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Tortuga
#71
MdJ Wrote:Ce fut presque dans l'indifférence générale qu'une navette blanche et rouge aux couleurs des services de santé de Tortuga fit son apparition et demanda à se mettre bord à bord.

Monsieur Antillès reposa son verre et se mit un peu à l'écart. Il sortit son persoc dont il activa le capteur trivid pour envoyer un message à la navette sanitaire :

"Antillès, Méphisto. Autorisation d'aborder par le sas du pont équipage."

Il fit signe à ses compagnons et alla accueillir ce qu'il espérait être l'équipe de NGU Sécurité.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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#72
[Accueil]
Mademoiselle Chalmak étant interdite de pilotage, le mieux qu'elle pût faire était d'aller accueillir les "médecins".
Ca la ferait bien marrer si elle se retrouvait aspergée de liquide désinfectant...
Dans le sas équipage, elle surveilla visuellement l'approche et l'abordage du Méphisto, rendant compte au reste de l'équipage. Y compris M. Edelman, qui l'avait épatée... :o
[In Petto]
"Le Khrys que j'aime a refait surface, dirait-on. Pourvu que ce ne soit pas trop bref..."

//Edit : Oh la belle faute !
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#73
Ok, Khaadaric, c'est bon pour l'exemple...

Khrys était visiblement satisfait du retournement de situation. Cela faisait deux fois dans sa carrière qu'il manipulait une foule (celle-ci était moins dangereuse et moins nombreuse que la dernière fois) afin de la rendre docile.
Peut-être qu'une spécialité comportant l'enseignement du contrôle des Emotions serait appréciable ? Bah, on verrait bien plus tard. Avant de pouvoir passer l'examen pour prétendre au grade 4, il faudrait qu'il soit patient.

Il continua donc à surveiller tout ce petit monde, et de calmer ici et là tout départ de feu. 8)
Tout à un prix, même les hommes ont le leur.
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#74
La navette s’arrima. Les voyants de pressurisation passèrent au vert et les portes s’effacèrent avec un bourdonnement mécanique.

Un sas énergétique doublait du coté de la navette le sas matériel. Une lueur bleutée, un champ de stérilisation le baignait. Monsieur Ngü en sortit en premier à la tête d’une petite équipe suivie par plusieurs palettes anti-grav. Il était vêtu d’une combinaison médicale étanche doublée d’une combinaison énergétique renforcée.

Il salua d’un mouvement de tête sans tendre la main : Marik Laspect des services sanitaires de Tortuga. Nous allons procéder à un contrôle de votre navire, de votre équipage et de vos passagers. Il tendit une petite tablette. Voici mon mandat. Merci de le lire et de valider que vous en avez pris connaissance.

Il désigna son équipe et le matériel. Nous allons mettre ne place une infirmerie de campagne et nous aurions besoin d’un espace libre de 20 m² au sol. Nous nous servirons de notre propre matériel exclusivement. Nous commencerons par votre équipage et vous-même en priorité. Cela dit pendant que mon équipe préparera l'installation je mettrais tout le monde au courant de la raison de notre venue à bord.

Où nous installons nous ?
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#75
Gurvan esquissa un sourire en prenant le datapad que lui tendait Monsieu Ngü.

"Monsieur Laspect... Enchanté..."

Il reporta son attention à la tablette de données, tout en remontant la coursive vers le puits antigrav :

"L'espace le plus vaste du vaisseau est le salon des passagers. C'est là que les pirates ont été envoyés par vire-matière. Tous nos clients s'y trouvent en ce moment, car nous avons dû désamorcer quelques réactions d'énervement après l'annonce du contre-temps induit par ce "contrôle sanitaire". Nous leur avons expliqué que nous craignons une contamination bactériologique. Suivez-moi."

Il se connecta au système de bord et commanda au logimec LAK-520 baptisé Lucy d'amener dans la salle commune la balise de translation découverte après l'attaque.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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#76
[In Petto]
"Ne t'affole pas , Sémi. Ils connaissent leur boulot. S'il y a un ou plusieurs ?, ils sont prévenus."

Gurvan Antillès Wrote:Il se connecta au système de bord et commanda au logimec LAK-520 baptisé Lucy d'amener dans la salle commune la balise de translation découverte après l'attaque.
[Câble]
"Explique-leur bien que c'est un pirate infiltré sur la Durandal qu'il l'a posée, mais qu'il doit y avoir autre chose."

[In Petto]
"Et si je m'étais inquiétée pour rien ? Si je ruinais notre compagnie par simple paranoïa ?
Non ! Il doit y avoir quelque chose de pas clair.
On ne dérègle pas une combi NT6 sans une dose de bêtise dont cette femme est loin de disposer.
Et puis un parasite mental sur un diplomate s'occupant de fraude fiscale : c''est un peu gros."

Mademoiselle Chalmak balisait, et se rassurait comme elle le pouvait.
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#77
Gurvan jeta un coup d'oeil à la tablette de données tout en marchand. C'était un document tout ce qu'il y a plus officiel émanant des services de santé de Tortuga. Un ordre de mission, précisant le nom des divers intervenants, leurs droits (importants), leurs obligations envers les passagers, l'équipage, la cargaison, le navire (faibles), des avertissements légaux quant aux peines auxquelles il s'exposait s'il les empêchait de faire leur boulot.

Ils parvinrent au salon passagers. Leur petit groupe fit taire le brouaha des conversations. Les passagers s'assemblèrent en demi cercle autour d'eux. Bientôt on n'entendit plus que des bruits de verre que l'on repossait, des raclements de gorge, une toux discrête.

Quand il fut certain d'avoir l'attention de tous il commença :

Bonjour, je suis Marik Laspect des services sanitaires de Tortuga. Je suis médecin et fonctionnaire de santé.

Lors de votre traversée du roncier vous avez subit un abordage par des pirates. L'un d'entre eux a été tué,
il jeta un coup d'oeil au sol grossièrement réparé, ici même. Ses restes mortels on été transférés et leur analyse a démontré que ce pirate était atteint d'une fièvre d'origine virale assez rare : la Lishurtia de type II.

Elle est contagieuse, résistante et assez difficile à détecter tant qu'elle ne se manifeste pas.


Certains passagers tapaient déjà sur leur tablette de donnée à la recherche d'information. Deux des techniciens médicaux, un homme au crane rasé et une femme à la peau noire, aux cheveux roux coupés courts semblaient s'ennuyer ferme. L'un s'était assis assis sur ses caisses et regardait ses mains, pendant que l'autre était appuyée sur un mur les yeux mi-clos.

Nous allons vous distribuer des combinaisons médicales énergétique à chacun et chacune, que nous allons vous demander de conserver pendant toute la durée de nos examens : cela nous permettra d'éviter de vous réinfecter en cas de test positif.

Merci de collaborer : nos techniciens vont vous distribuer les combinaisons, vous montrer comment cela fonctionne et commencer à installer une infirmerie de campagne autonome ici : nous nous rendrons ensuite dans un dock sanitaire pour bénéficier d'aide adaptée en cas de besoin.

Encore une fois il s'agit de s'assurer que ce navire est sain et que tout ce qui s'y trouve aussi. A ce titre le navire, sa cargaison, son équipage, ses passagers et leurs effet personnels doivent être examiner. Avez-vous des questions ?


Le jeune marié leva la main :
Q - Combien de temps cela va-t-il durer ?
R - Théoriquement de 4 à 8 heures en fonction de votre collaboration.


Un Agrippin :
Q - Pouvons nous refuser cet examen ?
R - Oui, bien entendu.
Sa voix se fit dure. Néanmoins en application des règlements sanitaires, article VII alinéa 2, nous devrons vous retenir à vos frais pendant la durée nécessaire à la manifestation des symptômes, à savoir dans le cas de cette maladie entre 8 et 12 jours.

La femme qui avait fait le malaise dans sa combinaison NT 6 leva la main
Q - Quels sont les symptômes ?
R - Fièvre, désorientation, transpiration abondante, suivie rapidement de perte d'équilibre, perte de connaissance, hémorragie interne et mort.

La femme qui avait posée la question semblait maintenant très inquiète. Elle transpirait.

Le diplomate intervint :
Q - est-il possible, envisageable, réalisable, de contacter, joindre, se rapprocher de mon ambassade afin de les informer, prévenir, alerter ?
R - Bien entendu : vous pouvez communiquer librement. Néanmoins comme cela vous sera confirmé, vous ne pourrez vous soustraire à ce contrôle. Les accords diplomatiques prévoient précisément ce cas de figure. Ne vous inquiétez pas monsieur : nous ferons au plus vite dans l'intérêt de tous.

Bien. S'il n'y a pas d'autres questions nous allons mettre nos équipements en place.


Quelques minutes plus tard une petite structure tubulaire préfabriquée cubique dont les éléments en fibre mononucléaires étaient doublées d'un champ de force sanitaire était en place.

Capitaine Antillès ? Nous commençons par vous ? il lui tendit la combinaison médicale. Je m'occuperais ensuite de votre commissaire de bord. Monsieur Edelman ? Pouvez-vous préparer aussi tous les documents nécessaire à notre entrevue ?

Ils entrèrent par un petit sas qui les aspergea de mousse avant de les soumettre à divers types de rayonnements. La pièce était minuscule et déjà pas mal occupée par une jeune infirmière qui s'affairait sur une petite console informatique. Elle finit par lever un pouce : Sécurisé !

Monsieur Ngü posa ses fesses sur un petit tabouret à sustentation et en sortit un pour Gurvan.

Bon, là on est entre nous. Avez-vous des recommandations ?
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#78
Monsieur Antillès avait tendu le datapad à Khrys pour vérification administrative, avant de revêtir la combinaison-champ médicale et de suivre Kérios Ngü sous la polytente sanitaire.

Il s'assit à son tour sur le tabouret à répulseurs et fit un résumé de la situation au jeune expert :
  • Une courte description des circonstances de l'attaque et de l'incursion des pirates à bord
  • Une copie trivid de l'interrogatoire du kiff et des enregistrements de sécurité montrant la pose de la balise de translation par le traître introduit sur la Durandale
  • La balise elle-même, que Lucy avait amené
  • La liste exhaustive des quelques dizaines de milliers d'éléments exogènes relevés par le LAK-520
  • Une copie trivid de sa propre tournée d'inspection, à la fois par les cams de sécurité interne et par l'enregistreur TriD intégré à ses prothèses visuelles
  • L'incident de la combinaison-champ d'une et une seule passagère
  • Le curieux sens des priorités de Monsieur Placo emportant avec lui son holocam dans une bulle de survie alors que le vaisseau venait d'échapper à un abordage et que sa cabine avait un problème de pressurisation
  • Les soupçons qu'avait Sémirande au sujet du diplomate haecar et de son étrange affection cérébrale

"Et... je crois que c'est tout." conclut-il au bout de plusieurs minutes d'exposé. "Une seule recommandation : rapidité et efficacité. Monsieur Edelman tient les passagers sous contrôle, mais eux comme nous n'avons qu'une envie, c'est de débarquer..."

Il avait, évidemment, passé sous silence les circonstances qui avaient "forcé" l'équipage du Méphisto à quitter l'A12S et rejoindre le convoi pour Tortuga au large du système de Ludio.
"Par notre sainte patronne Rosalia, je jure d'assurer à travers toute la Galaxie la libre circulation des Etres, leur sécurité et leur confort et de les amener à bon astroport fût-ce au péril de mon vaisseau ou de ma vie."
Serment Navyborg
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#79
Bien.

Monsieur Ngü reçu ensuite le commissaire de bord qui vint lui apporter le paiement. Il lui donna un reçu sur une tablette non connecté avant de dissimuler les espèces, bons au porteur ou autre dans le double fond d’une mallette réfrigérée à échantillon. Un de ces aides vint prendre quelques minutes plus tard la dite mallette qui fut chargée à bord de la navette. Cette dernière ferma les sas, se désarrima avant de se diriger vers port des ombres.

Pendant ce temps le Méphisto, toujours en pilotage automatique, se dirigeait vers un des bunkers à la surface de Tortuga. C’était une installation isolée, pouvant être « stérilisée » si besoin à l’aide de charges à plasma. Néanmoins il y avait là un centre de quarantaine médicale équipé et prêt à fonctionner.

Le Méphisto fut mis sur berceau antigrav pendant que sa coque extérieure était aspergée de mousse par de petits logimecs spécialisées.

Les examens continuaient à bord du Méphisto : des équipes médicales, parfois avec l’aide de minuscules logimecs de la taille d’ne grosse noix, passaient tout au crible.

Pendant que les passagers étaient désinfectés, examinés, sondés par imagerie non invasive, leurs effets personnels subissaient le même traitement avant d’être enfermé dans des caissons étanches et scellés par les équipes de quarantaine.

Afin de ne pas attirer les soupçons l’équipage subit le même traitement.

Le cas de Sémirande pris le plus de temps. On vérifia avec soin son schém de fonctionnement, on lança quelques tests fort désagréable, pas tant au sens physique, mais psychologique : elle avait l’impression d’être une marionnette qui pliait les doigts, levait la main, tournait les yeux, sans que sa volonté ou son cerveau ait son mot à dire. Est-ce que les gens contrôlés psychiquement avaient la même impression ? Sans doute. Un cauchemar éveillé.

Toutes les objets mobiles avaient été examinés, stérilisés, enfermés dans des pièces préalablement nettoyés. « L’infirmière » qu’avait vu Gurvan pendant son entretient passait son temps devant son ordinateur à saisir, semble-t-il les résultats, des diverses investigations.

Les heures s’écoulaient lentement.

Deux incidents se produisirent pendant leur enquête : la jeune femme qui avait subi l’accident de combinaison NT6 fut prise de vertige et dut être traité en urgence. Elle se remit un peu quand on lui annonça qu’il ne s’agissait nullement d’un symptôme, mais bel et bien d’un peu de stress.

Le courrier diplomatique posa problème : L’haécar refusa d’ouvrir la mallette en question. Celle-ci était couverte par les traités en vigueur et n’avait à aucun moment été ouverte pendant le voyage. Il était donc impossible que son contenu ait été souillé par une contamination biologique. Il était difficile de lui donner tort. On dut se contenter d’examiner l’extérieur de celle-ci et de la nettoyer.

A la fin l’on fit sortir l’ensemble de l’équipage, des passagers, des marchandises, des effets personnels et des caissons cryogéniques pour permettre à des logimecs spécialisés de stériliser l’ensemble de l’intérieur du navire. On installa le plus confortablement possible au sein du bunker les passagers au sein d’une petite salle d’attente, pendant que tous les membres d’équipage se retrouvaient dans une autre salle, un petit bureau meublé de manière spartiate, avec monsieur Ngü. La stérilisation allait durer une trentaine de minutes.

Celui-ci s’adossa au mur et déclara :

Cette pièce n’est pas sous écoute. Vous êtes tous « clean » d’un point de vue mouchard. Nous pouvons donc parler librement.

Je peux vous faire part dés maintenant des résultats de mon enquête et il y a une bonne et mauvaise nouvelle. Laquelle vous voulez en premier ?
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#80
[Stress]
"Commencez par la mauvaise puis enchaînez sur la bonne."
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