ses deux camarades avec attention, puis il reprit la parole :
"Le client avait l'air d'air assez impressionné par l'énumération de nos capacités opérationnelles lorsque nous lui avons parlé hier soir. Je ne dirais pas que nous sommes en position de force, parce que si c'est un vrai richard, il pourrait sans doute racheter le Méphisto, Lucifer Transports, nous virer et embaucher du personnel pour nous remplacer. Mais nous avons peut-être un atout à jouer."
"Quant à d'éventuelles activités illicites, fais-moi confiance, s'il nous entraîne dans ce genre d'affaires louches, on le débarque à la première escale et il aura du mal à retrouver un navire. Tu connais la légendaire réputation de loyauté des navyborgs...
"Et si le gusse trempe dans le trafic d'Etres ou autres crimes, c'est sur un astéroïde en Espace Profond que je le larguerai en personne, avec 24 heures d'oxygène..."
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
Posts: 1,224
Threads: 25
Joined: Oct 2008
Reputation:
0
Gurvan Wrote:"Et si le gusse trempe dans le trafic d'Etres ou autres crimes, c'est sur un astéroïde en Espace Profond que je le larguerai en personne, avec 24 heures d'oxygène..."[/i][/color] Tu sais que j'aime bien ton coté militaire toi...si j'étais une femme...JE PLAISANTES!!!!....bon allez gaz, on s'arrache au rdv.
Faut pas pousser mémé dans les ordis !!! geek man
Posts: 2,873
Threads: 127
Joined: Jan 2010
Reputation:
0
Cette mise au point faite ils sortirent. Leur bulle collective les attendait bien sagement sur le parking de l’hôtel. Ils prirent place alors que la pluie recommençait à tomber s’écrasant sur la verrière, distordant le panorama extérieur.
Les moteurs allumés le champ de force intégré chassa l’eau qui ruisselait, le paysage retrouva sa netteté. Ils programmèrent leur destination : le Bunker Palace Hôtel se trouvait a proximité de la gare centrale, presque au centre de la dépression.
Leur destination annoncée ils durent attendre de longues seconde … sur le petit écran holographique le message suivant s’afficha : [zone d’accès restreint : annoncez vos codes de sécurité]. Gurvan ne mit pas longtemps à comprendre que la carte qui leur avait été donné leur servirait de passe. Il l’introduisit dans le lecteur et leur bulle décolla immédiatement. Cette fois-ci ils eurent un vol direct, rapide, qui les amena en quelques minutes à destination.
Le Bunker Palace était une pyramide au sommet tronquée, massive, une structure de plasti-béton aux normes militaires, tout en champs de force redondants et en paranoïa architecturale que les efforts de décoration n’arrivaient pas à rendre moins sévère.
A peine étaient-ils posés qu’un homme en livrée se dirigeait vers eux entouré de plusieurs logimecs parapluies luminescent. Il pleuvait toujours. Le voiturier ouvrit la verrière.
Messieurs. Il inclina la tête, en une révérence formelle. Je vous prie de me suivre. Vous êtes attendu.
L’homme les guida en direction de l’entrée. Pour un bâtiment aussi vaste c’était une petite entrée, en acier M.A. bleui. Les battants de la porte étaient rétractés, mais ils purent deviner qu’ils faisaient cinquante centimètres d’épaisseur. Dans le couloir qui s’ouvrait derrière il y avait quatre portes anti-explosion du même type. Les deux dernières étaient fermées, formant un sas.
Dans celui-ci l’œil exercé de Khaadaric perçu les infimes variations de la surface des murs et du plafond : il y avait là des tourelles d’armes lourde pour l’instant rétractées et sans doute d’autres mécanismes de défense.
Des logimecs spécialisés les scannèrent, leur demandèrent de laisser leurs armes dans des coffres mis à leur disposition et on posa sur les armes intégrées une puce de sécurité.
Ceci fait la dernière porte s’ouvrit. Leur guide les précéda dans le vaste lobby. Un lobby ? Un immense hall de marbre importé, de dorures dans un style néo-impérial qui avait fait fureur quelques centaines d’années plus tôt lors de la redécouverte de Majipoor. L’espace était ponctué des statues monumentales des fondateurs des familles.
C’était à couper le souffle. C’était un temple, mais quel culte y célébrait-ont ? A quels dieux ?
Leur guide se retourna, patientant pendant qu’ils observaient et qu’ils daignent avancer. Il les amena en direction d’un tube de montée où un turbolift les attendait.
L’homme s’inclina de nouveau avant que la porte se referme. Je vous souhaite une agréable journée messieurs.
Le turbolift diffusait une douce musique relaxante, la cabine était finement décorée, avec des touches de bois précieux et de dorures … un peu trop chargé en définitive.
Moins d’une minute après la porte s’ouvrit : ils étaient dans une vaste suite dont le sol était couvert d’un plancher de bois ciré, au haut plafond couvert de peintures à l’ancienne, conforme au style néo-impérial qu’ils avaient déjà observé plus tôt. La pièce s’ouvrait sur une terrasse noyée de soleil à peine masquée par des voilages blancs qui volaient dans la brise.
Sur la terrasse un homme était assis dans un fauteuil d’osier. Un homme vétu d’un kimono de soie naturel blanc et or, lunette de soleil sur le nez, pieds nus, qui semblait fortement occupé à décapiter un gros œuf vert et jaune alors qu’un majordome karia se tenait à deux pas de la table.
Il abandonna pour l’instant ses efforts et se retourna dans leur direction : un homme brun, aux cheveux plaqués avec une raie, au visage sévère les dévisagea derrière ses lunettes. Il les retira. Son regard était d’un bleu clair, couleur glacier.
Approchez messieurs. Prenez une chaise. Que désirez-vous pour votre petit déjeuner ? La terrasse s’ouvrait sur un vaste paysage vallonné campagnard. Des fermes, des champs s’étendaient autour d’eux sous deux soleils bleu et jaune.
Khrys reconnu l’holoprojection : un paysage de Majipoor, la planète impériale perdue … au loin il vit la minuscule silhouette d’un laboureur derrière son puzar à six pattes. De petits chiroptères diurnes attendaient sur la rambarde de pierre que l’attention des convives se relâche pour s’emparer de quelques miettes.
La simulation était parfaite.
|